CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA SOUS-SECRÉTAIRE GÉNÉRALE AUX AFFAIRES HUMANITAIRES, MME CATHERINE BRAGG
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA SOUS-SECRÉTAIRE GÉNÉRALE AUX AFFAIRES HUMANITAIRES, MME CATHERINE BRAGG
La Sous-Secrétaire générale aux affaires humanitaires, MmeCatherine Bragg, a décrit, cet après-midi devant la presse, une situation humanitaire critique dans le nord du Sri Lanka, où s’affrontent à l’arme lourde, et à proximité des civils, les troupes régulières et les Tigres de libération de l’Eelam tamoul (LTTE).
Invitée du Point de presse quotidien du Bureau de la Porte-parole du Secrétaire général, au Siège des Nations Unies, à New York, Mme Bragg a ainsi exhorté le Gouvernement sri-lankais à permettre à l’ONU de mener dans la zone de conflit une mission d’évaluation, afin de « commencer à faciliter les opérations de secours et d’évacuation ».
Mme Bragg a exprimé sa « profonde préoccupation » face à la situation humanitaire dans la région de Vanni, où l’on estime à 50 000 le nombre de civils toujours pris au piège des combats qui font rage entre l’armée sri-lankaise et le LTTE depuis que le Gouvernement sri-lankais a lancé une grande offensive dans la région, à la fin janvier.
Le Chef de cabinet du Secrétaire général, M. Vijay Nambiar, s’est rendu à Colombo, la capitale sri-lankaise, en fin de semaine dernière, afin de discuter des moyens de déployer dans la zone de conflit une mission d’évaluation humanitaire des Nations Unies. Mme Bragg a toutefois précisé que l’ONU n’avait toujours pas reçu d’autorisation ni pour pénétrer à l’intérieur de cette zone ni pour approcher les milliers de civils épuisés qui ont réussi à échapper aux combats pour rejoindre des camps de personnes déplacées.
La Sous-Secrétaire générale aux affaires humanitaires a dit espérer que l’équipe pourra « très prochainement se rendre dans la région ». La situation humanitaire dans la région de Vanni est critique, a-t-elle estimé, expliquant qu’un grand nombre de personnes déplacées y étaient massées sur un territoire réduit, au milieu des combats.
Elle a également fait état d’informations selon lesquelles des armes lourdes étaient utilisées et que le LTTE empêchait la population de quitter le secteur, l’utilisant comme bouclier humain, des actes qui violent le droit international humanitaire.
« Nous demandons l’accès à la zone de conflit pour évaluer la situation humanitaire et être en mesure de fournir des secours », a-t-elle déclaré, ajoutant que les organisations humanitaires devraient également être présentes dans les centres de triage afin d’examiner les personnes déplacées en route vers des camps, principalement à Jaffna et Vavuniya. « Il est également important de veiller à la réinstallation durable de ces personnes déplacées, le plus tôt possible », a-t-elle ajouté.
Citant une source gouvernementale, la Sous-Secrétaire générale aux affaires humanitaires a indiqué que 103 000 personnes avaient réussi à fuir la zone. Mme Bragg a souligné que 26 000 nouvelles personnes déplacées étaient arrivées dans les sites de transit à Jaffna et Vavuniya, portant ainsi le total, hier, à plus de 90 000. Des camps supplémentaires sont nécessaires, a-t-elle souligné, en demandant au Gouvernement sri-lankais d’en faire une priorité.
Elle a également demandé que certaines personnes soient transférées des camps vers d’autres sites ou dans des familles d’accueil, afin de soulager la pression sur les camps et faire place aux nouveaux arrivants, « dans l’intérêt du Gouvernement du Sri Lanka et des civils », a-t-elle dit.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) est « gravement préoccupé » par la malnutrition et la situation sanitaire des personnes demeurées dans la zone de conflit ou de celles qui ont pu la fuir, a-t-elle en outre déclaré. De même, elle a confirmé des informations faisant état de familles séparées. OCHA a encouragé le Gouvernement à maintenir les familles réunies et a tenté de le convaincre de permettre aux gens de quitter les camps.
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