Conférence de presse du Représentant permanent du Mexique et de la Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU REPRÉSENTANT PERMANENT DU MEXIQUE ET DE LA REPRÉSENTANTE SPÉCIALE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL POUR LES ENFANTS ET LES CONFLITS ARMÉS
La Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, Mme Radhika Coomaraswamy, a salué cet après-midi, devant la presse, le caractère « extrêmement historique » de la résolution que devait adopter un peu plus tard le Conseil de sécurité en vue d’élargir aux auteurs de meurtres et mutilations d’enfants, ainsi que de viols et autres formes de violence sexuelle contre les enfants, les listes figurant en annexe des rapports du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés.
« C’est une étape très importante, car le Conseil de sécurité n’avait approuvé aucune résolution sur les enfants et les conflits armés depuis l’adoption, en 2005, de la résolution 1612 qui a permis de mettre sur pied les mécanismes d’examen », a expliqué, de son côté, le Représentant permanent du Mexique, M. Claude Heller, lors de la même conférence de presse, au Siège des Nations Unies à New York.
M. Heller, qui préside le Groupe de travail sur les enfants et les confits armés, a en effet précisé que cette question se limitait auparavant aux simples cas de recrutement d’enfants soldats.
« L’unanimité dont ont fait preuve les membres du Conseil de sécurité au sujet de la situation des enfants et des conflits armés démontre que le système de l’ONU est le plus performant lorsqu’il s’agit d’enfants », a ajouté Mme Coomaraswamy. « Nous savons par ailleurs que l’inscription sur ces listes est lourde de conséquences, et qu’elle permet d’assujettir les parties qui s’adonnent à ces pratiques ».
La Représentante spéciale a notamment indiqué que certains groupes impliqués dans des conflits aux Philippines et en République centrafricaine avaient mis un terme au recrutement d’enfants pour se voir retirés de ces listes qui figurent en annexe des rapports du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés.
« Nous espérons obtenir les mêmes résultats pour ce qui est des meurtres, des mutilations et des viols d’enfants », a-t-elle poursuivi. Mme Coomaraswamy a également souligné l’importance d’intégrer la question des enfants et des conflits armés au sein de toutes les opérations de maintien de la paix de l’ONU.
M. Heller a, lui, estimé que cette résolution était la preuve que les membres du Conseil de sécurité avaient la volonté politique d’aller « encore plus loin ». « L’appui dont bénéficie cette résolution prouve que lorsqu’il existe suffisamment de volonté politique pour déboucher sur un compromis et être à l’écoute d’une question sensible, le Conseil de sécurité est capable de passer à l’action », a-t-il dit. M. Heller a également insisté sur le fait que les enfants devaient être les principaux bénéficiaires de cette résolution, ainsi que sur l’importance de la lutte contre l’impunité.
À une question d’un journaliste qui demandait si Israël, dont l’intervention à Gaza, l’hiver dernier, a provoqué de nombreuses victimes parmi les enfants, pouvait figurer sur ces listes, Mme Coomaraswamy a répondu que le caractère « délibéré et intentionnel » de tels actes devait être établi avant d’inscrire une partie.
Mme Coomaraswamy a également annoncé qu’elle se rendrait au Myanmar, à la fin de mois, pour engager des discussions avec le Gouvernement et des acteurs non étatiques sur la mise en œuvre d’un plan d’action destiné à démobiliser les enfants soldats de ce pays.
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