CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DE LA BOLIVIE, M. EVO MORALES AYMA
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DE LA BOLIVIE, M. EVO MORALES AYMA
Le Président de la Bolivie, M. Evo Morales Ayma, a affirmé cet après-midi, lors d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies à New York, que la reconnaissance des droits à la Terre nourricière devrait constituer la « cause prioritaire du XXIe siècle ».
« Si nous voulons sauver l’humanité, nous devons sauver la planète », a affirmé M. Morales, peu après l’adoption d’une résolution de l’Assemblée générale proclamant le 22 avril « Journée internationale de la Terre nourricière ».
Devant l’Assemblée générale, puis devant les journalistes, M. Morales a plaidé pour le respect du droit à la vie humaine, animale et végétale, du droit à la régénération de la nature, qui doit fixer des limites au développement social et économique, du droit à une vie sans pollution, et du droit à l’harmonie et à l’équilibre entre les espèces vivantes.
Le Président bolivien a estimé que les mouvements sociaux, les citoyens et les chefs d’État partout dans le monde devraient comprendre les droits à la Terre nourricière. « Il s’agit de la prochaine tâche majeure des Nations Unies », a-t-il assuré. Au cours des siècles précédents, la lutte pour les droits de l’homme fut permanente. « Il est temps désormais de se battre pour les droits de la planète », a-t-il encore dit.
Le Chef de l’État bolivien a mis l’accent sur l’importance d’une coordination au niveau présidentiel et gouvernemental « pour assurer la qualité et poursuivre le travail en faveur des droits de nos peuples ». « Quand nous parlons d’humanité, nous ne parlons pas seulement d’êtres humains, mais également de tous les êtres vivants qui habitent cette terre. Si nous voulons sauver l’humanité, nous devons sauver la planète et sauver les droits de cette planète. »
Pour M. Morales, « la Terre nourricière est plus importante que la vie humaine ». « La Terre pourrait parfaitement vivre sans les êtres humains, mais les êtres humains ne survivraient pas sans la Terre nourricière », a-t-il expliqué.
M. Morales s’est également longuement exprimé sur la situation politique dans son pays. La semaine dernière, le Président bolivien avait cessé une grève de la faim de cinq jours après l’adoption par le Parlement bolivien d’une loi électorale accordant davantage de sièges pour les régions autochtones. Il a également évoqué le complot visant à l’assassiner qui a été déjoué, jeudi dernier, par les forces de sécurité boliviennes.
« Le temps est venu d’approuver la nouvelle constitution », a-t-il dit. « C’est un processus de grand progrès et de grand changement », a ajouté le Président bolivien, rappelant que des groupes néolibéraux avaient, par le passé, déjà « tenté de s’emparer du Palais présidentiel à l’occasion d’un coup d’État civil ». « Mais ils ont échoué. Ces tentatives pour se débarrasser de la démocratie ont échoué », a-t-il affirmé.
« Il y a certains groupes qui ne souhaitent pas perdre leur pouvoir politique ou économique », a-t-il déclaré. « Je n’ai rien à cacher », a-t-il ajouté, précisant que son gouvernement était « transparent. « La communauté internationale peut venir en Bolivie et enquêter », a-t-il poursuivi.
M. Morales a, en outre, souligné l’importance de la Conférence de l’Assemblée générale sur la crise économique et financière et sur son impact sur le développement, qui se tiendra au Siège des Nations Unies, à New York, du 1er au 3 juin.
« Nous devons tous assumer la responsabilité de la crise financière », a-t-il dit. Il a ajouté que cette crise financière était une « crise du capitalisme que nous ne pourrons résoudre en injectant simplement de l’argent ». Le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale « doivent changer d’attitude », a-t-il poursuivi.
Présent au côté du Chef de l’État bolivien lors de cette conférence de presse, le Conseiller principal auprès du Président de l’Assemblée générale, M. Paul Oquist, a livré quelques informations concernant la réunion de haut niveau sur la crise financière.
Des consultations officieuses ont commencé, a-t-il indiqué. Ces discussions, au cours desquelles des États Membres soumettent des propositions pour le document final, s’achèveront le 4 mai, lorsque le Président de l’Assemblée générale présentera un projet de document qui servira de base aux négociations intergouvernementales à la veille de la Conférence.
L’inscription des pays participant à la Conférence est ouverte depuis vendredi dernier, a-t-il rappelé. Au cours des premières 48 heures, plus de 60 États Membres avaient déjà répondu à l’appel, a souligné M. Oquist, qui estime que le sujet de la réunion est « le plus important de notre décennie et sans doute du siècle ».
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