En cours au Siège de l'ONU

CS/9724

Suivant les recommandations du Secrétariat, le Conseil reconnaît les opérations de maintien de la paix comme " un partenariat mondial unique en son genre "

05/08/2009
Conseil de sécuritéCS/9724
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Conseil de sécurité

6178e séance – matin & après-midi


SUIVANT LES RECOMMANDATIONS DU SECRÉTARIAT, LE CONSEIL RECONNAÎT LES OPÉRATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX COMME

« UN PARTENARIAT MONDIAL UNIQUE EN SON GENRE »


À peine plus d’un mois après son dernier débat public sur la question, le Conseil de sécurité a repris aujourd’hui sa réflexion de fond sur les opérations de maintien de la paix des Nations Unies.  Outre les 15 membres du Conseil, plus d’une vingtaine de délégations se sont exprimées au cours de cette séance, à l’issue de laquelle le Président du Conseil pour le mois d’août, l’Ambassadeur John Sawers du Royaume-Uni, a fait lecture d’une déclaration présidentielle.


Cette déclaration présente les opérations de maintien de la paix des Nations Unies comme « un partenariat mondial unique en son genre, qui tire parti des contributions et de l’engagement de l’ensemble du système des Nations Unies », et en particulier -outre le Conseil de sécurité et son Groupe de travail plénier sur les opérations de maintien de la paix-, le Comité spécial des opérations de maintien de la paix, la Cinquième Commission de l’Assemblée générale et le Secrétariat de l’ONU.


Dans cette déclaration, le Conseil met en évidence plusieurs aspects auxquels il faut réfléchir « pour mieux préparer, planifier, contrôler et évaluer les opérations de maintien de la paix ».  Il propose de veiller à ce que leurs mandats soient plus « clairs, crédibles et réalisables » et dotés des « ressources voulues », et d’améliorer le partage de l’information entre toutes les parties prenantes.


À cet égard, le Conseil préconise d’accroître les échanges avec le Secrétariat durant la phase initiale d’établissement du mandat et pendant tout le déploiement de la mission, mais aussi avec les pays fournisseurs d’effectifs militaires et de police avant le renouvellement ou la modification du mandat des opérations de maintien de la paix.  De nombreux pays contributeurs, y compris des membres du Conseil, comme le Burkina Faso et la Turquie, ont abondé en ce sens.


Le Conseil demande aussi que, lorsqu’une nouvelle mission de maintien de la paix est établie ou une modification importante du mandat d’une mission est envisagée, une estimation des incidences sur les ressources pour la mission lui soit communiquée, ainsi qu’une idée plus précise des problèmes stratégiques que posent les missions de maintien de la paix dans leur ensemble.


Cette déclaration présidentielle reprend à son compte plusieurs des recommandations contenues dans un document officieux conjointement préparé par les Départements des opérations de maintien de la paix et d’appui aux missions et présenté, le 29 juin dernier, aux membres du Conseil de sécurité: « Un nouveau partenariat: définir un nouvel horizon pour les opérations de maintien de la paix des Nations Unies ».


Présenté à nouveau aujourd’hui par le Secrétaire général adjoint du Département des opérations de maintien de la paix, M. Alain Le Roy, et la Secrétaire générale adjointe à l’appui aux missions, Mme Susana Malcorra, ce document s’efforce de répondre aux défis que posent les opérations de maintien de la paix, qui depuis une décennie sont devenues plus complexes et ne cessent d’augmenter: 17 opérations soutenues par le Département des opérations de maintien de la paix sont actuellement déployées, employant environ 114 000et coûtent près de 8 milliards de dollars par an à l’Organisation*.


M. Le Roy a reconnu que l’initiative commune franco-britannique au sein du Conseil de sécurité avait largement contribué à cette réflexion.  Lancée en janvier dernier, cette initiative a pour objectif de renforcer l’efficacité du Conseil en matière de maintien de la paix, a rappelé le représentant de la France, qui a précisé qu’elle est à l’origine du rendez-vous trimestriel avec le Secrétariat pour faire le point sur les difficultés générales du maintien de la paix, mais aussi pour renforcer le dialogue avec les contributeurs de troupes.


Alors que de nombreuses délégations et membres du Conseil ont mis l’accent sur l’importance d’une meilleure coordination avec les organisations régionales, le Commandant de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD), le général Martin Agwai, a expliqué qu’il avait été obligé de faire face aux conséquences de l’absence de vecteurs stratégiques au sein des opérations de maintien de la paix de l’ONU et de l’Union africaine.


