En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

Conférence de presse du Secrétaire d'État français chargé de la coopération et de la francophonie, M. Alain Joyandet

29/09/2009
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE D’ÉTAT FRANÇAIS CHARGÉ DE LA COOPÉRATION

ET DE LA FRANCOPHONIE, M. ALAIN JOYANDET


Le Secrétaire d’État français chargé de la coopération et de la francophonie, M. Alain Joyandet, a condamné, ce matin, les « atrocités absolument inacceptables » perpétrées en Guinée.  Il a annoncé que la France demanderait une réunion avec ses partenaires européens en vue d’« exercer la pression la plus forte possible » pour mettre un terme à « l’escalade de la violence et de la répression ».


« La France a condamné avec une très grande fermeté ce qui s’est passé », a déclaré M. Joyandet, lors d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies, à New York.  « Il faut que les organisations régionales africaines se saisissent de la situation », et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est « en première ligne », a-t-il dit, ajoutant: « Je ne vois pas pourquoi, compte tenu de la gravité de la situation, et si c’est à la demande de la CEDEAO, le sujet ne viendrait pas devant les Nations Unies. »


M. Joyandet, qui a indiqué avoir fait auparavant une courte intervention préliminaire sur ce sujet lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur la situation en Côte d’Ivoire, a estimé que « l’irrémédiable a été commis », mais qu’« il pourrait y avoir pire ».  « Nous sommes dans une situation d’extrême urgence », a-t-il insisté.


Le Ministre français a jugé « absolument capital » que les dirigeants de l’opposition soient protégés, redoutant, dans le cas contraire, une « situation d’insurrection ».  Il a qualifié les événements de lundi de véritable « gâchis », alors que les déclarations d’intention du Capitaine Moussa Dadis Camara, qui avait promis la mise en place d’un gouvernement majoritairement civil et des élections, « auraient pu déboucher sur quelque chose de très positif pour ce pays ».


Concernant l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, dont le premier tour est prévu le 29 novembre, M. Joyandet a rappelé le point de vue de la France défendu un peu plus tôt au Conseil de sécurité, à savoir une confiance réaffirmée dans le processus électoral, tout en exprimant quelques inquiétudes sur le calendrier.


Sur le retard pris dans la publication des listes électorales provisoires, M. Joyandet a fait valoir que les problèmes qui persistent n’étaient « que d’ordre technique » et non « politique ».  « On est dans une phase où les choses doivent être irréversibles.  C’est le terme qui a été employé par le Président Laurent Gbagbo devant l’Assemblée générale des Nations Unies ».


Le Secrétaire d’État a affirmé que la France avait « choisi de faire confiance aux autorités politiques de Côte d’Ivoire pour que cette élection soit effectivement organisée ».  « Cette fois-ci, c’est la dernière ligne droite », a-t-il ajouté, mettant l’accent sur l’intérêt de la Côte d’Ivoire à tenir ses engagements « si elle veut avoir le soutien de l’ensemble de la communauté internationale ».


M. Joyandet s’est par ailleurs réjoui que la Constitution ait été « parfaitement respectée » lors de l’élection présidentielle au Gabon.  Selon le Ministre, les observateurs sur place considèrent que le scrutin, dont le décompte définitif attend encore d’être validé par la Cour suprême, « n’a été entaché que de quelques faiblesses ou irrégularités qui ne peuvent pas remettre en question la sincérité générale de ce scrutin ».


« Ne stigmatisons pas trop l’Afrique », a déclaré M. Joyandet, estimant que le fait qu’un homme, M. Ali Bongo, succède à son père qui a dirigé le pays pendant plus de 40 ans, n’était pas le plus important.  « Le plus important, ce sont les conditions dans lesquelles le fils succède au père », et celles-ci « sont tout à fait acceptables sur le plan institutionnel ».


M. Joyandet a souligné qu’après 40 années de stabilité institutionnelle au Gabon sous l’égide d’Omar Bongo, une autre page était à écrire, celle du développement, qui est « entre les mains d’une nouvelle génération d’Africains ».  Le Ministre français a jugé que le nouveau Président, « si la Cour constitutionnelle confirme son élection », accomplira un « mandat de rupture, même si c’est le fils du père ».  « J’ai écouté ses déclarations, et j’ai l’impression qu’il y a une volonté de modernisation de la vie politique au Gabon », a-t-il dit.


*   ***   *

À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.