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Conférence de presse

Conférence de presse du Secrétaire général de la Ligue des États arabes, M. Amre Moussa

25/09/2009
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA LIGUE DES ÉTATS ARABES, M. AMRE MOUSSA


Le Secrétaire général de la Ligue des États arabes, M. Amre Moussa, s’est prononcé en faveur de la présentation par l’administration américaine de « paramètres » sur le processus de paix au Moyen-Orient basés sur les engagements pris par le Président Barack Obama dans le discours qu’il a prononcé devant l’Assemblée générale, en vue du règlement du conflit israélo-palestinien.


« Un cadre de paramètres » (Parameter Framework) serait très utile,

a indiqué M. Moussa au cours d’une conférence de presse tenue aujourd’hui au Siège des Nations Unies.  Si ce cadre venait à voir le jour, a dit M. Moussa, nous sommes malheureusement convaincus que le Gouvernement israélien le rejetterait. 


« Les ingrédients de ce cadre seraient plus ou moins ceux évoqués par le Président Obama devant l’Assemblée générale », a expliqué M. Moussa. 


« Si ces paramètres avaient été présentés il y a un an, la situation serait bien meilleure maintenant », a déploré M. Moussa, qui a tenu à rappeler à cet égard que l’idée de paramètres avait été avancée par le Président Bill Clinton en l’an 2000, soit à la fin de son deuxième mandat. 


Le Secrétaire général de la Ligue des États arabes s’est également réjoui de la position prise jeudi par l’Union européenne et par le Quatuor sur le Moyen-Orient.


Qualifiant le discours du Président américain de « déclaration politique » qu’il a, par ailleurs, jugée « positive », Amre Moussa a indiqué que ce discours contient « une politique et un cadre présentés d’une manière très claire » et articulés autour de quatre questions clefs pour traiter la situation internationale et, notamment en vue de la paix au Moyen-Orient.  Ces questions sont la recherche de la paix, le développement, l’environnement et le désarmement, a dit le Secrétaire général de la Ligue des États arabes.


Répondant à une question sur la notion d’un État juif, thème également évoqué par M. Obama, M. Moussa a fait référence à la résolution 181 de l’Assemblée générale qui mentionne un État palestinien et un État juif au Moyen-Orient, mais qui prévoit « un corpus separatum international pour Jérusalem ».  En faisant cette précision, M. Moussa a estimé qu’il faut se référer aux résolutions dans leur totalité.


Un « État palestinien viable et souverain » mentionné par M. Obama est « le bon objectif à poursuivre », a-t-il estimé, en ajoutant que les principales questions à aborder, comme celles de Jérusalem, des frontières ou des réfugiés (…), doivent impérativement figurer à l’ordre du jour de toutes discussions sur ce sujet. 

« Toute normalisation des relations doit reposer sur le fait que les deux parties prennent leurs responsabilités », a argué M. Moussa.


« Sans la prise en compte de ces questions, aucune discussion, quelle qu’elle soit, ne pourra mener nulle part », a affirmé le Secrétaire général de la Ligue des États arabes, en rappelant que le Président Obama avait proposé la reprise des négociations entre les deux parties « sans conditions préalables ».


« Aucune personne, homme ou femme, ayant du bon sens, ne saurait accepter les conditions » posées par la partie israélienne, a-t-il encore commenté.  Pour cette même raison, les pourparlers actuels ne peuvent être que bilatéraux car dans le cas de pourparlers multilatéraux, « ces questions devraient figurer en première place dans l’ordre du jour », a indiqué M. Moussa.  


Amre Moussa a précisé que la question des colonies était « cruciale ».  Il a rappelé à cet égard que du point de vue du droit international, « l’établissement de colonies dans des territoires occupés est illégal », et il a soutenu qu’un « gel est obligatoire ».  « Négocier alors que des colonies continuent d’être construites –c’est-à-dire alors qu’elles continuent à éroder les territoires, changer leur composition démographique et modifier leur caractère géographique– serait néfaste pour les pourparlers », a jugé le Secrétaire général de la Ligue des États arabes.


Il a néanmoins considéré qu’il était prématuré de discuter de telles questions et a insisté que la solution à laquelle il faut parvenir est la création d’un État palestinien.  « Il existe de nombreux problèmes qui exigent d’être traités immédiatement, comme les colonies et la situation à Jérusalem », a-t-il souligné.


À une question relative à la récente candidature malheureuse du Ministre égyptien de la culture, M. Farouk Hosni, au poste de Directeur général de l’UNESCO, M. Moussa a réfuté les rumeurs selon lesquelles le candidat égyptien aurait été victime d’une « conspiration du lobby juif », et a souhaité plein succès à la nouvelle Directrice générale de l’UNESCO.   


D’autre part, M. Moussa, qui a répondu aux questions des journalistes sur une série de problèmes se posant dans divers pays du monde arabe, n’a pas souhaité faire de commentaires sur le rapport de la mission d’enquête des Nations Unies sur le conflit à Gaza (Rapport Goldstone).  Il a souligné que ce rapport, produit à la demande du Conseil des droits de l’homme par un juge sud-africain « très respectable », serait examiné par le Conseil des droits de l’homme.  


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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