Faisant état d’un climat « brutal » et de défis logistiques sans précédent, le général Agwai a rappelé « qu’un déploiement efficace ne se traduisait pas uniquement par le nombre de troupes sur le terrain, mais également par l’arrivée en temps voulu des différentes capacités requises ».  La Secrétaire générale adjointe à l’appui aux missions, Mme Susana Malcorra, avait, elle-même, souligné la nécessité d’adapter les activités d’appui aux opérations de maintien de la paix aux réalités sur le terrain.


Si des délégations de pays africains, notamment la Jamahiriya arabe libyenne et l’Afrique du Sud, ont insisté sur le rôle des organisations régionales, le représentant du Pérou a estimé pour sa part que « le principal objectif des opérations de maintien de la paix devrait, à terme, permettre aux pays sortant d’un conflit de prendre en main leur avenir ».  Pour ce faire, la communauté internationale doit aider les pays hôtes d’une opération ou mission de maintien de la paix à renforcer leurs capacités nationales, dans les limites fixées par le Chapitre VIII de la Charte des Nations Unies, a-t-il ajouté.


Enfin, le représentant du Royaume-Uni a proposé que les membres du Conseil de sécurité saisissent l’occasion, pendant la présidence du Conseil par l’Autriche, en novembre prochain, pour développer « un consensus plus large sur les missions critiques qui doivent être exécutées par des acteurs du maintien de la paix modernes ».  Le représentant de l’Autriche a précisé que, dans le cadre de cette présidence, sa délégation comptait mettre l’accent sur la protection des civils.


*     informations disponibles sur le site du Département des opérations de maintien de la paix



OPÉRATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX DES NATIONS UNIES


Déclarations


M. ALAIN LE ROY, Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, a rappelé que l’année prochaine marquera le dixième anniversaire du rapport du Groupe d’étude conduit par l’Ambassadeur Brahimi et a affirmé que le moment était venu de faire l’état des lieux des progrès réalisés et de se tourner vers le futur.  Assurément, ce rapport et les réformes qui ont suivi ont beaucoup et bien servi.  Des échecs ont eu lieu, comme en Sierra Leone et en République démocratique du Congo (RDC), mais « nous avons su les dépasser rapidement pour revenir renforcés », a-t-il souligné.  Au sein du Secrétariat, la réforme interne « Opérations de maintien de la paix 2010 » a cherché à davantage professionnaliser le travail de l’ONU.  La restructuration du Département des opérations de maintien de la paix et la mise en place du Département d’appui aux missions en 2007 visaient à renforcer l’organisation et les systèmes de gestion au Siège, a-t-il ajouté.  En 2008, la doctrine Capstone a présenté les éléments que le Département des opérations de maintien de la paix estime essentiels à la réussite des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, à savoir le consentement, l’impartialité et le non-recours à la force sauf pour l’autodéfense et la défense du mandat.


Le Secrétaire général adjoint s’est dit cependant conscient que l’ampleur et la complexité actuelles des opérations exigent un état des lieux et le renforcement de notre partenariat.  La démarche commune franco-britannique au sein du Conseil de sécurité, le travail mené par son Groupe de travail sur le maintien de la paix et les différentes initiatives individuelles engagées par les États Membres en 2009 illustrent cette reprise de conscience collective, a relevé M. Le Roy.  « Tout d’abord, a-t-il dit, nous nous débattons pour trouver non seulement le personnel, les équipements et les représentants de haut niveau, mais aussi les moyens politiques nécessaires pour faire face à l’ampleur de nos activités ».  « D’autre part, nous avons besoin d’une vision partagée de l’usage du maintien de la paix des Nations Unies: sur les conditions dans lesquelles les opérations sont nécessaires et les circonstances dans lesquelles elles ne le sont pas ».  Troisièmement, a poursuivi le Secrétaire général adjoint, des stratégies de transition efficaces sont nécessaires. 


« À la lumière de ces réflexions, la Secrétaire générale adjointe Susana Malcorra et moi-même avons appelé, le 29 juin dernier devant ce Conseil, à un partenariat renouvelé entre les acteurs du maintien de la paix des Nations Unies: Conseil de sécurité, Comité spécial de l’Assemblée générale, Cinquième Commission, pays contributeurs de troupes et de police et Secrétariat.  Pour faciliter ce dialogue, le Département des opérations de maintien de la paix et le Département d’appui aux missions ont publié le mois dernier un document de travail, qui souligne notamment l’importance d’un partenariat efficace pour améliorer la planification des opérations de maintien de la paix et de la communication et de la consultation.  En outre, ce document de travail souligne le besoin de renforcer les systèmes de commandement et de contrôle à tous les niveaux, ainsi que l’interaction avec les pays contributeurs de troupes pour définir une vision commune des exigences sur le terrain, a précisé M. Le Roy.  Le document de travail demande également aux membres du Conseil de sécurité de continuer à exercer leur influence pour fournir un soutien politique et matériel constant aux opérations de maintien de la paix.  Par ailleurs, le document de travail identifie trois domaines politiques où un partenariat véritable fait actuellement défaut: les opérations de maintien de la paix les plus robustes; la protection des civils; et les tâches cruciales de consolidation de la paix.  « Nous devons veiller à ce que les capacités essentielles soient déployées sur le terrain », a souligné le Secrétaire général adjoint, ajoutant que cela implique une réflexion sur les moyens de se procurer des équipements et de compenser les États Membres qui les fournissent, sur l’établissement de normes, la formation des troupes des pays contributeurs et l’interaction avec les organisations régionales.


