En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT AUX AFFAIRES HUMANITAIRES ET COORDONNATEUR DES SECOURS D’URGENCE, JOHN HOLMES

29/04/2009
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT AUX AFFAIRES HUMANITAIRES ET COORDONNATEUR DES SECOURS D’URGENCE, JOHN HOLMES


De retour du Sri Lanka où il s’est rendu pendant deux jours, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence a annoncé, cet après-midi, que la priorité la plus urgente était d’évacuer, dans les meilleurs délais, les dizaines de milliers de civils coincés dans les zones de conflit.


Au cours d’une conférence de presse donnée au Siège de l’ONU à New York, John Holmes a évoqué le chiffre de 50 000 civils retenus contre leur gré dans ces zones, où ils sont exposés aux affrontements opposant les forces gouvernementales sri-lankaises aux Tigres de libération de l’Eelam tamoul (LTTE).  En outre, a déploré le Coordonnateur des secours d’urgence, le Gouvernement sri-lankais refuse toujours de déclarer « une pause humanitaire », pourtant indispensable, à l’acheminement de l’aide alimentaire et d’articles d’urgence auprès des personnes en détresse.  Le Secrétaire général adjoint a émis l’espoir que le refus du Gouvernement d’autoriser le déploiement d’une opération humanitaire dans les zones de conflit ne créerait pas de précédent dans d’autres situations de conflit.


Tous les deux jours, un cargo du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est en mesure de livrer 30 tonnes de vivres aux populations locales mais, a fait remarquer M. Holmes, cette quantité est insuffisante pour venir en aide à 50 000 personnes également privées de médicaments et d’eau potable.


Le Gouvernement du Sri Lanka estime, a expliqué M. Holmes, qu’une pause humanitaire donnerait aux LTTE le temps de se regrouper, et que les conditions de sécurité ne sont pas réunies pour ouvrir aux personnels humanitaires un accès aux zones de conflit.


Une préoccupation corollaire est la situation des 175 000 personnes déplacées, qui ont réussi à fuir les zones de conflit et trouvé refuge dans des centres de transit, a poursuivi le Secrétaire général adjoint.  L’exode soudain de 110 000 d’entre elles, au cours de la semaine écoulée, pose d’énormes défis logistiques, a-t-il reconnu, même si, grâce aux efforts conjoints du Gouvernement sri-lankais, des agences des Nations Unies et des organisations non gouvernementales (ONG), il a été possible de dresser près de 4 500 tentes, en l’espace de quatre jours.


Quant à l’avenir de ces déplacés, M. Holmes s’est interrogé sur leur liberté de mouvement et leur faculté de rentrer chez eux et d’être réunis avec leurs familles.  Le Coordonnateur des secours d’urgence a souligné l’importance d’un règlement politique équitable et demandé aux belligérants d’exercer la plus grande retenue possible et de renoncer à la logique militaire qu’ils ont privilégiée jusqu’à présent.


M. Holmes a expliqué que le principal centre d’enregistrement des personnes déplacées, administré par le Gouvernement, fonctionne plutôt bien, d’après le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), présent sur place.  De là où elles se trouvent, les Nations Unies ne peuvent vérifier la manière dont les réfugiés sont pris en charge entre le moment où ils quittent les zones de conflit et celui où ils arrivent au centre.


Le Coordonnateur des secours d’urgence a reconnu être au courant des allégations de violations des droits de l’homme, lancées par diverses sources tamoules, mais a précisé qu’elles ne sont pas arrivées aux oreilles du HCR.  S’il a pu confirmer que des milliers de civils ont été tués depuis le mois de janvier au Sri Lanka, il a affirmé que le nombre de victimes ne pouvait pas être précis, en raison de l’absence de sources fiables sur le terrain.


Quant à la possibilité d’évacuer des civils par mer avec l’accord des LTTE, le Secrétaire général adjoint a indiqué que cette option n’avait pas été envisagée à ce stade.  L’évacuation par voie terrestre reste la plus rapide, puisqu’il s’agit de traverser les lignes de front plutôt que de les contourner.  Il a dit ignorer si des combattants tamouls avaient pu s’échapper par mer.


*   ***   *

À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.