Conférence de presse sur la Journée mondiale contre le travail des enfants, en présence de l’auteur de « A World For Children: Growing Up Without Child Labour »
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA JOURNÉE MONDIALE CONTRE LE TRAVAIL DES ENFANTS, EN PRÉSENCE DE L’AUTEUR DE « A WORLD FOR CHILDREN: GROWING UP WITHOUT CHILD LABOUR »
Dans le cadre de la Journée mondiale contre le travail des enfants, célébrée aujourd’hui, la Mission des Pays-Bas auprès de l’ONU a organisé, au Siège de l’ONU à New York, une conférence de presse pour parler des moyens de lutter contre ce fléau qui touche 218 millions d’enfants de moins de 18 ans, dans le monde. L’écrivain Peter de Ruiter a présenté son livre photo A World for Children: Growing Up Without Child Labour* aux côtés du Représentant permanent adjoint des Pays-Bas, Piet de Klerk, et de deux représentants de World Vision.
L’idée de faire ce livre m’est venu pendant le voyage que j’ai effectué en Inde, en 2002, a confié Peter de Ruiter. C’est le fruit de ma propre inspiration, a-t-il dit, en soulignant que l’ouvrage expose non seulement des cas de travail des enfants, mais il en aussi explique les causes et désigne ceux qui en profitent. Enfermés dans le cercle vicieux de la pauvreté, des parents sont contraints d’envoyer leurs enfants au travail parce qu’ils ne sont pas assez payés pour faire vivre leur famille. Si l’on augmentait leurs salaires et offrait un meilleur accès à l’école à leurs enfants, notamment par la gratuité de l’enseignement, ces parents n’auraient pas à faire travailler leurs enfants. Peter de Ruiter a insisté sur le fait que l’éducation des enfants leur permet de se développer et de développer leur pays.
La communauté internationale s’est mise d’accord depuis longtemps pour lutter contre le travail des enfants, qui concerne aujourd’hui un enfant sur six dans le monde, a rappelé Piet de Klerk, le Représentant permanent adjoint des Pays-Bas. Les trois quarts de ces enfants travailleurs sont en outre soumis à l’esclavage, malgré l’existence de la Convention 182 de l’Organisation internationale du Travail (OIT) sur la lutte contre les pires formes de travail des enfants.
Le Représentant permanent adjoint a appelé à plus d’efficacité et d’intégration des efforts. Il a donné l’exemple des Pays-Bas qui ont tout fait pour hisser la question du travail des enfants en tête des priorités de l’Union européenne. L’approche suivie est celle de la réduction de la pauvreté et de l’investissement dans l’éducation et les droits de l’homme. M. de Klerk a aussi souligné l’importance qu’il y a à boycotter les objets dont la production implique les pires formes de travail des enfants. Au Pays-Bas, le Parlement a décidé, dans le contexte de la crise économique actuelle, que les entreprises qui commercialisent ce type de biens ne doivent pas bénéficier d’une aide de l’État.
Le Représentant permanent adjoint a attiré l’attention sur les discussions que son pays a engagées au niveau de l’Union européenne, à cet égard. Il a annoncé que le Ministre néerlandais du travail est allé à Genève pour discuter d’une conférence que les Pays-Bas organisent sur ce sujet, en collaboration avec le Bureau international du Travail (BIT), les 10 et 11 mai 2011. Il faut aussi sensibiliser les entreprises sur cette question, a ajouté le Représentant permanent adjoint, en promouvant leur responsabilité citoyenne.
Les initiatives privées se multiplient pour sensibiliser le public à ces questions, a affirmé le Directeur exécutif de World Vision (Pays-Bas), Oscar Pekelder. La crise économique actuelle présente, selon lui, de nouvelles opportunités de s’attaquer à ce problème, compte tenu de l’intensification de la vente des produits issus du commerce durable. Paul Mikov, Directeur de World Vision (New York), a mis l’accent sur la vulnérabilité croissante des enfants. Ceux-ci s’engagent de plus en plus dans des emplois dangereux, comme la pornographie enfantine. « Nous devons soutenir la recherche et assurer la durabilité des programmes qui traitent du travail des enfants », a-t-il ajouté.
Peter de Ruiter a rappelé que cette lutte est vieille comme le monde. Il a évoqué un ouvrage paru en 1760 dans lequel son auteur écossais, Peter Williams, raconte qu’il avait été kidnappé pour travailler en Amérique. Après s’être échappé, il est revenu dans son pays et, avec l’argent gagné de la vente de son livre, il a poursuivi son ancien employeur en justice. « Il ne faut pas tout attendre des grandes organisations. Chacun de nous peut et doit faire quelque chose », a-t-il conclu.
*Un monde pour les enfants: Grandir sans avoir à travailler.
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