Avant de conclure, M. Le Roy a rappelé que le Département des opérations de maintien de la paix et le Département d’appui aux missions se sont engagés à fournir au Conseil de sécurité des évaluations des situations sur le terrain où une opération est susceptible d’être déployée et de le consulter, de même que les pays contributeurs de troupes le plus possible en amont.  Les deux Départements, a-t-il assuré, continueront d’œuvrer à l’élaboration de repères de qualité pour les missions, basés sur une compréhension profonde des réalités sur le terrain.


Mme SUSANA MALCORRA, Secrétaire générale adjointe à l’appui aux missions, a souligné que l’un des cadres stratégiques de « Nouvel Horizon » serait la stratégie d’appui, une stratégie dont l’objectif, a-t-elle dit, est la mise en place de services d’appui fournis de manière rapide et efficace.  Mme Malcorra s’est dite convaincue que le Bureau d’appui aux missions devait améliorer ses capacités de réponse sur la base d’un ordre du jour ambitieux et adapté aux besoins sur le terrain.  Elle a souligné la nécessité d’adapter les activités d’appui aux opérations de maintien de la paix aux réalités actuelles du terrain, marquées notamment par une exécution de plus en plus rapide des mandats.  Mme Malcorra a également attiré l’attention sur la nécessité de faire avancer la réflexion sur la gestion des risques qu’entraînent les retards pris dans le déploiement des opérations les plus lourdes, appelant à la mise en place de mesures d’atténuation des conséquences de ces retards sur les populations. 


Mme Malcorra a en outre mis l’accent sur le besoin de protéger le personnel d’appui sur le terrain, afin, notamment, de permettre la conduite efficace des activités dans un contexte sûr, et sur celui d’assurer un financement continu des opérations, en phase avec l’évolution des situations et des besoins sur place.  La Secrétaire générale adjointe a par ailleurs plaidé pour la conduite d’opérations de maintien de la paix respectueuses de l’environnement dans les pays concernés, en vue, notamment, de faire coïncider cet effort avec le développement économique local et régional.  Mme Malcorra a conclu en rappelant l’importance de mettre en place un mécanisme de gestion efficace des ressources, indispensable, selon elle, pour traduire en acte le « Nouvel Horizon » et renforcer la souplesse des opérations de maintien de la paix.  


Le général MARTIN LUTHER AGWAI, Commandant de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD), a expliqué que depuis sa première affectation au Darfour en 2007 en tant que Commandant de la Mission de l’Union africaine au Soudan, il avait été obligé de faire face aux conséquences de l’absence de vecteurs stratégiques au sein des opérations de maintien de la paix de l’ONU et de l’Union africaine.  Il a, notamment, évoqué le manque d’hélicoptères militaires et de lignes de communication robustes.  Il a signalé que la situation au Darfour présentait des défis d’ordre logistique qui dépassaient les situations que connaissaient habituellement les opérations de maintien de la paix de l’ONU.  Il a fait en particulier état du mauvais état des routes, de pistes d’atterrissage trop courtes et d’un climat « brutal ».


À l’instar du document officieux « Nouvel Horizon », le Commandant a estimé qu’un déploiement efficace ne se traduisait pas uniquement par le nombre de troupes sur le terrain, mais également par l’arrivée en temps voulu des différentes capacités requises.  Il a estimé que plus l’établissement des capacités opérationnelles tardait, plus la mise en œuvre du mandat de la mission devenait difficile.  Le général Agwai a également insisté sur l’importance de la formation des Casques bleus avant leur déploiement, et sur le développement de patrouilles dans le but d’élargir la zone d’influence de la MINUAD.  « La MINUAD ressemble à présent à 32 tâches d’encre sur un très grand buvard », a-t-il dit.  « Chacune de ces tâches doit être interconnectée. »


Le général Agwai a ensuite indiqué que le Darfour était représentatif d’un environnement qui exigeait une capacité de réaction robuste, et que la population locale attendait de l’ONU qu’elle fournisse sa protection.  Pour être robuste, il faudra également accepter le risque de voir une augmentation du nombre de victimes, et il conviendra de redoubler d’efforts pour protéger le personnel des missions, a-t-il dit.  Il a ajouté que la robustesse d’une posture n’était pas uniquement une question de formation et d’équipement, mais se traduisait également par l’attitude et la détermination de la mission.  Selon lui, la MINUAD illustre l’importance que revêtent les partenariats et l’interaction entre les parties impliquées.  Il a, notamment, évoqué le mécanisme tripartite entre l’Union africaine, l’ONU et le Gouvernement soudanais, tout en signalant que la MINUAD devait également assurer la liaison entre les nombreuses parties qui se trouvent sur le terrain.


