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Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE DE MME CATHERINE BRAGG, COORDONNATRICE ADJOINTE POUR LES SECOURS D’URGENCE, SUR LA RÉVOCATION DES AUTORISATIONS D’ONG OPÉRANT AU NORD-SOUDAN

05/03/2009
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DE MME CATHERINE BRAGG, COORDONNATRICE ADJOINTE POUR LES SECOURS D’URGENCE, SUR LA RÉVOCATION DES AUTORISATIONS D’ONG OPÉRANT AU NORD-SOUDAN


« La décision du Gouvernement soudanais d’expulser 13 organisations non gouvernementales engagées dans des programmes d’aide au nord du pays aura des effets dévastateurs sur ses propres citoyens, en particulier les 4,7 millions de personnes qui reçoivent l’aide humanitaire au Darfour », a déclaré Mme Catherine Bragg, Sous-Secrétaire générale et Coordonnatrice adjointe pour les secours d’urgence, lors d’une conférence de presse cet après midi au Siège des Nations Unies.


Ces ONG sont des partenaires essentiels pour les Nations Unies et représentent près de la moitié de la capacité d’aide humanitaire sur le terrain, a-t-elle souligné, faisant observer qu’environ 40% du personnel humanitaire au Darfour -soit 6 500 membres du personnel local et du personnel international- devront quitter le territoire à la suite de la décision du Gouvernement soudanais, dont certains dans un délai de 24 heures.


Elle a ajouté que les autorités soudanaises ont demandé dans certains cas que les ONG leur remettent des listes de leur personnel et de leur matériel, y compris parfois les passeports de leur personnel international.


Les ONG touchées par cette décision sont les suivantes: Action contre la faim; CARE international; Mercy Corps: Médecins sans frontières (France et Pays-Bas); Oxfam-Royaume-Uni; CHF International; Conseil norvégien pour les réfugiés: International Rescue Committee  ADCO; Save the Children (Royaume-Uni et États-Unis); et Solidarité.


Avec le départ de ces ONG, 1,1 million de personnes se retrouveront sans aide alimentaire et médicale, a expliqué Mme Bragg, ajoutant que plus d’un million de personnes n’auront pas accès à l’eau potable, ce qui représente un risque réel d’épidémie de maladies infectieuses.  Actuellement, un plan d’urgence est en cours d’élaboration pour prendre le relais des 13 ONG qui sont appelées à quitter le territoire mais, a-t-elle fait remarquer, les organisations restantes et le Gouvernement soudanais auront beaucoup de mal à faire face à la situation.


Mme Bragg demande instamment au Gouvernement soudanais de réfléchir aux conséquences de sa décision et de la reconsidérer.  Cette décision, a-t-elle regretté, est contraire aux assurances qu’il avait données auparavant pour permettre aux opérations humanitaires de se poursuivre en toute sécurité.


Répondant à une question sur le nombre de personnes ayant déjà quitté le Soudan, Mme Bragg a déclaré qu’elle n’était pas sûre que des départs avaient déjà eu lieu, mais que les Nations Unies avaient rappelé leur personnel sur le terrain à Khartoum. 


Quant à la question de savoir ce qui était prévu dans le cadre du plan d’urgence, elle a indiqué qu’il était encore prématuré pour obtenir des précisions, assurant cependant que le Bureau de la coordination des affaires humanitaires consultera d’autres organismes des Nations Unies comme le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés en vue d’augmenter leurs effectifs sur le terrain pour remplacer le personnel humanitaire qui a été expulsé.  Elle a également rappelé que ces expulsions ne touchaient que le nord du Soudan.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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