CONFÉRENCE DE PRESSE DE TROIS ONG SUR LE FINANCEMENT DU DEVELOPPEMENT
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE TROIS ONG SUR LE FINANCEMENT DU DEVELOPPEMENT
La réponse à la crise économique mondiale est insuffisante, jugent les ONG qui, préoccupées par son impact sur les populations les plus pauvres, ont promis de se mobiliser pour la réunion, prévue cette année le 27 avril prochain à New York, entre le Conseil économique et social (ECOSOC) et les institutions de Bretton Woods.
Au cours d’une conférence de presse tenue aujourd’hui au Siège de l’ONU, Roberto Bissio, Directeur de Veille sociale a, aux côtés de Jo Marie Griesgraber, Directrice exécutive de la Coalition Nouvelles règles pour la finance mondiale, et de John Foster, Chercheur à l’Institut Nord-Sud, estimé que le G-8 et le G-20 ne sont pas des forums légitimes pour résoudre la crise financière.
La conférence de presse précédait deux tables rondes que l’ECOSOC a consacrées aux perspectives de la société civile sur le programme de financement du développement. « Pour être pleinement inclusives, les négociations d’une nouvelle architecture financière et économique doivent se tenir au sein des Nations Unies, forum démocratique assurant la participation de tous les pays en développement », a argué le Directeur de Veille sociale, une ONG basée à Montevideo, en Uruguay.
Le Fonds monétaire international (FMI) a cruellement besoin d’être réformé, a renchéri la Directrice exécutive de la Coalition Nouvelles règles pour la finance mondiale, en rappelant que de nombreux économistes s’accordent à dire que les mesures d’austérité fiscale qu’il a préconisées ont successivement aggravé la crise de la dette des années 1980, la crise asiatique en 1997 et celle de l’Argentine entre 2001 et 2002. « Or, rien n’a pratiquement changé depuis », a-t-elle souligné.
Pour John Foster, de l’Institut Nord-Sud, le meilleur moyen de répondre à la crise économique actuelle est « d’investir dans les pauvres », en leur concédant à des taux avantageux des prêts qu’ils réinvestiront automatiquement dans une activité économique, « car leur survie en dépend ».
La réunion du 27 avril entre l’ECOSOC et les institutions de Bretton Woods sera l’occasion de réfléchir au renforcement du processus de « financement du développement » qui doit devenir « inclusif, efficace, représentatif et légitime » si l’on veut que l’ONU relève les défis de la « réforme systémique » qui s’impose, a ajouté M. Foster.
Cette réunion devrait apporter une contribution majeure à la Conférence sur la crise économique et financière mondiale et son impact sur le développement, que l’Assemblée générale organisera du 1er au 3 juin prochain.
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