Conférence de presse sur les élections au Conseil des droits de l’homme
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LES ÉLECTIONS AU CONSEIL DES DROITS DE L’HOMME
« Il faut arrêter de croire qu’il y a des bons ou des mauvais candidats au Conseil des droits de l’homme, car aucun État Membre de l’ONU n’est à l’abri de reproches en matière des droits de l’homme. »
C’est ce qu’a laissé entendre le Directeur adjoint de la liaison newyorkaise du Bureau de la Haut-Commissaire aux droits de l’homme. M. Craig Mokhiber s’exprimait au cours de la conférence de presse qu’il a donnée au Siège de l’ONU à New York, après que l’Assemblée générale ait élu ou réélu 18 États membres sur les 47 que compte le Conseil des droits de l’homme*.
Le Conseil n’est pas le lieu où l’on attribue des places d’honneur aux pays qui auraient les mains propres en matière des droits de l’homme, parce que cela n’existe pas, a dit M. Mokhiber, aux côtés de M. Paul Hoeffel, représentant le Bureau du Président de l’Assemblée générale. « L’important n’est pas de savoir qui est membre de cet organe mais s’il fonctionne avec efficacité. »
Quid du manque de concurrence entre États Membres durant ces élections, quatrième depuis la création du Conseil, le 15 mars 2006? Cette année encore, le nombre de candidatures proposées par la plupart des groupes régionaux était égal à celui des postes à pourvoir. M. Mokhiber a rappelé qu’avant chaque élection, des négociations ont toujours lieu au sein des groupes régionaux.
Des négociations, a-t-il ajouté, qui peuvent amener certains États à retirer leur candidature en raison, par exemple, d’un bilan insuffisant en matière des droits de l’homme. Il a rappelé que le Conseil n’était qu’à sa troisième année de fonctionnement et que la question de la concurrence ne pourra qu’évoluer. Le fait que le Kenya et l’Azerbaïdjan n’aient été élu, pour le premier, et réélu, pour le second, prouve bien qu’il y a de la concurrence. Il y a trois ans, c’était le cas du Belarus et du Sri Lanka.
Quid alors de l’impact du Conseil sur l’obligation des États de rendre des comptes? Le représentant du Haut Commissariat aux droits de l’homme (HCDH) a souligné l’influence du Conseil et son impact sur la diplomatie. Le Conseil, a-t-il affirmé, ne peut avoir qu’un impact positif sur les États membres soucieux de leur image dans le monde et conscients de l’impact d’un mauvais bilan des droits de l’homme sur leur faculté à attirer des investissements étrangers. À cet égard, il a cité la contribution du nouveau mécanisme d’examen périodique universel qui permet d’évaluer les situations de droits de l’homme dans chacun des 192 États Membres de l’ONU et a rappelé que 80 d’entre eux allaient y être soumis prochainement.
Le Directeur adjoint a rappelé que le Conseil des droits de l’homme a créé une mission d’établissement des faits sur les violations des droits de l’homme commises lors du conflit qui a eu lieu entre décembre 2008 et janvier 2009 dans la bande de Gaza. Cette mission n’est pas à confondre avec la Commission indépendante, créée par le Secrétaire général de l’ONU, pour enquêter sur les dégâts et les pertes infligés au personnel, aux locaux et aux opérations de l’ONU durant la même période.
Par ailleurs, le Directeur adjoint s’est félicité de la participation croissante des organisations non gouvernementales (ONG) aux travaux du Conseil. Il a estimé que l’aspect le plus important de la réforme de l’ONU dans le domaine des droits de l’homme serait d’obtenir du Conseil de sécurité qu’il tienne davantage compte de ces questions.
* Voir communiqué de presse (AG/10826)
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