Conférence de presse du Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Alain Le Roy, et du Chef du Département de l’appui aux missions, Mme Susanna Malcorra
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT AUX OPÉRATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX, M. ALAIN LE ROY, ET DU CHEF DU DÉPARTEMENT DE L’APPUI AUX MISSIONS, MME SUSANNA MALCORRA
Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Alain Le Roy, et le Chef du Département de l’appui aux missions, Mme Susanna Malcorra, ont effectué tous deux, cet après-midi, devant la presse, un bref état des lieux du maintien de la paix à l’ONU et des différents défis qu’il rencontre.
« Avec près de 115 000 Casques bleus fournis par 117 États Membres déployés dans 17 missions de maintien de la paix, et un budget de 8,2 milliards de dollars pour cette année, le Département des opérations de maintien de la paix (DOMP) doit faire face à la complexité croissante des opérations menées sur le terrain, aux changements de mandats et aux nouvelles missions en demande ou qui lui sont confiées », a ainsi expliqué M. Le Roy, lors d’une conférence de presse conjointe.
Le Secrétaire général adjoint s’est également félicité des résultats concrets obtenus sur le terrain, y compris dans des situations difficiles comme en République démocratique du Congo (RDC), au Darfour ou au Libéria. À sa plus grande satisfaction, les membres du Conseil de sécurité ont ainsi reconnu et salué le travail de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), lors de sa récente réunion du 9 septembre.
M. Le Roy s’est félicité en outre de l’accueil favorable réservé par le Conseil de sécurité et les États Membres au document officieux conjointement préparé par les Départements des opérations de maintien de la paix et d’appui aux missions. Ce document, intitulé « Un nouveau partenariat: définir un nouvel horizon pour les opérations de maintien de la paix des Nations Unies », avait été présenté le 29 juin dernier au Conseil de sécurité, lors d’un débat public.
Face à la complexité croissante des missions de maintien de la paix, l’une des tâches principales est d’en améliorer le bon fonctionnement, à la fois sur le plan du déploiement des troupes et des forces de police, mais aussi en termes d’équipement, a expliqué M. Le Roy.
Dans la démarche actuelle du Département, le « rapport Brahimi », publié en octobre 2000 par le Groupe d’étude sur la question, reste essentiel, mais celle-ci se base aussi sur l’initiative « Nouveaux Horizons » et sur le dialogue avec les membres du Conseil de sécurité et les États Membres, plus particulièrement les pays contributeurs de troupes et de police, a ajouté M. Le Roy.
De son côté, Mme Malcorra a souligné que, dans le contexte actuel de crise financière et économique qui affecte les capacités des pays contributeurs, il s’agissait de gérer au mieux les ressources disponibles et de trouver les moyens visant à mettre en place les cadres opérationnels pour l’appui aux missions.
M. Le Roy a par ailleurs accueilli avec satisfaction l’annonce d’une réunion organisée par le Président américain Barack Obama avec les pays contributeurs de troupes les plus importants en marge du débat général de l’Assemblée générale. « Cette visite s’inscrit dans le cadre de la volonté soutenue des États-Unis de participer activement au renforcement des opérations de maintien de la paix des Nations Unies », a estimé le Secrétaire général adjoint.
Mme Malcorra a, elle, indiqué qu’à ce jour, 75% de la composante militaire et 62% de la composante de police avaient été déployés au Darfour et qu’elle espérait pouvoir atteindre 92% de déploiement de l’Opération hybride ONU/Union africaine (MINUAD) d’ici la fin d’année.
Elle a toutefois émis des réserves concernant les équipements nécessaires, en particulier le fait que cinq hélicoptères militaires n’étaient toujours pas disponibles. Il manque également des hélicoptères au Tchad et en République démocratique du Congo (RDC), a-t-elle poursuivi.
Par ailleurs, M. Le Roy a apporté des précisions au sujet d’un désaccord entre l'Envoyé spécial adjoint de l'ONU en Afghanistan, M. Peter Galbraith, et son supérieur, M. Kai Eide, sur la manière de répondre aux allégations de fraude électorale lors de l'élection présidentielle du 20 août dernier. M. Galbraith fait toujours partie de la Mission et son retour en Afghanistan est attendu sous peu, a-t-il dit, notant que « cette différence d’opinion ne portait pas sur ce qu’il fallait faire dans ce contexte, mais plutôt sur comment le faire ».
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