Conférence de presse du Secrétaire général de l'Organisation de la Conférence islamique, M. Ekmelledin Ihsanoglu
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ORGANISATION DE LA CONFÉRENCE ISLAMIQUE, M. EKMELLEDIN IHSANOGLU
Le Secrétaire général de l’Organisation de la Conférence islamique (OCI), M. Ekmelledin Ihsanoglu, a plaidé lundi, devant la presse, pour « un monde musulman sans armes nucléaires ».
Au cours d’une conférence de presse organisée au Siège des Nations Unies, à New York, M. Ihsanoglu s’est félicité du vote, la semaine dernière, par le Conseil de sécurité d’une résolution qu’il a qualifiée « d’historique » contre la prolifération des armes nucléaires.
Sur cette question, a précisé M. Ihsanoglu, la position de principe de l’OCI s’aligne sur l’esprit et la substance de la résolution du Conseil. Celle-ci consiste en trois points: le droit au nucléaire civil; le refus du deux poids deux mesures; et, la priorité à la négociation dans le règlement des disputes liées au nucléaire. « Pour parvenir à réaliser cette vision d’un monde musulman sans armes nucléaires, nous avons besoin de la coopération de l’Inde et d’Israël notamment », a en outre indiqué le Secrétaire général de l’OCI.
Évoquant l’enjeu du Dialogue des civilisations, M. Ihsanoglu a exprimé l’engagement de l’OCI. Dans le conflit en Iraq particulièrement, il a relevé que les bons offices de l’OCI avaient permis de mettre fin au conflit entre Shiites et Sunnites. Il a cependant estimé que le Dialogue des civilisations ne réussira qu’à condition qu’il se fixe un objectif, qu’il dispose d’un agenda, et qu’il bénéficie du soutien d’une vraie volonté politique au plus haut niveau.
Répondant à une question sur l’islamophobie et sur les rapports entre les États-Unis et le monde musulman, M. Ihsanoglu s’est félicité du « changement d’approche et de mentalité » opéré par les États-Unis depuis l’élection à la Maison Blanche de M. Barack Obama. Il s’est félicité des discours prononcés par M. Obama au Caire, en Égypte, ainsi qu’en Turquie, lors de sa tournée au Moyen-Orient. « Nous ne devons pas, dans les deux camps, être otages de nos fanatiques », a fait observer le Secrétaire général de l’OCI.
Au cours de cette conférence de presse, M. Ihsanoglu a également évoqué les changements récents enregistrés à l’OCI, au rang desquels il a cité: l’adoption d’une nouvelle charte, le développement des capacités sur les questions de maintien de la paix et de la défense et du respect des droits de l’homme. « Les longs conflits en Somalie et en Afghanistan exigent davantage d’efforts de notre part. L’OCI est plus apte désormais qu’elle ne l’était par le passé à y répondre », a estimé le Secrétaire général.
Avec ses 57 États membres, l’OCI est la deuxième organisation intergouvernementale au monde, après les Nations Unies. Elle est, selon Ekmelledin Ihsanoglu, « la voix d’un milliard et demi de personnes ».
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