Conférence de presse de David Nabarro et de Robert Orr sur les décisions du G-8 relatives à la lutte contre l’insécurité alimentaire et la pandémie de la grippe A(H1N1)
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE DAVID NABARRO ET DE ROBERT ORR SUR LES DÉCISIONS DU G-8 RELATIVES À LA LUTTE CONTRE L’INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET LA PANDÉMIE DE LA GRIPPE A(H1N1 )
Le Coordonnateur principal du système des Nations Unies pour les grippes aviaire et humaine et de l’Equipe spéciale de haut niveau sur la crise mondiale de la sécurité alimentaire, David Nabarro, s’est félicité aujourd’hui des décisions prises par le G-8 sur les « questions à évolution rapide » que sont l’insécurité alimentaire et la pandémie de la grippe A(H1N1).
Au cours de la conférence de presse qu’il a donnée aujourd’hui Siège de l’ONU à New York, aux côtés de Robert Orr, Sous-Secrétaire général à la planification des politiques, David Nabarro s’est dit heureux que la promesse faite par le Sommet du G-8 à L’Aquilla, en Italie, de débloquer une somme de 20 milliards de dollars en trois ans pour la sécurité alimentaire remette cette question en tête de l’agenda international.
David Nabarro a précisé que la promesse de contribution du G-8 ne vise pas seulement à réduire le nombre de personnes, un milliard actuellement, qui souffrent de la faim dans le monde, mais aussi à accroître les investissements dans le secteur agricole qui occupe 700 millions de petits exploitants, et à adopter des mesures décisives sur le commerce international.
L’engagement pris par le G-8 est « substantiel », a-t-il insisté, puisqu’il représente le double de celui pris précédemment par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Nous devons travailler, a dit David Naborro, avec l’Espagne, les États-Unis, la Commission européenne et les autres pays et entités qui ont très vite compris l’urgence de la situation.
Le Coordonnateur principal a salué l’Union africaine qui, lors de son Sommet tenu à Syrte, en Libye, a mis l’accent sur l’importance qu’il y a à relancer le secteur agricole du continent. Dans ce contexte, il s’est félicité que le G-8 ait reconnu l’importance de l’appropriation nationale.
Nous voyons là, a commenté Robert Orr, le Sous-Secrétaire général à la planification des politiques, l’émergence d’une approche consensuelle. Le Secrétaire général, a-t-il confié, est ravi que la contribution de son Équipe spéciale de haut niveau sur la crise mondiale de la sécurité alimentaire ait été prise en compte dans le communiqué du G-8. Il compte d’ailleurs suivre de très près la matérialisation de ces promesses, a assuré M. Orr.
Toutes ces bonnes nouvelles ne doivent pas faire oublier qu’il manque toujours au Programme alimentaire mondial (PAM), principale agence d’assistance alimentaire de l’ONU, deux tiers des ressources dont il a besoin pour répondre aux besoins mondiaux, a cependant averti M. Nabarro. La situation actuelle tranche déjà drastiquement avec celle du PAM l’an dernier, quand cet organisme a pu collecter 5 milliards de dollars.
S’agissant de la pandémie de la grippe A(H1N1), David Nabarro a indiqué que les efforts actuellement déployés ne partent pas de rien, puisqu’ils tirent profit de l’expérience déjà acquise dans la lutte contre la grippe aviaire.
Si dans des pays comme le Canada, les États-Unis et le Royaume-Uni la pandémie s’est révélée « légère », avec un taux de mortalité normal par rapport aux grippes saisonnières, il n’en sera peut-être pas de même dans les pays en développement où moins de ressources sont investies dans le secteur de la santé, a prévenu le Coordonnateur principal du système de l’ONU pour les grippes aviaire et humaine.
La question n’est pas de savoir « ce qui arriverait si…, mais plutôt, ce qui arrivera quand… », a pour sa part noté Robert Orr. Les prévisions faites par M. Ban Ki-moon, a renchéri le Sous-Secrétaire général à la planification des politiques, se sont révélées exactes puisque, comme en témoigne le cas de l’Argentine, après avoir frappé l’hémisphère Nord, le virus se propage désormais dans l’hémisphère Sud où l’hiver vient de commencer.
Le Secrétaire général de l’ONU et la Directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), « organe leader en la matière », ont donc réfléchi à la manière de renforcer la solidarité internationale envers les pays les plus pauvres pour qu’ils aient accès aux médicaments et aux vaccins et puissent prévenir les dysfonctionnements des services sociaux dus aux éventuels congés-maladies.
Si la pandémie de la grippe A(H1N1) n’était pas à l’ordre du jour au Sommet du G-8, a indiqué Robert Orr, le Secrétaire général a tout de même obtenu des dirigeants mondiaux qu’ils réitèrent leur engagement à favoriser l’accès aux médicaments et aux vaccins.
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