En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

Conférence de presse M. Mark Bowden, Coordonnateur résident des Nations Unies pour les affaires humanitaires en Somalie

23/09/2009
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DE M. MARK BOWDEN, COORDONNATEUR RÉSIDENT DES NATIONS UNIES

POUR LES AFFAIRES HUMANITAIRES EN SOMALIE


« La Somalie constitue l’environnement humanitaire le plus complexe au monde avec 1,5 million de personnes déplacées et un total de 3,6 millions d’habitants –soit 50% de la population totale- en situation de dépendance humanitaire », a estimé cet après-midi le Coordonnateur résident des Nations Unies pour les affaires humanitaires en Somalie, M. Mark Bowden, au cours d’une conférence de presse au Siège de l’ONU, à New York.  


M. Bowden a estimé que la situation humanitaire en Somalie devrait être abordée comme une priorité mondiale, en précisant que ce pays connaissait le taux le plus élevé de personnes déplacées.  Il s’est particulièrement inquiété des conséquences humanitaires « tragiques » de la sécheresse, qui entre dans sa cinquième année consécutive, alors que les fonds versés à ce jour au titre de l’aide humanitaire ne permettent pas actuellement de répondre à tous les besoins en matière d’eau et d’assainissement, ni aux besoins de santé et d’alimentation.  


Il a estimé qu’il y avait un risque de voir la population somalienne fuir vers les pays voisins, faute d’obtenir une aide humanitaire adéquate.  Il a rappelé que l’économie somalienne reposait surtout sur le commerce du bétail, en précisant que les exportations de bétail ne cessaient de baisser en raison de la persistance de la sécheresse. 


Répondant à la question d’un journaliste sur les risques de voir l’aide alimentaire utilisée comme une arme politique, le Coordonnateur résident de l’ONU pour les affaires humanitaires en Somalie a insisté sur la transparence des opérations de distribution alimentaire en soulignant que la Mission conjointe du PAM/FAO d’évaluation de la sécurité alimentaire et de la nutrition (FSNAM) permettait de savoir où et quand la nourriture était nécessaire et effectivement distribuée en fonction des besoins.  


Malgré les difficultés sur le terrain, M. Bowden s’est félicité de la bonne marche des opérations humanitaires grâce à la compréhension par tous les acteurs en conflit de l’impartialité des organismes des Nations Unies.  Il a noté que 60% de la population somalienne vivait dans des zones contrôlées par les milices d’Al Shabaad.  Répondant à une question sur l’impact des frappes américaines sur les opérations humanitaires, il s’est dit convaincu que les parties en conflit ne faisaient pas de confusion entre les travailleurs humanitaires de l’ONU et les opérations militaires américaines.       


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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