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CS/9749

Le Brésil demande au Conseil de sécurité d’empêcher une escalade de la crise à son ambassade au Honduras où le Président Zelaya a trouvé refuge

25/09/2009
Conseil de sécuritéCS/9749
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Conseil de sécurité

6192e séance – matin


LE BRÉSIL DEMANDE AU CONSEIL DE SÉCURITÉ D’EMPÊCHER UNE ESCALADE DE LA CRISE À SON AMBASSADE AU HONDURAS OÙ LE PRÉSIDENT ZELAYA A TROUVÉ REFUGE


Le Conseil de sécurité s’est réuni ce matin pour entendre une déclaration du Ministre des relations extérieures du Brésil, M. Celso Amorim, qui s’est dit gravement préoccupé par le fait que les mêmes personnes qui ont commis le coup d’État au Honduras risquent de menacer l’inviolabilité de l’ambassade du Brésil à Tegucigalpa, en vue d’arrêter par la force le Président élu du Honduras, M. José Manuel Zelaya.  Il ne s’agit pas d’un simple soupçon, a-t-il dit, assurant que le Gouvernement brésilien dispose d’informations claires à cet égard.  Depuis que le Président Zelaya et son entourage ont trouvé refuge dans l’ambassade du Brésil, « celle-ci est pratiquement en état de siège », a-t-il fait remarquer.  « Les communications ont été coupées, l’accès à la nourriture est restreint et la circulation des véhicules officiels du Brésil a été interdite », a indiqué M. Amorim.  Cette menace, a rappelé le Ministre, est en contradiction totale avec les Conventions de Vienne sur les relations diplomatiques et sur les relations consulaires et, notamment, avec la récente règle établie par la Commission interaméricaine des droits de l’homme, selon laquelle le Gouvernement de facto du Honduras ne doit pas menacer la protection et la sécurité du Président Zelaya et de toutes les personnes qui ont trouvé refuge à l’ambassade du Brésil. 


Le Ministre brésilien des affaires étrangères a estimé qu’il était impératif que le régime en place au Honduras respecte pleinement les Conventions de Vienne, en garantissant l’inviolabilité de l’ambassade du Brésil ainsi que la sécurité de son personnel et de toutes les personnes qui s’y trouvent actuellement.  Il a ensuite déclaré que le Conseil de sécurité, en ayant accepté la demande du Brésil de tenir cette réunion d’urgence, reconnaissait que la situation à l’ambassade du Brésil au Honduras constituait une menace à la paix et à la sécurité dans la région. 


Avant de conclure, M. Amorim a considéré que le Brésil, qui appuie fermement la Charte des Nations Unies ainsi que les principes de la démocratie et ceux guidant le règlement pacifique des différends, ne pouvait pas ne pas assurer sa protection au Président démocratiquement élu du Honduras, reconnu par l’ensemble de la communauté internationale comme étant le seul dirigeant légitime du Honduras.  Le Ministre brésilien des affaires étrangères s’est déclaré convaincu qu’une déclaration présidentielle du Conseil de sécurité adressera un message clair pour empêcher toute escalade de la crise liée à la présence du Président Zelaya, d’une partie de sa famille et de ses collaborateurs dans l’ambassade du Brésil, depuis le 21 septembre.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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