Conférence de presse sur le lancement des travaux du Groupe consultatif du Secrétaire général sur l’énergie et les changements climatiques
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LE LANCEMENT DES TRAVAUX DU GROUPE CONSULTATIF DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL SUR L’ÉNERGIE ET LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Le Groupe consultatif du Secrétaire général sur l’énergie et les changements climatiques a commencé ses travaux ce matin au Siège de l’ONU à New York, a annoncé aujourd’hui le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI).
Nommé Président du Groupe, Kandeh Yumkella préside déjà depuis 2007, ONU-Énergie, le mécanisme créé pour assurer la cohérence dans la réponse du système des Nations Unies aux recommandations du Sommet mondial pour le développement durable, qui s’est tenu à Johannesburg en 2002.
Le Directeur général de l’ONUDI a estimé que la différence entre ces deux organes réside dans le fait que le Groupe consultatif inclut, outre les organismes de l’ONU, des représentants du secteur privé, ainsi que des spécialistes externes au système onusien.
Le Secrétaire général a jugé nécessaire de créer ce nouveau Groupe parce que, a expliqué Kandeh Yumkella, l’énergie est au cœur des discussions sur les changements climatiques. Le Groupe consultatif s’est donné pour mission de réfléchir à des politiques énergétiques comme contribution au texte à négocier et à adopter lors de la Conférence de Copenhague, qui doit décider du successeur du Protocole de Kyoto*. Les politiques viseront aussi à accélérer la mise en œuvre de l’éventuel document final qui sortira en décembre, de Copenhague, a indiqué M. Yumkella.
« Nous n’allons pas assez vite », s’est impatienté le Président du Groupe consultatif face aux questions énergétiques qui relèvent à la fois, a-t-il souligné, de l’écologie et du développement. L’efficacité énergétique est une question qui concerne tous les pays du monde, a-t-il rappelé.
S’agissant ensuite du développement, il a indiqué que dans le monde, 1,6 milliard de personnes n’ont toujours pas accès à l’énergie, et qu’un milliard utilisent la biomasse pour cuisiner, avec les conséquences sanitaires, écologiques et de productivité agricole que l’on sait.
La crise alimentaire et énergétique de l’année dernière, combinée à la crise financière actuelle, risque de jeter dans la pauvreté 100 millions de personnes supplémentaires, a aussi rappelé le Président du Groupe consultatif. En cette année 2009 déjà, on constate une baisse drastique des investissements dans l’énergie et les sources d’énergie renouvelable, a-t-il averti.
La question est d’autant plus grave, a-t-il insisté, que lors de la crise financière de 1997, les investissements orientés vers le domaine de l’énergie avaient mis quatre à cinq ans à reprendre. Et pour tout compliquer, les dernières projections montrent que le prix de l’énergie devrait connaître une nouvelle hausse risquant de faire resurgir la crise alimentaire, a mis en garde le Président du Groupe consultatif.
Il a été amené à commenter les accusations de certaines organisations non gouvernementales (ONG), dont Greenpeace, qui reprochent à la compagnie informatique Hewlett Packard (HP) de ne pas prendre en charge, en Afrique, le recyclage de ses produits une fois ceux-ci devenus obsolètes, alors qu’ils sont toxiques.
Kandeh Yumkella a assuré que l’ONUDI a saisi HP de la question. Mais, a-t-il tempéré, nous devons comprendre que les programmes de distribution d’ordinateurs usagés, que HP n’est pas la seule compangie à mener en Afrique, sont le meilleur moyen que le continent a trouvé jusqu’ici pour combler le fossé numérique. Les premiers bénéficiaires en sont les petites et moyennes entreprises (PME), moteurs de la croissance économique.
Parmi les 23 membres prévus dans la composition du Groupe consultatif sur l’énergie et les changements climatiques, l’ancien Président du Costa Rica, Jose Figueres, a été invité à siéger au sein du Groupe consultatif au même titre que les représentants des sociétés suivantes: Tata Sons, de l’Inde; IIASA, de l’Autriche; Suntech Power Holding, de la Chine; Fundacion Carlos Slim, du Mexique; CENBIO, du Brésil; StatoilHydro, de la Norvège; Edison International, des États-Unis; Fondation des Nations Unies, des États-Unis; Masdar Initiative, des Émirats arabes unis; ESKOM, de l’Afrique du Sud; Vattenfall AB, de la Suède; TERI, de l’Inde; Cosan, du Brésil; NEDO, du Japon; et KEMCO, de la République de Corée.
Outre l’ONUDI, le système des Nations Unies est représenté par le Centre de l’énergie de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la Banque mondiale, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Département des affaires économiques et sociales (DESA).
* Protocole sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre se rapportant à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.
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