En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

Conférence de presse du Coordonnateur des secours d’urgence, M. John Holmes, sur le plan d’action humanitaire révisé pour le Pakistan

28/05/2009
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU COORDONNATEUR DES SECOURS D’URGENCE, M. JOHN HOLMES, SUR LE PLAN D’ACTION HUMANITAIRE RÉVISÉ POUR LE PAKISTAN


La communauté humanitaire réclame désormais une somme de 543 millions de dollars, contre 130 millions en janvier dernier, pour répondre aux besoins des 2,4 millions de personnes déplacées au Pakistan où la situation s’est aggravée depuis l’offensive que l’armée régulière a lancée, à la fin du mois d’avril dernier, dans la Province de la frontière du nord-ouest et dans celle des Régions tribales. 


C’est ce qu’a annoncé aujourd’hui, au cours d’une conférence de presse au Siège de l’ONU, à New York, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires.  M. John Holmes, qui est aussi Coordonnateur des secours d’urgence, a expliqué que ce « Plan d’action humanitaire révisé pour le Pakistan » devrait permettre de financer, jusqu’en décembre 2009, quelque 165 projets présentés par 52 institutions de l’ONU, organisations non gouvernementales (ONG) nationales et internationales.


La crise humanitaire a pris une ampleur et un rythme sans précédent, a alerté le Coordonnateur des secours d’urgence qui a dit craindre une aggravation de la situation si, comme certaines informations l’indiquent, les forces armées pakistanaises lancent un autre assaut contre le Waziristân.  


Sur les 2,4 millions de personnes déplacées, quelque 220 000 vivent dans des camps qui sont désormais au nombre de 26.  Les autres ont trouvé refuge dans des familles, des maisons de location ou des bâtiments publics.  L’effort humanitaire les concerne tous, a expliqué le Coordonnateur des secours d’urgence.


Outre la construction des camps où les grandes chaleurs sont éprouvantes pour des populations habituées à la fraîcheur des montagnes, la communauté humanitaire doit répondre aux demandes de nourriture, d’eau potable, de soins de santé, d’assainissement, d’espaces mieux appropriés pour les femmes et les enfants, d’établissements scolaires et de produits non alimentaires.  Les familles hôtes doivent recevoir de l’essence, des matelas ou encore une assistance juridique.  Le Coordonnateur des secours d’urgence a en effet mis le doigt sur les lacunes du processus d’enregistrement des personnes déplacées, qui n’est pas assorti d’un mécanisme de vérification. 


Le Plan d’action humanitaire révisé a été présenté ce matin aux donateurs par le Coordonnateur des secours d’urgence, le Représentant permanent du Pakistan auprès des Nations Unies et un responsable du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).  Sur les 543 millions de dollars demandés, une somme de 88 millions de dollars a déjà été débloquée ou promise.  De son côté, le Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires (CERF) a versé une somme de 8,3 millions de dollars.


En concluant sa conférence de presse, M. Holmes a dit ne pas comprendre les informations selon lesquelles le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) se plaindrait d’un manque d’accès à certains camps de personnes déplacées au Sri Lanka, dont l’armée régulière, après une offensive qui a cessé le 19 mai dernier, a récupéré les territoires du Nord qui étaient aux mains des Tigres de libération de l’Eelam Tamoul (LTTE), depuis plus de 30 ans. 


« Nous ne connaissons plus de problèmes d’accès au Sri Lanka », a dit le Coordonnateur des secours d’urgence, en affirmant que les restrictions imposées aux véhicules humanitaires ont été « largement, voire complètement levées ». 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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