Conférence de presse de l’Envoyé spécial du Quatuor, M. Tony Blair, du Ministre norvégien des affaires étrangères, M. Jonas Gahr Støre, et du Premier Ministre palestinien, M. Salam Fayyad
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE L’ENVOYÉ SPÉCIAL DU QUATUOR, M. TONY BLAIR, DU MINISTRE NORVÉGIEN DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, M. JONAS GAHR STØRE, ET DU PREMIER MINISTRE PALESTINIEN, M. SALAM FAYYAD
La raison pour laquelle les discussions sur le processus de paix au Moyen-Orient semblent si difficiles est que le Président américain, M. Barack Obama, est « déterminé à ne pas lancer un processus de négociation qui ne serait pas crédible », a affirmé, aujourd’hui devant la presse, l’Envoyé spécial du Quatuor, M. Tony Blair.
M. Blair participait à une conférence de presse conjointe, au Siège de l’ONU à New York, avec le Ministre des affaires étrangères de la Norvège, M. Jonas Gahr Støre, et le Premier Ministre de l’Autorité palestinienne, M. Salam Fayyad, à l’occasion d’une réunion du Comité spécial de liaison pour la coordination de l’assistance internationale aux Palestiniens.
M. Fayyad a insisté sur la nécessité de faire pression sur le Gouvernement israélien pour qu’il respecte les engagements souscrits au titre de la Feuille de route.
Pour que le processus politique réussisse, « les faits sur le terrain doivent correspondre à l’objectif de la négociation », a estimé M. Blair. Par conséquent, a-t-il ajouté, si l’objectif est de parvenir à une solution avec deux États -un État palestinien viable et indépendant et un État israélien vivant dans la sécurité- « les deux parties doivent prendre une série de mesures pour apporter la crédibilité » nécessaire aux discussions.
Ainsi, a poursuivi l’Envoyé spécial du Quatuor, « les États-Unis disent avec bon sens qu’il faut lancer cette négociation de manière crédible, faute de quoi on ne fera que répéter une situation dans laquelle nous aurons des discussions et encore des discussions, sans jamais en venir au cœur du sujet et sans jamais faire en sorte que le contexte appuie une négociation réussie » qui « apporte une solution définitive ».
M. Blair a ajouté que la colonisation était « l’une des questions importantes » à résoudre.
De même, « il n’y aura pas de négociation politique crédible et durable si Gaza n’est pas partie de l’équation », a affirmé M. Blair, qui a rappelé qu’à la fin du processus de négociation, « il n’y aura qu’un seul État palestinien, avec la Cisjordanie et Gaza ».
« Bien sûr, nous sommes frustrés par le manque de progrès à Gaza, mais c’est pour cela que nous continuons de soulever la question », a affirmé l’Envoyé du Quatuor. « Dans chaque réunion, nous soulevons la question de Gaza et tentons d’obtenir des changements dans la politique » d’Israël à l’égard de Gaza, a-t-il affirmé, faisant état de « succès limités ».
M. Blair a souhaité un « allègement du blocus » de Gaza par Israël, ainsi que la libération du caporal israélien Gilad Shalit prisonnier, qui, selon lui, « aiderait énormément ». Il faut « remettre Gaza, aussi bien politiquement qu’économiquement, dans le processus de paix dans son ensemble », a encore affirmé M. Blair.
M. Støre a fait remarquer, pour sa part, que la tenue, le même jour, de deux réunions à New York sur le Moyen-Orient -la seconde étant le Sommet tripartite entre le Président américain, M. Barack Obama, le Président de l’Autorité palestinienne, M. Mahmoud Abbas, et le Premier Ministre israélien, M. Benyamin Netanyahu– montrait à quel point les questions politiques et économiques étaient inextricablement liées. « Le succès de l’une posera les fondations pour la réussite de l’autre », a-t-il dit.
M. Støre a également annoncé que le Comité spécial de liaison se réunirait de nouveau au niveau ministériel lorsque les négociations politiques auront repris, ajoutant que son pays avait offert d’accueillir cette rencontre.
La réunion du Comité spécial de liaison a permis de noter une augmentation des versements effectués à l’Autorité palestinienne par les pays donateurs depuis la rencontre précédente d’Oslo, au mois de juin, s’est félicité M. Støre.
Mais il a aussi relevé qu’il restait encore 400 millions de dollars à fournir d’urgence. Il a en outre fait observer que les engagements pris par les donateurs lors de la Conférence de Paris de 2007 l’avaient été pour une période de trois ans et que ces pays se trouveraient donc bientôt en face d’une nouvelle échéance.
M. Støre a par ailleurs affirmé que cette assistance ne représentait « pas seulement un projet de développement ou un projet humanitaire de plus, mais un investissement dans un projet politique ».
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