En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

Conférence de presse de représentants de la société civile et de l'Église catholique en marge du Sommet sur les changements climatiques

22/09/2009
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DE REPRÉSENTANTS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE ET DE L’ÉGLISE CATHOLIQUE EN MARGE DU SOMMET SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES


Le cardinal Keith O’Brien, crchevêque de Saint Andrews et Édimbourg, Mme Elizabeth Peredo, Directrice de l’organisation bolivienne « Fundación Solon », et M. Joseph Donnelly, de « Caritas Internationalis », ont expliqué, cet après-midi, en marge du Sommet sur les changements climatiques comment les organisations non gouvernementales (ONG) et l’Église catholique donnaient à cette question « un visage humain et responsable ».


Au cours d’une conférence de presse parrainée par la Mission permanente des Pays-Bas et donnée au Siège de l’ONU à New York, les trois intervenants ont souligné que ce sont les populations les plus pauvres qui pâtissent le plus des effets négatifs des changements climatiques.  « Cette question doit donc être examinée sous l’angle de la responsabilité morale, du bien commun et de la justice », ont-ils argué.


Depuis déjà plusieurs années, a rappelé M. Donnelly de « Caritas Internationalis », les organisations catholiques s’intéressent à la problématique des changements climatiques sous l’angle des conséquences pour les pauvres.  En tant qu’Archevêque d’Écosse, a renchéri le Cardinal O’Brien, je mets l’accent sur la responsabilité morale du monde à s’attaquer à ces problèmes. 


Le Cardinal a affirmé que le pape Benoît XVI avait parlé, à plusieurs reprises, des changements climatiques, notamment pendant ses audiences générales et dans son encyclique sociale.  « Le bien commun est la base de la doctrine sociale de l’Église », a ajouté le représentant de « Caritas Internationalis ».


Le Cardinal O’Brien a rappelé que les préoccupations liées aux changements climatiques sont communes à toutes les religions.  « C’est une question discutée dans le cadre du dialogue interreligieux », a ainsi confirmé M. Donnelly.


Commentant le Sommet d’aujourd’hui qui a réuni notamment des représentants du monde des affaires et de la société civile, le Cardinal O’Brien a noté combien ces acteurs sont conscients des enjeux, tout comme l’Église catholique qui s’est faite représenter par des évêques des quatre coins du monde, notamment du Nigéria, du Bangladesh et de l’Amérique centrale.


« En tant que catholiques, nous estimons que nous devons prendre soin de la création de Dieu, ce qui est une motivation supplémentaire pour s’intéresser aux problèmes posés par les changements climatiques », a indiqué M. Donnelly.  Caritas internationalis (CIDSE), institution ancrée dans la société civile, œuvre dans 200 pays et territoires.


M. Donnely a reconnu qu’il y a encore beaucoup à faire et que trop de pays attendent de voir ce que les autres vont faire, ce que, par exemple, les États-Unis vont décider.  « Mais c’est maintenant que nous avons besoin de solutions », a-t-il tranché. 


Il a émis des doutes sur l’impact réel qu’aura le document qui devrait être adopté à l’issue de la Conférence de Copenhague et a appelé les dirigeants à formuler « des messages clairs ».  « Signer un accord à Copenhague relève de notre responsabilité », a insisté, à son tour, le cardinal O’Brien. 


La Bolivienne, Elizabeth Peredo, a rappelé que son pays fait partie de ceux qui subissent le plus les conséquences négatives des changements climatiques, « sans en être responsable ».  « La crise du climat est la conséquence de la surproduction et de la surconsommation », a estimé celle pour qui « la question des changements climatiques est aussi un problème de développement et d’égalité ».


« Cette question n’est pas qu’une question d’environnement et d’émission de CO2 mais bien une question de justice », a-t-elle insisté. « Nous, pays en développement, en sommes déjà à la phase d’adaptation », a prévenu Mme Peredo, en appelant les pays riches à modifier en profondeur leurs modes de vie. 


La Directrice de « Fundacion Solon » a estimé que le monde s’est concentré pendant longtemps sur les droits de l’homme.  Elle a jugé que le moment est venu d’améliorer les relations de l’homme avec la « Terre nourricière » et d’adopter une déclaration sur « les droits » de cette Terre.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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