En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE DU DIRECTEUR DES OPÉRATIONS DE L’UNRWA À GAZA, M. JOHN GING

03/04/2009
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU DIRECTEUR DES OPÉRATIONS DE L’UNRWA À GAZA, M. JOHN GING


Le Directeur des opérations à Gaza de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), M. John Ging, a affirmé aujourd’hui, qu’au-delà de l’assistance humanitaire, « seule la primauté du droit permettra de restaurer l’indispensable principe de responsabilité ».


« Sans ce principe, il n’y absolument aucune garantie qu’il n’y aura pas de répétition de telles situations », a déclaré M. Ging, lors d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies, à New York.


M. Ging a en outre invité le plus grand nombre possible de responsables à se rendre sur le terrain, tant du côté israélien que du côté palestinien, pour appréhender par eux-mêmes la réalité sur place, plutôt que de le faire par le biais d’informations « hautement politisées » de part et d’autres. 


« Il ne faut pas aller seulement du côté palestinien ou seulement du côté israélien », a ajouté M. Ging.  « Il y a deux populations qui sont victimes et qui souffrent », a-t-il affirmé.


Selon M. Ging, tous les responsables influents qui se sont rendus à Gaza ont été bien accueillis par la population, « très consciente politiquement » et qui comprend parfaitement que de telles visites sont destinées à recueillir des informations de première main et inspirées par la bonne volonté.  Et, a-t-il ajouté, « ils ont tous vécu ce que la télévision ne peut offrir: l’échange avec les gens ».


Plus de deux mois après le conflit, l’assistance humanitaire est toujours confrontée à un accès « totalement inadéquat », a affirmé M. Ging et ce, alors même que les besoins de la population ont augmenté.  « Si nous ne parvenons pas à apporter l’aide humanitaire nous ne pourrons pas même commencer le processus de reconstruction », a-t-il ajouté.


Certes, a-t-il dit, il s’agit d’abord de garantir un accès pour les biens vitaux, tels que la nourriture, les médicaments ou encore des couvertures ou matelas.  « Mais nous ne pouvons pas nous en contenter: il faut non seulement permettre aux gens de survivre, mais aussi leur donner une vie décente et des motifs de vivre correctement », a poursuivi M Ging.


Affirmant avoir appelé un « nombre incalculable de fois » au respect par tous du droit international et du droit international humanitaire, il s’est en revanche défendu d’avoir jamais accusé quiconque d’avoir commis des crimes.  « Je ne suis pas un juge », a-t-il expliqué. 


« Le cœur du problème, c’est aujourd’hui de restaurer la primauté du droit », a estimé M. Ging.  « Ce que les pères et mères de Gaza veulent savoir, c’est comment s’assurer que leurs enfants ne mourront pas dans l’avenir de la même manière que beaucoup sont morts récemment. »


De même, selon lui, « aucune partie ne devait être autorisée à alléguer que des actions illégales de la part de leurs opposants légalisent leurs propres actions illégales, que les sanctions collectives peuvent se justifier comme réponse à des tirs de roquettes illégaux ou que, inversement, les tirs de roquettes trouvent leur justification dans l’illégalité des sanctions imposées ».


« Seule la primauté du droit permettra de restaurer l’indispensable principe de responsabilité », a souligné M. Ging.  « Sans ce principe, il n’y absolument aucune garantie qu’il n’y aura pas de répétition de telles situations », a-t-il ajouté.  « Ce que veulent les habitants de Gaza, c’est une forme de responsabilité sans laquelle cette garantie de saurait exister », a-t-il dit, notant que « cela s’applique aussi en Israël ».


Pour le Directeur des opérations de l’UNRWA à Gaza, c’est aux populations concernées qu’il faut demander si les mesures prises actuellement permettent d’offrir de telles garanties.  « Il faut restaurer la confiance dans l’efficacité des mécanismes légaux pour garantir cette responsabilité, faute de quoi la rhétorique de la violence apparaîtra la plus crédible. »


M. Ging a affirmé qu’à Gaza, les gens « restent rationnels dans leur majorité ».  Ce sont des « gens de qualité qui ont le droit à la protection », a-t-il ajouté.  S’ils ressentent cette protection, il en résultera des dividendes positifs sur l’ensemble du processus de paix, a-t-il encore affirmé.


*   ***   *

À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.