Conférence de presse du Chef du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Sierra Leone
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU CHEF DU BUREAU INTÉGRÉ DES NATIONS UNIES POUR LA CONSOLIDATION DE LA PAIX EN SIERRA LEONE
Il reste encore « un petit effort de plus » à faire pour consolider la paix en Sierra Leone, a estimé aujourd’hui M. Michael von der Schulenburg, Représentant exécutif du Secrétaire général et Chef du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix dans ce pays (BINUCSIL), après son entretien avec le Secrétaire général, ce matin, et a fait un exposé, hier, au Conseil de sécurité.
Au cours de la conférence de presse qu’il a donnée au Siège de l’ONU à New York, le Représentant exécutif du Secrétaire général a rappelé que se tiendra demain une session spéciale de la Commission de consolidation de la paix (CCP) sur la Sierra Leone. Une Commission, a-t-il dit, qui a le mérite de rationaliser l’aide apportée au pays et d’améliorer la Vision commune de la famille des Nations Unies. Il a précisé que le fait que la Commission ait approuvé le Plan pour le changement du Gouvernement sierra-léonais permettra d’éliminer 32 documents stratégiques pour n’en retenir qu’un seul.
L’ONU a en effet préparé un document unique qui expose la « Vision commune » de 17 organismes onusiens et du BINUCSIL sur leur participation à la consolidation de la paix en Sierra Leone, a indiqué M. von der Schulenburg. Ce document politique, long de seulement sept pages, doit donner une même direction au lieu de la fragmentation des interventions que l’on a connue auparavant.
Il s’agit là, a-t-il ajouté, d’une tentative d’intégrer un mandat politique dans le mandat de développement, car on ne peut pas séparer les deux. C’est la première leçon apprise dans ce processus de consolidation de la paix, a-t-il souligné, en espérant que la CCP approuvera le document, en prévision de la réunion du Groupe consultatif pour la Sierra Leone qui aura lieu, à Londres, en novembre prochain.
Dans ce pays, a rappelé le Représentant exécutif, plusieurs missions se sont succédées. Il a cité la première qui était une mission politique, puis la mission de maintien de la paix et, récemment, la mission de consolidation de la paix.
Il y est désormais possible de régler des troubles sans avoir recours à des militaires, a-t-il fait remarquer, en faisant référence à l’éruption de violence de mars dernier et à la façon dont la question avait été résolue, sans recourir aux Casques bleus de l’ONU. Une nouvelle fois, le Chef du BINUCSIL a salué « la manière admirable » dont les politiciens sierra-léonais avaient fait face à cette violence, en signant le communiqué commun du 2 avril 2009.
Ce document est important, a-t-il dit, en ce qu’il a non seulement mis fin à la violence, mais a aussi permis d’arriver à un accord multipartite qui appuie les institutions démocratiques. Le communiqué permet une approche commune pour des politiques nationales cruciales, comme celles relatives aux drogues, aux stations de radio et aux divisions régionales.
Le Représentant exécutif a reconnu qu’il était impossible de prédire si la violence pouvait refaire surface, car les problèmes sous-jacents demeurent, comme précisément les divisions régionales, mais aussi le chômage important des jeunes et les divergences politiques. Mais il y a des signes très positifs dans le sens contraire, s’est-il réjoui.
Michael von der Schulenburg a été amené à répondre aux critiques adressées à son approche lesquelles, a-t-il affirmé, « n’émanaient que d’un seul journaliste et pas du principal parti d’opposition, le Sierra Leone People’s Party (SLPP) ». Si le dirigeant de ce parti n’a pas pu se rendre à New York pour un évènement familial, cela n’est en aucun cas le fait de l’ONU, mais sans doute des services d’immigration américains, a-t-il suggéré.
S’agissant des « allégations de violence sexuelle », le Représentant exécutif a annoncé que les parties se sont mises d’accord pour qu’une enquête indépendante soit menée et que l’ONU fournisse une assistance logistique, financière et technique.
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