En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE DU REPRÉSENTANT DU HAUT COMMISSARIAT POUR LES RÉFUGIÉS SUR LA SITUATION HUMANITAIRE AU SRI LANKA

24/04/2009
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU REPRÉSENTANT DU HAUT COMMISSARIAT POUR LES RÉFUGIÉS SUR LA SITUATION HUMANITAIRE AU SRI LANKA


Après l’annonce faite hier par le Secrétaire général de l’envoi d’une équipe chargée d’évaluer la situation humanitaire dans la zone de conflit, M. Amin Awad, représentant du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) au Sri Lanka, a donné aujourd’hui des détails sur la situation des 180 000 personnes déplacées, qui sont actuellement accueillies dans 32 camps, et les moyens par lesquels l’ONU accompagne le processus de protection humanitaire des civils.


Avec les 100 000 personnes qui ont fui la zone de combat au cours des 72 dernières heures, qui se sont ajoutées aux 80 000 personnes déplacées, les institutions humanitaires sont confrontées à une tâche très difficile qui pèse lourd sur leurs capacités sur le terrain, a expliqué M. Awad, lors d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies, à New York.


M. Awad a confié que le Haut Commissariat pour les réfugiés est engagé dans une discussion avec le Gouvernement sri-lankais en ce qui concerne les conditions dans les camps de personnes déplacées.  « Nous demandons au Gouvernement de mettre à la disposition des institutions humanitaires des terrains et des bâtiments publics », a-t-il indiqué.


« À la fin de l’année dernière, a-t-il ajouté, nous avons envoyé un aide-mémoire au Gouvernement concernant le traitement des personnes déplacées, pour le préparer à toute éventualité.  Ce document l’invite à traiter ces personnes en respectant les normes minimales du droit international humanitaire.  Nous avons ainsi demandé le respect de leurs droits en ce qui concerne la liberté de mouvement, les visites des familles, la fourniture de services, l’accès humanitaire, l’immatriculation, ou encore le caractère civil des camps, alors qu’ils sont dirigés par des militaires », a-t-il précisé.


Les camps de Jaffna sont organisés avec une administration civile et une présence policière, a indiqué M. Awad, pendant que les militaires opèrent aux alentours.  Le Haut Commissariat pour les réfugiés a demandé au Gouvernement sri-lankais d’alléger la tension immense qui pèse dans les camps, en particulier ceux de Vavuniya et de Trincomalee, en mettant à leur disposition des bâtiments.


M. Awad s’est dit encouragé par les mesures déjà prises par le Gouvernement sri-lankais en faveur des personnes déplacées, notamment par rapport aux personnes les plus faibles, comme les personnes âgées, les femmes enceintes, les enfants en bas âge et les personnes handicapées.


Mais, « cela n’est pas suffisant », a-t-il dit, considérant que le Gouvernement sri-lankais était encore loin des objectifs minimaux proposés dans l’aide-mémoire.  Selon lui, les quelques milliers de personnes qui ont pu quitter les camps ne représentent qu’une part insignifiante des réfugiés.


Le représentant du Haut Commissariat pour les réfugiés a souhaité que les camps ne constituent pas une punition collective.  Il appartient au Gouvernement du Sri Lanka de procéder à l’inscription des réfugiés, de leur fournir des cartes d’identité et de les laisser partir à tout moment, a-t-il affirmé.


Si les organisations non gouvernementales (ONG) et les Nations Unies ont accès à Vavuniya, elles ne peuvent intervenir à Mannar ni dans certains camps de Jaffna, a poursuivi M. Awad.  Le HCR plaide pourtant auprès du Gouvernement sri-lankais pour que les groupes de la société civile puissent accéder aux camps.  Cela allègerait un peu la tâche immense de l’ONU, qui fait face à l’arrivée de nouveaux flux de personnes déplacées.


En ce qui concerne la région de Killinocchi, il s’y trouve 75 000 personnes très affaiblies, ne bénéficiant que d’un accès humanitaire très restreint, a-t-il signalé.  M. Awad a ajouté que 50 000 personnes restent coincées dans la zone de conflit.  « Nous avons demandé au Gouvernement sri-lankais de faire preuve de retenue et d’éviter une catastrophe dans cette région et, en même temps, invité le mouvement des Tigres de libération de l’Eelam tamoul (LTTE) à évacuer la zone de manière ordonnée et dans le calme.


L’ONU demande aussi que les membres de son personnel se trouvant actuellement dans des camps soient libérés pour retourner travailler dans leurs institutions respectives et ainsi, fournir l’aide nécessaire sur le terrain.


Interrogé sur le sort des réfugiés ayant fui dans le nord de l’Inde, M. Awad a indiqué que le HCR travaillait en vue d’assurer aussi vite que possible leur retour, une fois que les hostilités auront pris fin.  Le Gouvernement du Sri Lanka doit faciliter ce retour, a-t-il insisté.


Au cours de cette conférence de presse, le Président du Conseil de sécurité pour le mois d’avril et Représentant permanent du Mexique est intervenu pour lire les remarques des membres du Conseil de sécurité.  M. Claude Heller a indiqué que les membres du Conseil se sont félicités de la décision du Secrétaire général de dépêcher une équipe pour évaluer la situation humanitaire au Sri Lanka. 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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