CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA MANIFESTATION SPÉCIALE DE L’ECOSOC SUR LA PHILANTHROPIE ET LE PROGRAMME MONDIAL DE SANTÉ PUBLIQUE
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA MANIFESTATION SPÉCIALE DE L’ECOSOC SUR LA PHILANTHROPIE ET LE PROGRAMME MONDIAL DE SANTÉ PUBLIQUE
Le Conseil économique et social (ECOSOC) a organisé, cet après-midi, au Siège de l’ONU à New York, une manifestation spéciale sur la philanthropie et le programme mondial de santé publique. Quatre spécialistes de la question ont profité de l’occasion pour parler à la presse des possibilités de collaboration dans l’amélioration de la santé des femmes et des filles et la lutte contre les maladies tropicales négligées.
La Chef de l’Initiative sociale d’IKEA, Marianne Barner, a annoncé une donation de 48 millions de dollars pour appuyer l’action du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) en Inde. IKEA, qui a déjà versé 128 millions de dollars, a promis d’affecter un total de 180 millions de dollars à ce programme d’ici 2015.
Kari Stoever, la Directrice générale du Réseau mondial pour le contrôle des maladies tropicales négligées, a rappelé que le 30 janvier dernier, lors du Forum économique de Davos, son Réseau a reçu 34 millions de dollars de la Fondation Bill et Melinda Gates, qui permettront à l’Institut de vaccination Sabin -dont le Réseau dépend- de renforcer ses efforts.
Les maladies tropicales négligées, un groupe de 13 infections parasitaires et bactériennes, sont les maladies les plus répandues dans les pays pauvres. Transmises par des voies aussi simples que les piqûres d’insecte ou le contact avec de l’eau contaminée, elles ont des séquelles physiques terribles dont les victimes, stigmatisées, sont maintenues dans la pauvreté. La bilharziose, par exemple, provoque des lésions génitales chez les femmes qui les rendent trois fois plus vulnérables au VIH/sida.
Pourtant, des traitements abordables et des interventions à l’efficacité prouvée existent pour soigner les sept maladies les plus répandues, qui représentent 90% du fardeau épidémiologique mondial, a expliqué la Directrice générale du Réseau. Un traitement variant entre huit à dix cents par individu peut aujourd’hui soigner la bilharziose. La donation de la Fondation Gates illustre le « retour sur investissement » spectaculaire du contrôle de ces maladies, s’est-elle félicitée.
Bernard Pécoul, Directeur exécutif de l’Initiative sur les médicaments pour les maladies négligées, a mis au point deux traitements abordables contre le paludisme, particulièrement adaptés aux besoins des enfants, et un troisième contre la maladie du sommeil pour remplacer l’Arsobal dont la toxicité provoque la mort d’un patient sur 20.
Le Directeur de l’Initiative a non seulement plaidé pour un partenariat financier entre secteur public et secteur privé, mais aussi pour la mise en place d’un environnement favorable à la recherche-développement, grâce à un accord sur les droits de propriété, au transfert de technologies, au soutien des organismes de réglementation et au renforcement des capacités locales.
Il s’est félicité du renouvellement du partenariat entre son Initiative et Médecins sans frontières, qui s’est engagé à verser 22 millions de dollars au cours des six prochaines années et à relayer les efforts de prévention sur le terrain. Pour ces spécialistes, la crise économique et financière plutôt que d’éroder la générosité des donateurs, va au contraire permettre de rationaliser l’aide, de la rendre plus efficace et plus cohérente.
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