Conférence de presse du Président bolivien, M. Evo Morales Ayma, sur les changements climatiques
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT BOLIVIEN, M. EVO MORALES AYMA, SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Le Président de la Bolivie, M. Evo Morales Ayma, a fait ce matin, lors d’une conférence de presse sur les changements climatiques au Siège des Nations Unies à New York, trois propositions visant à prendre en compte le bien-être des habitants de la planète et celui de notre Terre nourricière. La première est que les pays capitalistes et sociétés transnationales reconnaissent leurs responsabilités et leurs dettes en matière d’environnement à l’échelle mondiale, la deuxième consiste en la mise en place d’un organe permanent, composé d’un tribunal sur les changements climatiques et d’une équipe d’enquête, pour traduire en justice les responsables du dérèglement climatique, et enfin la troisième vise à la rédaction d’une déclaration des Nations Unies sur les droits de la Terre nourricière.
Après avoir fustigé une démarche de lutte contre les changements climatiques qui prend en compte les intérêts capitalistes de certains pays, le Président bolivien a appelé à mettre fin au système capitaliste qui, selon lui, est « un système qui menace la vie, le premier ennemi de notre Terre nourricière, et le principal responsable des problèmes liés aux changements climatiques ». Il a espéré que le rendez-vous de Copenhague sera l’occasion d’agir avec responsabilité et de reconnaître les pays qui représentent une menace pour les autres.
S’agissant du projet de tribunal sur les changements climatiques qui permettrait de désigner et condamner les pollueurs, il a dit qu’il allait de pair avec la création d’une équipe d’enquête dotée des moyens de déterminer, de manière scientifique et rationnelle, la responsabilité -qu’il s’agisse de pays ou de sociétés transnationales– en matière de changements climatiques.
Il a également insisté sur la nécessité d’adopter une déclaration des droits de la Terre nourricière qui couvre les questions du respect des espèces végétales et animales, du droit des populations à avoir accès à une vie propre et sans pollution, ou encore le droit à une harmonie entre tous et entre toutes les formes de vie.
Répondant à la question d’un journaliste, le Président Morales a estimé que les populations autochtones représentaient un exemple à suivre, compte tenu de leur faculté de vivre en harmonie avec leur environnement. Pour les populations autochtones, la terre n’est pas une marchandise et n’est pas sujet à exploitation, a-t-il encore dit, avant de dénoncer une tendance dangereuse de privatisation de l’eau. Il a également appelé à l’avènement au niveau planétaire d’un « socialisme à base communautaire (« community based socialism », en anglais) qui est, selon lui, le meilleur moyen de parvenir à une gestion responsable de notre planète.
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