M. JEAN-MAURICE RIPERT (France) a affirmé que les opérations de maintien de la paix devaient être articulées autour de mandats précis, clairs, hiérarchisés et soutenables dans la durée.  Elles doivent pour cela bénéficier du soutien de tous les membres du Conseil et s’appuyer sur des ressources financières, humaines et techniques adaptées et suffisantes, a-t-il ajouté.  M. Ripert a salué le bilan « impressionnant » des Nations Unies en matière de maintien de la paix, marqué, a-t-il dit, par des étapes utiles dans le développement des opérations du même nom.  Le représentant français s’est attardé sur l’initiative commune franco-britannique lancée en janvier dernier pour renforcer l’efficacité du Conseil de sécurité en matière de maintien de la paix, soulignant deux motifs de satisfaction. 


Tout d’abord, a-t-il expliqué, l’initiative a provoqué une effervescence extrêmement féconde, les rapports, les débats, les colloques et les déclarations s’étant enchaînés ces derniers mois avec enthousiasme et sérieux, a indiqué M. Ripert.  Il a ajouté que c’était sur la base de ces travaux qu’un rendez-vous trimestriel avec le Secrétariat avait été établi pour faire le point sur les difficultés générales du maintien de la paix ou encore que le dialogue avec les contributeurs de troupes a été renforcé.  M. Ripert a recommandé, sur la base de la déclaration présidentielle, de renforcer encore le suivi stratégique des opérations, en examinant les moyens concrets d’accroître l’expertise militaire du Conseil, ainsi que la protection des civils, la lutte contre les violences à l’égard des femmes et le combat contre le recrutement des enfants soldats.


M. Ripert a également souligné la nécessité d’intensifier le travail sur les ressources, en assurant que le Conseil dispose, lorsqu’il prend des décisions, d’une bonne compréhension de leur impact opérationnel et financier.  Enfin, il a estimé indispensable de renforcer l’interaction du Conseil de sécurité avec le Secrétariat s’agissant des composantes police, justice et état de droit des opérations, cela dans un contexte de mise en œuvre de mandats de plus en plus complexes des opérations.  Il a affirmé que cet effort était déterminant pour assurer la pérennité du retour à la paix par le biais du développement économique durable, de la restauration de l’état de droit et de la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales. 


Mme SUSAN RICE (États-Unis) a souligné que son gouvernement était satisfait des efforts déployés par le Royaume-Uni et la France et par le texte de la déclaration présidentielle sur les opérations de maintien de la paix.  En l’adoptant, le Conseil de sécurité contribuera à l’amélioration des opérations de maintien de la paix, a-t-elle estimé, avant de dire que les États-Unis n’appuieront pas la réduction brutale et arbitraire d’une mission.  Une réflexion préalable avec les pays contributeurs de troupes et de police s’impose, a souligné la représentante, en insistant sur les cas de la République démocratique du Congo (RDC) et d’Haïti.  Sa délégation, a assuré Mme Rice, apprécie les efforts des Départements des opérations de maintien de la paix et d’appui aux missions, qui ont tous deux mis à la disposition des États Membres un nouveau document de travail officieux sur les pistes à suivre.  Dans ce document, a souligné la représentante, un partenaire clef, le Secrétariat, lance un appel pour que soit fourni un soutien politique et matériel constant aux opérations.  Dans ce contexte, les États-Unis continueront de jouer leur rôle et d’agir en fonction de la déclaration présidentielle, a assuré Mme Rice, avant de préciser que l’appel que son gouvernement lance aux États Membres pour renforcer les opérations de maintien de la paix s’adresse également à son propre pays.  « Nous demeurons prêts à assumer nos responsabilités de maintien de la paix même en temps de crise », a-t-elle ajouté.


