Conférence de presse sur la représentation des agents de police féminins dans les activités de maintien de la paix et dans les polices nationales
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA REPRÉSENTATION DES AGENTS DE POLICE FÉMININS DANS LES ACTIVITÉS DE MAINTIEN DE LA PAIX ET DANS LES POLICES NATIONALES
Au cours d’une conférence de presse organisée cet après-midi au Siège de l’ONU, le Conseiller et la Conseillère adjointe pour les questions de police de l’ONU, M. Andrew Hughes et Mme Ann-Marie Orler, ont insisté sur l’importance pour l’ONU de recruter davantage de femmes officiers de police au sein de ses opérations de maintien de la paix.
« Nous avons besoin de davantage de femmes dans toutes les opérations de maintien de la paix non seulement pour établir la parité, mais également pour des raisons pratiques et opérationnelles », a déclaré M. Hughes.
« Les femmes sont une valeur ajoutée dans toutes les enquêtes portant sur des cas de violences sexuelle et sexiste, car elles permettent d’établir un sentiment de sécurité et d’obtenir la confiance des populations. »
Mme Orler a notamment expliqué que dans les situations de conflit, de nombreux crimes sexuels sont perpétrés par des hommes qui portent un uniforme. C’est pourquoi, il est important que les victimes puissent en toute confiance déposer leurs plaintes auprès d’une femme en uniforme. « La police est plus efficace lorsque les deux sexes y sont représentés », a-t-elle affirmé.
M. Hughes a également souligné que les officiers de police femmes obtenaient de meilleurs résultats que leurs collègues masculins, et s’est félicité à cet égard de la création d’une unité de police entièrement féminine au sein de la Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL).
Puisque l’ONU dépend des États Membres pour désigner ses officiers de police, Mme Orler a par ailleurs expliqué que l’Organisation encourage les pays contributeurs d’effectifs de police à s’assurer que le processus de recrutement respecte la parité entre les sexes et soit juste.
De son côté, l’ONU met au point une boîte à outils « Meilleures pratiques » et passe au crible ses procédures de recrutement et les descriptions des vacances de poste afin d’éliminer tout éventuel obstacle dans le recrutement de femmes officiers de police.
M. Hughes et Mme Orler étaient accompagnés de Mme Anne Tusiime, Spécialiste de la protection de l’égalité entre les sexes, des enfants et des personnes vulnérables au sein de la Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS); Mme Guilavogui Gnalen, Officier chargé des questions relatives à l’égalité entre les sexes de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH); et de Mme Doreen Malambo, de la Section pour la protection des femmes et des enfants de la MINUL; qui ont partagé leur expérience sur le terrain.
Mme Malambo a notamment souligné l’importance de sensibiliser les enfants dès leur plus jeune âge au problème de la violence, faisant remarquer qu’ils sont dès lors plus aptes à se manifester auprès de la police.
De son côté, Mme Tusiime a évoqué les contraintes culturelles qui posent souvent problème au cours des enquêtes sur les crimes à caractère sexuel au Soudan. Elle a souligné l’importance de lancer les campagnes de sensibilisation par l’intermédiaire des médias et des écoles et d’instaurer un dialogue avec les dirigeants religieux.
« Il faut amener les hommes à accepter le principe de l’égalité, à accepter le fait que leurs épouses ne sont pas leurs sujets, mais des personnes avec qui ils peuvent prendre des décisions », a déclaré quant à elle Mme Gnalen. Elle a également insisté sur l’importance d’établir une bonne communication entre les officiers de police de l’ONU, et aussi bien la police nationale que la population locale.
Par ailleurs, répondant à la question d’une journaliste qui voulait savoir si la protection des officiers de police femmes se heurtait à certains obstacle, M. Hughes a insisté pour que l’on élimine ce préjugé selon lequel les femmes sont le sexe faible, car sur le terrain cela n’est pas du tout le cas. Elle ne bénéficient d’aucun traitement spécial », a-t-il assuré. Il a cependant convenu que la discrimination de certaines sociétés à l’égard des femmes pouvait présenter de réels défis pour la police des Nations Unies.
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