CONFÉRENCE DE PRESSE DE PRESSE SUR LA JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA FEMME ET LA CAMPAGNE « TOUS UNIS POUR METTRE FIN À LA VIOLENCE CONRE LES FEMMES »
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE PRESSE SUR LA JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA FEMME ET LA CAMPAGNE
« TOUS UNIS POUR METTRE FIN À LA VIOLENCE CONRE LES FEMMES »
Le monde a désormais pris conscience du problème de la violence contre les femmes, et les cadres juridiques et institutionnels pour y faire face ont été établis. Il reste maintenant à les appliquer. C’est le constat fait, cet après-midi, par la Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, Mme Radhika Coomaraswamy, lors d’une conférence de presse commune, dans le cadre des manifestations spéciales marquant la célébration de la Journée internationale de la femme.
À cette conférence de presse, qui se tenait au Siège des Nations Unies, à New York, et qu’animait Mme Rachel Mayanja, Conseillère spéciale du Secrétaire général pour la parité des sexes et la promotion de la femme, avaient également pris part Mme Imrana Jalal, de l’Équipe ressource du Pacifique pour les droits régionaux (RRRT), et M. William Lucy, de la Fédération américaine des employés d’États, de comtés et municipaux.
Tous avaient participé plus tôt à une table ronde de haut niveau sur le thème de la Journée internationale de la femme* « Les femmes et les hommes unis pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles ».
Ce thème reprend celui de la campagne que le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, avait lancée le 25 février 2008. Cette campagne, qui doit se prolonger jusqu’en 2015, coïncidant ainsi avec la date ciblée pour les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), vise à mobiliser l’opinion publique pour que les décideurs, au plus haut niveau, s’emploient véritablement à prévenir et éradiquer la violence contre les femmes.
Des progrès ont été réalisés depuis la première Conférence mondiale sur les femmes, en 1975, où il était alors impossible de « comprendre le langage sur la violence contre les femmes », a expliqué Mme Coomaraswamy. « Étant donné ce contexte, le monde vient d’assez loin », a-t-elle précisé, notant qu’en ce début de siècle, « chaque pays a fait quelque chose ». Il existe désormais, a-t-elle dit, « une sensibilisation, des législations, des plans d'action, des cadres juridiques et institutionnels ».
« Un très long chemin a été parcouru dans la lutte contre la violence à l’égard des femmes », a confirmé Mme Jalal. Toutefois, en dépit d’un large éventail de bonnes pratiques et de législations, « les mauvaises pratiques l’emportent encore dans la plupart des pays ».
Mme Jalal, qui a regretté que moins de la moitié des États Membres des Nations Unies disposent encore de législations qui ne sanctionnent pas la violence contre les femmes, a préconisé une approche globale et intégrée pour combattre cette violence. « En général, les pays ont traité de la question de façon fragmentaire », a-t-elle en effet déploré. « Un changement radical est nécessaire », a-t-elle ajouté.
M. Lucy a, de son côté, mis l’accent sur la nécessité de relever le niveau de compréhension des conséquences morales, sociales et économiques de la violence contre les femmes dans le milieu de travail. À cet égard, il est indispensable, a-t-il déclaré, de renforcer la volonté politique parmi les gouvernements et les employeurs qui permettrait de sécuriser le lieu de travail pour les femmes. Il a également soulevé la question de l'impact économique de la violence sur la productivité, ainsi que d’autres coûts associés à la violence en milieu de travail.
Auparavant, Mme Coomaraswamy avait souligné que les fillettes étaient directement victimes des violences durant les conflits. Nombre d’entre elles sont tuées, violées ou font l’objet de trafics. De même, de plus en plus, elles sont recrutées par les forces militaires ou les groupes armés, tandis que les enfants déplacés sont parmi les groupes les plus vulnérables dans le monde, a-t-elle affirmé.
« La communauté internationale a commencé à s’intéresser à la question de l’impunité », a noté la Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés. Le fait que la Cour pénale internationale (CPI), les Tribunaux pénaux internationaux pour le Rwanda et pour l’ex-Yougoslavie ou le Tribunal spécial pour la Sierra-Leone traitent des questions de violence sexuelle et du recrutement des enfants par les parties au conflit représente, pour elle, « un pas en avant important ».
Mme Coomaraswamy a rappelé que la résolution 1612 (2005) du Conseil de sécurité condamnait fermement le recrutement et l’emploi d’enfants soldats par les parties à un conflit armé, ainsi que toutes autres violations et tous autres sévices sur les enfants en période de conflit armét. Cette résolution traite de la possibilité, a précisé la Représentante spéciale, d’introduire des mesures ciblées contre ceux qui ont recruté et utilisé des enfants.
* Consulter le site http://www.un.org/french/women/endviolence/
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