M. IBRAHIM DABBASHI (Jamahiriya arabe libyenne) a noté que les grands efforts déployés pour réformer la planification des opérations de maintien de la paix au cours des dernières années n’avaient pas été vains.  Ils ont, notamment, permis de passer de manière souple et efficace à un meilleur suivi de l’exécution des opérations, a-t-il ajouté.  Le représentant a estimé que la réforme en cours du maintien de la paix de l’ONU devrait avoir pour seul objectif de parvenir à des résultats tangibles sur la base d’un partenariat auquel doivent participer tous les acteurs concernés et en tenant pleinement compte de l’expérience accumulée par les principaux pays contributeurs de troupes.  Il a en outre dit que la base de ces pays devrait être élargie afin de permettre une plus grande participation financière et logistique des États Membres aux efforts de paix, et ce, en restant dans le cadre des objectifs de la Charte des Nations Unies.  Le représentant a par ailleurs demandé un renforcement de la coopération entre l’ONU et des organisations régionales qui, sur le modèle de l’Union africaine, devront à terme posséder leurs propres mécanismes de maintien de la paix afin de jouer un rôle croissant dans la résolution des conflits armés.  Il a conclu en estimant que le succès du maintien de la paix dépendait du déploiement intégral des missions de maintien de la paix et, parallèlement, de la mise en place de processus de paix.


M. NORIHIRO OKUDA (Japon) a estimé que le Conseil de sécurité devrait procéder à un examen périodique et interactif de sa politique en matière de maintien de la paix, et examiner la manière dont il devrait étendre les mandats des missions de maintien de la paix afin d’y inclure des mesures visant à rétablir la paix comme le désarmement, la démobilisation et la réintégration, assurer une gouvernance démocratique et le respect de l’état de droit et à renforcer les capacités nationales.  M. Okuda a également estimé que l’interaction entre le Conseil de sécurité et les pays contributeurs de troupes et de forces de police devrait être améliorée.  Il a rappelé que le Japon, qui préside le Groupe de travail du Conseil sur les opérations de maintien de la paix, avait convoqué trois réunions cette année dans le but de combler l’écart entre les mandats des missions et leur mise en œuvre.  Il a appuyé l’idée présentée dans le document officieux « Nouvel Horizon » de créer un groupe de coalition dans le but d’appuyer chaque mission de maintien de la paix, ajoutant ensuite que le Conseil de sécurité devrait se réunir avec les pays contributeurs de troupes et de forces de police, après tout développement dans la situation sur le terrain et pas uniquement lorsqu’un mandat arrive à son terme.  Le représentant a souligné l’importance du renforcement des troupes, de l’appui logistique et des ressources financières pour garantir le succès de la mise en œuvre de mandats complexes.  Il a également rappelé que le Groupe de travail avait évoqué l’insuffisance de la mobilité des troupes, notamment par voie aérienne, et la nécessité d’améliorer leurs moyens de communication.


M. LE LUONG MINH (Viet Nam) a rappelé qu’avec 116 000 hommes déployés dans 15 missions, les opérations de maintien de la paix exerçaient aujourd’hui des fonctions qui s’étendaient bien au-delà de leur tâche traditionnelle de contrôle des cessez-le-feu et impliquaient des acteurs nationaux et internationaux.  Depuis le début du nouveau millénaire, a-t-il poursuivi, la croissance exponentielle du nombre des opérations de maintien de la paix, de leur champ d’action, de leur taille et de leur coût ont dépassé la capacité des Nations Unies à s’acquitter de l’ensemble de leurs tâches.  Évoquant le document officieux « Nouvel Horizon », qui, selon lui, devrait permettre aux opérations de maintien de la paix de faire face aux défis d’aujourd’hui et de demain, le représentant vietnamien a estimé que, dans un contexte de multiplication des propositions, toute nouvelle initiative devait être évaluée dans le cadre des réformes en cours et discutée de façon transparente et ouverte.  Il a également estimé que pour obtenir une paix durable, les conflits devaient être résolus à leur racine, en impliquant toutes les parties concernées sur la base du dialogue et du règlement pacifique des conflits, en trouvant des solutions à long terme aux dimensions politique, sécuritaire, économique et humanitaire d’un problème donné.


M. IGOR N. SHCHERBAK (Fédération de Russie) a déclaré que le document officieux « Nouvel Horizon » offrait des pistes de réflexion pertinentes.  L’amélioration des opérations de maintien de la paix est essentielle, en particulier leur planification, qui passe par des consultations plus intensives entre toutes les parties prenantes, notamment les pays contributeurs de troupes.  Plusieurs idées de ce document paraissent justes, comme celle, a-t-il dit, qui demande de définir des mandats plus clairs.  En outre, il serait utile, selon lui, d’élargir le nombre des partenaires impliqués dans l’élaboration des opérations de maintien de la paix, dont des organisations régionales comme l’Union africaine ou l’Union européenne. 


