Conférence de presse à l’occasion de la Journée mondiale de l’océan
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CONFÉRENCE DE PRESSE À L’OCCASION DE LA JOURNÉE MONDIALE DE L’OCÉAN
Les changements climatiques, la pêche illégale et la piraterie sont trois des plus graves dangers auxquels font face aujourd’hui les océans et les mers, a déclaré ce matin Hasjim Djalal, Conseiller principal du Ministre des affaires maritimes et des pêches de l’Indonésie, qui était accompagné de David Freestone, professeur à la Faculté de droit de l’Université George Washington et professeur invité à l’Université des Nations Unies.
Les deux hommes donnaient une conférence de presse à l’occasion de la Journée mondiale de l’océan, observée pour la première fois par les Nations Unies. Le thème de cette Journée, « Nos océans, notre responsabilité », est aussi celui d’un panel qui s’est tenu cet après-midi, à 15 heures, et auquel ont participé MM. Djalal et Freestone.
Dans un message adressé pour la circonstance, le Secrétaire général souligne l’ampleur des difficultés rencontrées pour préserver la capacité des océans à réguler le climat mondial, à fournir des services écosystémiques essentiels et à offrir des moyens de subsistance durables et des activités de loisir.
Ces questions qui se posent désormais de manière urgente ont été occultées, a reconnu Hasjim Djalal, par la lutte pour les ressources maritimes et l’exercice de la souveraineté sur les océans qui préoccupent la communauté internationale, depuis l’élaboration, en 1982, de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. La Journée mondiale de l’océan est l’occasion de mobiliser l’opinion publique mondiale sur les aspects environnementaux, la protection des ressources halieutiques et la prévention des actes criminels en mer, a-t-il estimé.
M. Djalal a attiré l’attention sur les conséquences du réchauffement de la planète, en citant l’exemple de son pays, l’Indonésie, plus grand archipel du monde, dont 2 000 îles pourraient être englouties d’ici à 2030, à moins que les efforts d’atténuation et d’adaptation requis ne soient déployés. Bien d’autres nations du Pacifique sont exposées à des dangers similaires, sauf que la plupart d’entre elles ne disposent pas, comme l’Indonésie, de chaînes montagneuses où la population peut se réfugier.
David Freestone a confirmé que des pressions se faisaient ressentir pour inclure la question des océans au cœur des négociations de la prochaine Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Considérée pourtant comme une véritable « constitution des océans », la Convention sur le droit de la mer n’a pas anticipé les nouveaux défis posés par le réchauffement de la planète, a expliqué le professeur Freestone, en soulignant qu’il n’existe, à l’heure actuelle, aucune structure institutionnelle pour y répondre.
M. Freestone a tout de même rappelé à quel point est importante la ratification universelle de la Convention, à laquelle 60 États sont parties à ce jour, et qui est entrée en vigueur il y a 15 ans. Il a estimé qu’avec l’Administration du nouveau Président Barack Obama, l’adhésion des États-Unis à cet instrument était désormais envisageable. Ce pays a toujours refusé d’y adhérer, a expliqué M. Djalal, en raison de ses réserves quant à la question de l’exploitation minière des fonds marins.
Dans son message, le Secrétaire général souligne aussi que les écosystèmes marins vulnérables, tels les coraux, et des zones de pêche importantes sont endommagés par la surexploitation, la pêche illégale, les pratiques destructrices, les invasions d’espèces allogènes et la pollution marine, en particulier d’origine terrestre.
Ban Ki-moon rappelle, par ailleurs, que les actes de piraterie et les vols à main armée commis contre des navires mettent en danger la vie des marins et compromettent la sûreté des transports maritimes internationaux, qui assurent l’acheminement de 90% des marchandises, dans le monde. Le trafic de stupéfiants et la traite des êtres humains par mer sont d’autres exemples de menace que les activités criminelles font peser sur la vie humaine et sur la paix et la sécurité des océans.
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