Conférence de presse du Président du Gouvernement de l’Espagne, M. José Luis Rodríguez Zapatero
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DU GOUVERNEMENT DE L’ESPAGNE, M. JOSÉ LUIS RODRÍGUEZ ZAPATERO
Le Président du Gouvernement espagnol, M. José Luis Rodríguez Zapatero, a estimé mercredi, devant la presse, que la soixante-quatrième session de l’Assemblée générale était « sans doute la plus importante depuis celle de l’an 2000 », lorsqu’ont été fixés les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).
« Nous vivons un moment historique en raison des changements que la récession économique va provoquer dans l’ordre international et dans la gouvernance du monde », a déclaré M. Zapatero, lors d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies, à New York.
Le Chef du Gouvernement espagnol a en outre mis l’accent sur le « changement transcendantal » que représente, à ses yeux, la présence de M. Barack Obama à la tête des États-Unis, la « première puissance mondiale ».
M. Zapatero a estimé que le Moyen-Orient continuait d’être « le problème principal ». Il s’est ainsi félicité du fait que le Président américain ait consacré une grande partie de son discours, ce matin devant l’Assemblée générale, à cette question. « Je suis heureux, a-t-il dit, de voir la foi qu’il a en la paix. L’Europe et l’Espagne vont soutenir, partager ce point de vue. » M. Zapatero a rappelé qu’il se rendrait en visite officielle au Moyen-Orient les 13 et 14 octobre prochain.
Le Président du Gouvernement espagnol a également énoncé les trois défis qui, selon lui, devront être traités lors de cette soixante-quatrième session.
« Le premier est de sortir de la récession économique et cela est directement lié à la réponse que peut donner le monde aux changements climatiques », a-t-il dit. Pour M. Zapatero, la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques qui se tiendra à Copenhague du 7 au 18 décembre prochain, « ne doit pas être perçue comme une étape difficile, quelque chose qui demandera des efforts et des grands sacrifices pour les pays ».
Au contraire, a-t-il ajouté, « les énergies nouvelles sont une opportunité fantastique pour atteindre de meilleures performances économiques dans le monde entier, en créant plus d’égalité des chances de démocratie et de développement durable ».
« La stabilité et la sécurité dans cette première partie du XXIe siècle dépendront avant tout d’une coopération internationale forte, du multilatéralisme », a expliqué M. Zapatero, présentant le deuxième défi. Il a ainsi plaidé en faveur d’un « leadership retrouvé des Nations Unies » et a insisté sur les valeurs d’entente et d’alliance entre les civilisations. Il a rappelé à cet égard que l’Alliance des civilisations avait été établie à l’initiative de l’Espagne et de la Turquie.
Le développement constitue le troisième défi et l’Espagne, qui présidera l’Union européenne en 2010, a pour priorité de « réaffirmer les engagements » souscrits au titre des OMD, a-t-il souligné. « Dans un an, nous pourrons vérifier si nous avons rempli les Objectifs du Millénaire pour le développement, a-t-il dit. « Nous regarderons alors ce que le monde et les États ont fait ces 10 dernières années pour atteindre les OMD et remporter la bataille contre la misère et la pauvreté. »
M. Zapatero a par ailleurs jugé que si une réforme des Nations Unies était utile, en particulier celle du Conseil de sécurité, des « questions plus pressantes » méritaient d’être réglées « dans le contexte de la crise économique », comme la nécessité de « prendre des décisions et des mesures réelles pour lutter contre le réchauffement climatique » ou de « mettre de l’ordre à la situation économique mondiale ».
Le Président du Gouvernement espagnol a, enfin, annoncé que la crise au Honduras ferait aujourd’hui l’objet de discussions à la Mission de l’Espagne auprès de l’ONU. Il a ainsi souhaité que s’engage une initiative diplomatique pour le Honduras afin de « rétablir le Gouvernement démocratique et de trouver une issue pacifique » à cette crise.
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