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Conférence de presse

Conférence de presse du Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, M. B. Lynn Pascoe

28/09/2009
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT AUX AFFAIRES POLITIQUES, M. B. LYNN PASCOE


Le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, M. B. Lynn Pascoe, a affirmé, cet après-midi, que la semaine écoulée avait été sur les questions de paix et de sécurité, « l’une des plus intenses » qu’il lui avait été donné d’assister depuis trois ans qu’il occupe ces fonctions.  Il a ajouté que le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, s’était entretenu sur le sujet avec les représentants de plus de 75 pays. 


M. Pascoe faisait le point, lors d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies, à New York, sur les questions de paix et de sécurité soulevées à l’occasion du débat général de la soixante-quatrième session de l’Assemblée générale.


Le Secrétaire général adjoint a, en premier lieu, cité la réunion au sommet du Conseil de sécurité sur la non-prolifération et le désarmement nucléaires, présidée, le 24 septembre dernier, par le Chef de l’État américain, Barack Obama.  Les débats, a-t-il dit, ont été « assurément orientés vers la volonté de donner un élan majeur à la question du contrôle de l’armement » et « très efficaces dans la construction d’un consensus au niveau international ».


M. Pascoe a, de même, évoqué « la réception très chaleureuse » constatée par le Secrétaire général aux grands axes de la réforme dans le domaine de la paix et de la sécurité, notamment concernant la prévention des crises et le maintien de la paix.  « Tous les efforts déployés par le Secrétaire général commencent à porter leurs fruits », a-t-il déclaré.


Sur la question du nucléaire iranien, la déclaration de M. Ban a été « très claire », a également résumé M. Pascoe, rappelant les préoccupations du Secrétaire général face à la poursuite par l’Iran de son programme d’enrichissement nucléaire et à la controverse liée aux propos du Président iranien Mahmoud Ahmadinejad sur l’Holocauste.  Rien n’a changé dans la position de l’ONU, a précisé M. Pascoe, en réponse à une question d’un journaliste.  L’Iran doit ainsi se conformer à toutes les résolutions du Conseil de sécurité et négocier avec le Groupe 3+3 (Allemagne, France, Royaume-Uni, Chine, États-Unis, Fédération de Russie).


Au sujet de la paix au Moyen-Orient, le Secrétaire général adjoint a fait état de nombreuses discussions.  « Ce qui en a émergé était un sentiment très fort de devoir faire avancer ensemble le processus de paix », a-t-il souligné.


Les discussions sur la Somalie ont, elles, fait ressortir « un sens de l’urgence », a poursuivi M. Pascoe.  « Nous devons nous assurer que les engagements du printemps dernier à Genève sont effectivement mis à exécution », a-t-il dit, relevant un « consensus assez clair sur ce qui doit être fait et sur l’importance de progresser en Somalie, sur le soutien au Gouvernement fédéral de transition (GFT) et à son Président Sheikh Sharif Sheikh Ahmed ».  « Le chemin est devant, et il ne va pas être facile », a-t-il ajouté.


M. Pascoe a en outre mentionné des discussions continues sur le Soudan, en particulier sur l’Accord de paix global ou le référendum du 20 novembre prochain.  « Au Darfour, il y a aujourd’hui bien plus de stabilité qu’avant », a-t-il été observé, selon M. Pascoe.


Le Secrétaire général adjoint a par ailleurs indiqué que M. Ban avait rencontré ce matin le Premier Ministre du Myanmar.  Pour M. Pascoe, on observe ici « une certaine évolution dans l’opinion de la communauté internationale », qu’il s’agisse de la libération permanente de tous les prisonniers politiques, dont Daw Aung San Suu Kyi, mais aussi de l’idée que des sanctions ne peuvent suffire à elles seules et qu’elles doivent être associées à des initiatives « plus positives ».


M. Pascoe a également rapporté des échanges « très bons et dynamiques » du Secrétaire général avec les dirigeants des deux entités de Chypre pour faire avancer plus rapidement le processus de réunification de l’île.  Les Nations Unies feront tout ce qui est en leur pouvoir pour aider, a-t-il assuré. 


Quant au Pakistan, il s’est fait l’écho d’une « reconnaissance par tous que la consolidation de la stabilité et de la démocratie sur le long terme passerait par une forte attention portée à la lutte contre le terrorisme et aux problèmes de fond économiques et sociaux ».


Au Honduras, le problème est « très sérieux pour tout le monde », a noté M. Pascoe, précisant que la situation tournerait au « désastre si aucune action n’était prise contre une telle violation du droit international ».  Il a aussi fait part des inquiétudes concernant le traitement réservé par le gouvernement de facto aux médias et l’état d’urgence imposé aux populations du Honduras.  « Nous essayons de travailler afin de faire évoluer la situation », a-t-il expliqué.


Le Secrétaire général adjoint a poursuivi son tour d’horizon par le Sri Lanka, soulignant que M. Ban, lors d’entretiens avec plusieurs ministres du pays, avait mis l’accent sur la nécessité de faire sortir rapidement les populations civiles des camps, d’ici à la fin janvier.


Interrogé sur le futur proche de l’Afghanistan, et à la veille d’une réunion du Conseil de sécurité sur le sujet, M. Pascoe a dit s’attendre à ce que les élections soient un processus « difficile ».  « C’est la raison pour laquelle nous avons ces mécanismes en place », a-t-il dit, citant les deux commissions électorales.  « Ce processus avance exactement comme il est censé avancer », a-t-il estimé.


S’agissant de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), M. Pascoe a fait état de discussions « positives » sur les relations entre ce pays et les Nations Unies.  Le Secrétaire général encourage une reprise du dialogue des six parties, a-t-il répété, jugeant que les discussions sont plus fructueuses que les derniers mois.


Interrogé sur la corruption politique au Pakistan, M. Pascoe a rapporté le point de vue que le Secrétaire général a exposé à plusieurs dirigeants la semaine dernière, à savoir que si les Nations Unies pouvaient avoir la confirmation que les aides versées au pays sont effectivement reçues par leurs destinataires, il serait plus facile de collecter des fonds au niveau international.  « C’est un processus où chacun apprend à mieux se connaître, à mieux comprendre dans quelle direction nous allons », a-t-il déclaré.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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