CONFÉRENCE DE PRESSE DU SOUS-SECRÉTAIRE GÉNÉRAL CHARGÉ DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE, M. JOMO KWAME SUNDARAM
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU SOUS-SECRÉTAIRE GÉNÉRAL CHARGÉ DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE, M. JOMO KWAME SUNDARAM
Le Sous-Secrétaire général chargé du développement économique du Département des affaires économiques et sociales (DESA), M. Jomo Kwame Sundaram, a présenté, ce matin, l’Étude 2009 sur la situation économique et sociale de l’Asie et du Pacifique, en insistant sur la nécessité d’instaurer une plus grande initiative régionale capable de garantir la reprise économique et le maintien de la stabilité macroéconomique de la région.
« Cette région a besoin d’une réponse plus vigoureuse afin de garantir son développement durable et équitable », a indiqué M. Sundaram, lors d’une conférence de presse, au Siège de l’ONU à New York. Il a en particulier mis l’accent sur la nécessité de garantir un meilleur système de protection sociale, « domaine dans lequel cette région est loin d’être exemplaire ».
L’Étude 2009 sur la situation économique et sociale de l’Asie et du Pacifique a été publiée hier à Bangkok, en Thaïlande, par la Commission économique et sociale de l’ONU pour l’Asie et le Pacifique (CESAP).
Le Sous-Secrétaire général, pour qui il importe de ne pas confondre les efforts de renflouement avec des mesures d’incitation fiscale, est revenu, à plusieurs reprises, sur la diversité économique de la région. Cette diversité rend d’autant plus difficile la possibilité de prévoir les risques auxquels elle pourrait être confrontée, a-t-il dit. En effet, les pays d’Asie de l’Est ont enregistré une augmentation notable de leurs flux financiers et de leurs réserves, mais ont développé une plus grande dépendance aux exportations, les exposant ainsi davantage à toute menace d’effondrement dans ce domaine.
La situation est plus préoccupante encore pour les pays en développement, en raison, principalement, de la croissance rapide de leur population, a expliqué M. Sundaram. Il a estimé que la capacité de leurs dépenses publiques serait déterminante.
En effet, a-t-il poursuivi, l’allocation d’une partie des mesures d’incitation fiscale au financement de secteurs négligés, comme la santé et l’éducation en milieu rural, aurait un effet très positif sur la croissance économique.
Le Sous-Secrétaire général a également observé que, globalement, le problème actuel de la dette était beaucoup plus aisé à maîtriser que lors de la crise asiatique des années 90.
Outre les problèmes liés à la flambée du prix des carburants et des denrées alimentaires, la question des effets des changements climatiques a été évoquée par M. Sundaram, qui a notamment déploré un certain sentiment général d’insouciance dans la région, à l’exception du Bangladesh et des petits États insulaires du Pacifique, lesquels sont directement menacés par la montée des eaux.
Face à l’émergence d’une culture de l’automobile dans de nombreux pays d’Asie, le Sous-Secrétaire général a proposé que le secteur des transports publics bénéficie aussi de mesures d’incitation fiscales.
En marge d’une série de tables rondes de l’Assemblée générale sur la crise financière, les journalistes ont demandé à M. Sundaram son sentiment sur la proposition faite par le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz, Président de la Commission d’experts du Président de l’Assemblée générale sur la réforme du système monétaire et financier international, de créer un nouveau système mondial de réserves.
M. Sundaram a effectivement convenu de la nécessité d’instaurer un système dans lequel un pays ne serait pas responsable, à lui seul, de la stabilité de la monnaie de réserve. « Notre système actuel est tellement ad hoc que l’appeler une architecture financière est une insulte faite aux architectes », a-t-il ironisé.
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