Conférence de presse de la Commissaire générale de l’UNRWA, Mme Karen Koning AbuZayd
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA COMMISSAIRE GÉNÉRALE DE L’UNRWA, MME KAREN KONING ABUZAYD
La Commissaire générale de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), Mme Karen Koning AbuZayd, a, ce matin devant la presse, exhorté les gouvernements à faire des annonces de contribution à l’occasion de la commémoration de haut niveau du soixantième anniversaire de l’Office, jeudi prochain, au Siège de l’ONU à New York.
Mme AbuZayd a également fourni quelques détails sur la série d’événements qui marqueront le soixantième anniversaire, tout en présentant les activités de l’UNRWA sur le terrain.
« Nous ne pouvons « célébrer » cet événement puisque nous ne pouvons célébrer 60 ans d’une existence de réfugiés », a déclaré la Commissaire générale de l’UNRWA. « Nous commémorons donc la création de l’UNRWA et rendons hommage à ceux qui y ont servi », a-t-elle ajouté.
L’UNRWA a été créé le 8 décembre 1949 pour remédier, provisoirement, aux souffrances des milliers de Palestiniens qui avaient fui le conflit israélo-arabe de 1948, après avoir perdu leur foyer et tous leurs moyens de subsistance.
Lançant cette semaine de commémoration, Mme AbuZayd a présenté un ouvrage intitulé « Peace Starts Here » (« La paix commence ici »), dédié au personnel de l’UNRWA, en particulier à ceux qui ont sacrifié leur vie au service de l’Office au cours des 60 années écoulées, et incluant les hommages et les vœux de 85 pays.
Financé par le Gouvernement du Luxembourg, ce livre de 211 pages contient des photographies en noir et blanc et en couleur de scènes quotidiennes de réfugiés palestiniens.
« Chaque année de l’existence de l’UNRWA représente une autre année d’insécurité, d’impasses, d’occasions perdues pour des millions de Palestiniens innocents qui ne désirent rien de plus que de vivre en paix », écrit, dans la préface de l’ouvrage, la Reine Rania Al-Abdullah de Jordanie, elle-même d’origine palestinienne.
Le jeudi 24 septembre, la Reine Rania Al-Abdullah, ainsi que le Président de l’Autorité palestinienne, M. Mahmoud Abbas, et la Vice-Secrétaire générale, Mme Asha-Rose Migiro, dévoileront une banderole commémorant le soixantième anniversaire de l’UNRWA, qui ornera la façade du bâtiment de l’Assemblée générale, et avec ce même slogan: « Peace Starts Here ».
Mme AbuZayd a annoncé que le Gouvernement israélien avait décliné l’invitation à venir s’exprimer le 24 septembre, au cours de la commémoration de haut niveau, où les États rendront hommage à l’Office et s’engageront à l’appuyer par des contributions financières.
La Commissaire générale a indiqué que, cette année, l’UNRWA, qui vient en aide à la plus grande population de réfugiés dans le monde, affichait un déficit de 120 millions de dollars.
Les cinq centres d’opération de l’UNRWA sont financés par les contributions de gouvernements et de la Commission européenne.
L’UNRWA, a ajouté Mme AbuZayd, a besoin de 545 millions de dollars annuels pour son fonds général. Elle a toutefois signalé des progrès par rapport à la situation des camps au Liban, les réfugiés étant désormais autorisés à travailler dans certains secteurs.
En juin 2008, l’UNRWA avait demandé 228 millions de dollars en vue de la reconstruction du camp de Nahr–el-bared au Liban, détruit par des bombardements et des affrontements.
La Commissaire générale qui occupe ce poste depuis juin 2008 a souligné qu’en dépit de la crise financière mondiale, les donateurs traditionnels n’avaient pas cessé leurs contributions, mais qu’ils ne l’avaient pas augmentées.
Mme AbuZayd a lancé un pressant appel aux donateurs pour que la réunion ministérielle serve de plate-forme pour des contributions de la part de nouveaux donateurs.
L’UNRWA, qui emploie environ 30 000 personnes, en majorité des réfugiés, fournit des services éducatifs, sanitaires et sociaux, de microfinancement, d’infrastructure, d’amélioration des camps et d’aide d’urgence à 4,6 millions de réfugiés vivant dans la Bande de Gaza, en Cisjordanie (y compris Jérusalem-est), en Jordanie, au Liban et en République arabe Syrienne, en attendant qu’une solution durable soit trouvée à leur situation politique unique.
La Commissaire générale a par ailleurs réitéré l’insistance des réfugiés à retourner chez eux, et s’est prononcée pour le respect de leur droit de choisir où ils désirent vivre. « Le problème des réfugiés est un problème d’ordre politique, et tant que les problèmes politiques ne seront pas résolus, les réfugiés resteront des réfugiés », a-t-elle déclaré. Elle a ainsi mis l’accent sur la nécessité pour les parties de se « mettre ensemble et faire des compromis ».
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