Les experts engagent l’Afrique et l’ONU à améliorer leurs stratégies de lutte contre le terrorisme
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LES EXPERTS ENGAGENT L’AFRIQUE ET L’ONU À AMÉLIORER LEURS STRATÉGIES DE LUTTE CONTRE LE TERRORISME
(Adapté de l’anglais)
Les participants à la réunion du Groupe d’experts sur les « Perspectives africaines sur le terrorisme international », organisée les 3 et 4 juin à Addis-Abeba par le Bureau du Conseiller spécial pour l'Afrique, ont souligné l’importance de renforcer la voix africaine dans le cadre des débats sur le terrorisme international à New York.
Au cours de cette réunion, qui avait pour but d’améliorer l’impact en Afrique de la Stratégie antiterroriste mondiale de l’ONU, les experts ont examiné les moyens par lesquels les perspectives internationales et africaines pouvaient se renforcer mutuellement. Ils ont souligné l’importance de prendre en compte les importants défis sécuritaires que doit affronter le continent africain comme, par exemple, le problème du trafic de stupéfiants, d’armes et de personnes ainsi que la poursuite de guerres civiles, la reconstruction post-conflit ou encore la prolifération des armes légères et de petit calibre. La pauvreté chronique et le sous-développement ont également été évoqués.
Les participants à cette réunion -des représentants de l’Union africaine, de communautés économiques régionales, d’ONG ou encore de l’Équipe spéciale de la lutte contre le terrorisme- ont également évoqué la nécessité de prendre en compte les contextes locaux et sous-régionaux du continent et d’attribuer des rôles clefs aux institutions africaines.
Constatant que malgré le fait que l’Afrique ait été la première région au monde à avoir développé un cadre régional de lutte contre le terrorisme, ce fléau était souvent perçu comme étant un problème occidental, les experts ont insisté sur l’importance de l’échange d’informations et du renforcement des capacités du continent, ainsi que sur l’autonomisation des communautés économiques sous-régionales.
Ils ont toutefois relevé que la lutte contre le terrorisme demeurera problématique dans les pays où les gouvernements ne respectent par les droits de l’homme ou l’état de droit. Depuis les attentats du 11 septembre, et bien souvent suite à des pressions exercées par le Conseil de sécurité, de nombreux pays africains ont adopté une législation antiterroriste qui s’avère incompatible avec les normes internationales en matière de respect des droits de l’homme, ont-ils notamment expliqué.
Par ailleurs, les participants ont souligné le rôle important que pouvait jouer la société civile et les médias en matière de sensibilisation. Ils ont également recommandé à l’Union africaine d’organiser une réunion de haut niveau pour discuter et adopter une approche holistique en matière de lutte contre le terrorisme.
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