La délégation russe a soutenu l’idée de recourir à des experts militaires dans la préparation des mandats.  La proposition de la Fédération de Russie de recourir au Comité d’état-major au grand complet reste toujours d’actualité, a affirmé le représentant.  Il a de même souligné la nécessité de réfléchir aux ajustements à apporter aux mandats des opérations de maintien de la paix robustes.  Il a cependant regretté que le projet de déclaration présidentielle ne mette pas suffisamment l’accent sur le Comité spécial des opérations de la paix et le besoin de relancer le Comité d’état-major.


M. JORGE URBINA (Costa Rica) a estimé qu’il faudrait améliorer la capacité et la formulation des mandats des opérations de maintien de la paix, en s’appuyant, notamment, sur les informations échangées lors des réunions du Conseil avec les experts politico-militaires et sur une utilisation plus cohérente des jalons permettant d’identifier les progrès et de passer en revue les défis persistants.  M. Urbina a salué le consensus existant au sein du Conseil de sécurité sur la nécessité d’intensifier l’interaction entre les différentes composantes et acteurs du maintien de la paix.  Le Conseil de sécurité, comme l’en invite le document officieux « Nouvel horizon, devrait tenir plus de consultations officieuses avant de procéder au renouvellement des mandats, a-t-il préconisé, demandant en outre que soit améliorée la qualité des rapports du Secrétariat pour faciliter l’effort collectif de maintien de la paix.  De même, des informations plus détaillées doivent permettre aux États Membres d’allouer, de manière plus transparente, les ressources adaptées à la conduite efficace des opérations.  Le représentant a ensuite appelé à mettre en œuvre rapidement les recommandations contenues dans la déclaration présidentielle, en plaidant à cette fin pour la mise en place d’outils plus inclusifs et propices à l’interaction accrue entre le Conseil et les experts militaires.  Le Costa Rica, a poursuivi M. Urbina, soutient pleinement la vision du document officieux « Nouvel horizon », notamment l’idée qui y figure de renforcer les moyens permettant de passer du maintien à la consolidation d’une paix durable, et ce, en mettant l’accent sur la  promotion du développement social, sur la restauration de l’état de droit et le développement des capacités nationales.


M. CLAUDE HELLER (Mexique) a rappelé que lors du débat du Conseil de sécurité présidé par la France, en janvier dernier, sa délégation avait insisté sur la nécessité d’identifier les domaines dans lesquels une action était nécessaire.  Il a réitéré cinq aspects qui, de l’avis de sa délégation, sont fondamentaux: le processus de prise de décisions dans l’établissement d’une opération de maintien de la paix doit être central; les mandats doivent définir une direction politique précise; le caractère pluridimensionnel des opérations; la protection civile doit être un élément essentiel du maintien de la paix; et un mécanisme de planification et de coordination doit être mis en place.  Le représentant a ensuite estimé qu’il était nécessaire de renforcer la coordination et la communication avec les pays contributeurs de troupes et le Secrétariat lors de la phase de panification des missions, ainsi qu’avec les organisations régionales.  Les opérations doivent pouvoir compter sur des ressources humaines, matérielles et financières prévisibles, a poursuivi M. Heller, qui s’est félicité à cet égard des réunions avec les pays contributeurs de troupes sous l’égide du Groupe de travail du Conseil de sécurité présidé par le Japon.  Une interaction renforcée permettrait d’obtenir une meilleure sensibilité par rapport aux réalités sur le terrain et permettrait également au Conseil de sécurité de se prononcer plus efficacement quant aux défis qui se posent pour chaque opération.  Enfin, a conclu le représentant du Mexique, la consolidation de la paix est essentielle et doit faire partie d’une vision politique intégrée sur le long terme.


M. PATRICK MUGOYA (Ouganda) a souligné l’importance d’appuyer les efforts destinés à améliorer les opérations de maintien de la paix de l’ONU, estimant que toute inefficacité de leur part saperait la crédibilité de l’ONU aux yeux de la population.  Il a estimé qu’il était impératif d’adapter les opérations de maintien de la paix de l’ONU aux défis émergents, comme la situation en Somalie, et a souligné les mérites des opérations plus robustes, notamment en République démocratique du Congo.  Le représentant a également insisté sur le caractère crucial des relations entre le Conseil de sécurité et les pays contributeurs de troupes.  Il est fondamental d’établir des objectifs politiques et des mandats de missions à la fois crédibles et clairs, a-t-il notamment dit.  M. Mugoya a par ailleurs affirmé que l’ONU devait travailler davantage avec des partenaires régionaux et sous-régionaux, l’Union africaine notamment, car elle ne peut affronter seule les défis auxquels sont actuellement confrontées les opérations de maintien de la paix.  Il a également prôné une meilleure cohérence entre les opérations de maintien de la paix, de consolidation de la paix, de rétablissement de la paix et de développement.  À moins de fournir des services de base, comme l’éducation, la santé, des abris et d’améliorer les conditions de vie des populations victimes de conflits, les perspectives pour la paix sont faibles, a-t-il prévenu.


M. PAUL ROBERT TIENDREBEOG (Burkina Faso) a expliqué qu’en tant que pays contributeur de troupes, le Burkina Faso a toujours estimé que l’efficacité et les chances de succès de ces opérations nécessitaient avant tout des mandats clairs, réalisables et adaptés aux réalités de terrain.  « Pour cela, les forces onusiennes doivent être dotées d’une grande capacité de dissuasion, avec une plus grande attention accordée aux règles d’engagement, aux aspects logistiques et à la planification de la mission », a-t-il précisé, ajoutant que cela ne pourrait se faire sans l’appui des pays donateurs, des pays contributeurs de troupes, du Secrétariat et du pays hôte.  De même, la question spécifique du financement reste déterminante, a poursuivi le représentant, qui a estimé qu’aucune décision relative au déploiement d’une mission ou à l’ajustement du mandat d’une mission déjà existante ne devrait être subordonnée au seul budget estimatif de l’opération à mettre en place.  De l’avis de sa délégation, la réponse aux difficultés financières de certaines opérations de maintien de la paix ne doit pas se ramener à la fermeture de certaines missions, qui demeurent pourtant nécessaires.  Le représentant a indiqué que la note conceptuelle pose aussi le problème d’un soutien effectif des opérations de maintien de la paix au processus politique: « complémentaires du volet politique, elles ne sauraient être des alternatives aux processus de paix », a estimé le représentant du Burkina Faso.  La question de la protection des civils en temps de conflit continue de se poser avec acuité et nécessite, de ce fait, une plus grande attention, a-t-il fait remarquer, avant de se féliciter de l’adoption, hier, de la résolution 1882 (2009) sur les enfants et les conflits armés.


M. LIU ZHENMIN (Chine) a déclaré que les opérations de maintien de la paix, depuis leur création, ont apporté une contribution extrêmement positive dans le domaine de la sécurité internationale.  Les réalités actuelles exigent d’adapter ces opérations à l’évolution de la situation dans les régions concernées pour mieux répondre aux défis sur le terrain, a-t-il ajouté, en soulignant la nécessité de mettre l’accent sur le renforcement de la planification et de la gestion des opérations de maintien de la paix.  Le Conseil de sécurité doit rechercher sans relâche un consensus enrichi des informations fournies par les pays contributeurs de troupes à ses membres et à ses organes subsidiaires les plus directement concernés, comme la Commission de consolidation de la paix, a encore dit le représentant de la Chine.  Il a ensuite souligné la nécessité de faire preuve d’innovation en matière de mobilisation des ressources et d’intensifier les partenariats avec les pays hôtes, en évitant, en amont du déploiement, de trop mettre l’accent sur les options militaires.  Sur ce dernier point, le représentant a appelé à poursuivre le débat en cours sur la protection des civils et sur la nécessité d’adapter les mandats renouvelés des opérations de maintien de la paix aux réalités spécifiques des pays hôtes et de mettre au point des stratégies de sortie pertinentes.  Les États Membres doivent s’acquitter pleinement de leurs contributions en temps utile, a encore dit le représentant, rappelant que la demande croissante d’opérations de maintien de la paix exige des moyens supplémentaires et soutenus pour accélérer le déploiement des opérations les plus importantes, en particulier la MINUAD.


M. THOMAS MAYR-HARTING (Autriche) a souhaité un dialogue systématique entre les membres du Conseil de sécurité, les pays fournisseurs de contingents et le Secrétariat, dans le souci de combler le fossé qui demeure entre le Conseil, qui décide du mandat d’une opération de maintien de la paix, et les États Membres, dont les forces mettent en œuvre ce mandat.  Il a espéré que l’étude indépendante lancée par le Département des opérations de maintien de la paix et le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) serait en mesure de présenter des cadres de protection des civils à mettre en place dans les opérations de maintien de la paix.  Il a précisé que l’Autriche, dans le cadre de sa présidence mensuelle du Conseil de sécurité, au mois de novembre, mettrait l’accent sur la protection des civils.  Le succès des efforts de maintien de la paix dépend de la capacité à répondre aux situations de crise de manière efficace et rapide, a-t-il dit, en soutenant une approche qui se concentre sur les compétences, les capacités et l’équipement.  Le représentant a invité l’ONU à s’appuyer sur l’expérience des organisations régionales en matière d’intégration des troupes provenant de différents pays, même si ces expériences ne sont pas automatiquement applicables au niveau mondial. 


Le représentant a suggéré que l’on examine le concept de nation-cadre développé au niveau régional pour des opérations de maintien de la paix multinationales afin de savoir s’il était applicable au niveau des opérations de maintien de la paix de l’ONU.  Néanmoins, a-t-il insisté, les mandats de l’ONU resteront un facteur clef dans la réalisation d’un partage clair et efficace du travail entre tous les acteurs internationaux.  Il a ajouté qu’il attendait le prochain rapport du Secrétaire général sur le soutien à apporter aux opérations de maintien de la paix de l’Union africaine, en souhaitant un débat public sur les propositions du rapport Prodi.  Il a salué le lien fait par la déclaration présidentielle qui sera adoptée aujourd’hui entre le maintien de la paix, la consolidation de la paix et le développement.  Il a estimé que le déploiement d’une mission intégrée de maintien de la paix devait être en harmonie avec les efforts de consolidation de la paix qui doivent débuter le plus rapidement possible.  En outre, il a expliqué que l’Autriche souhaitait une nouvelle stratégie d’appui aux missions qui prenne en compte la contribution importante que les opérations de maintien de la paix peuvent faire au développement socioéconomique durable de l’ensemble de la région dans laquelle elles interviennent.


M. FAZLI CORMAN (Turquie) a déclaré que les acteurs du maintien de la paix avaient besoin d’un système de maintien de la paix efficace qui leur fournisse les mandats, conseils et ressources appropriés.  Il a estimé qu’après huit mois de débats sur la question, il ne faisait plus aucun doute qu’il est essentiel de réformer le système des opérations de maintien de la paix pour mieux répondre aux divers problèmes liés notamment à la multiplication des opérations de maintien de la paix et à l’augmentation de leur taille.  Les opérations de maintien de la paix représentent la vitrine de l’ONU et le symbole de ses efforts visant à promouvoir les idéaux et principes de sa Charte, a-t-il rappelé, en faisant le lien entre crédibilité de l’ONU et succès des opérations de maintien de la paix.  Le représentant a indiqué que la présidence turque du Conseil de sécurité du mois de juin a été l’occasion de parvenir à des consensus sur plusieurs aspects comme la nécessité de consultations plus en amont avec les pays contributeurs de troupes; l’importance d’encourager les organisations régionales en appuyant leurs capacités -notamment l’Union africaine- à assumer un rôle croissant en matière de maintien de la paix; le souci d’améliorer le niveau d’information et d’analyse opérationnelle et militaire; l’idée d’adopter une approche holistique de la paix intégrant le rétablissement de la paix, le maintien de la paix, et la consolidation de la paix en une stratégie unique.  En outre, il a souligné l’avis partagé par tous d’investir dans des mesures préventives, y compris la médiation, dans le souci de régler les conflits de manière pacifique.  Alors que 2010 marquera le dixième anniversaire du rapport Brahimi et la réalisation du processus de réforme des opérations de maintien de la paix, elle sera également l’occasion de marquer une année charnière pour les opérations de maintien de la paix, a-t-il dit avant de conclure.


M. RANKO VILOVIC (Croatie) a estimé que le Rapport Brahimi et le document officieux « Nouvel Horizon » contenaient beaucoup de bonnes idées sur la réforme du maintien de la paix.  Il a en particulier salué l’idée clef selon laquelle un conflit ne doit pas être résolu en priorité par la force, mais plutôt en essayant de régler les causes sous-jacentes du conflit.  Il a fait remarquer que le Conseil de sécurité a constamment demandé aux parties à un conflit de rechercher une solution par la voie du dialogue, avec l’appui de l’ONU.  Il a également mis l’accent sur l’importance d’adapter les mandats des opérations de maintien aux conditions et aux réalités politiques locales.  Il a estimé que l’efficacité des opérations de maintien de la paix dépendait d’une bonne évaluation de leur mandat, en établissant notamment des points de référence.  Il a souhaité que ces efforts d’évaluation ne se concentrent pas seulement sur les objectifs de sécurité et militaires à court terme, mais aussi sur les objectifs à long terme en matière de protection des civils, de renforcement de la société civile, de la réforme du secteur de la sécurité, notamment le renforcement des forces de police et du secteur judicaire, ainsi que le redressement économique et le développement.  Il a souligné l’importance de la coopération de l’ONU avec les organisations régionales et sous-régionales ainsi que les différents organismes du système des Nations Unies.  Il a assuré que la Croatie appuiera toutes les propositions visant une meilleure coordination et un renforcement des relations entre le Secrétariat, le Conseil de sécurité et les pays contributeurs de contingents militaires et de police.  Avant de conclure, il a appelé le Conseil de sécurité à examiner la possibilité d’un déploiement préventif de troupes de maintien de la paix afin d’éviter qu’un conflit ne s’aggrave.


M. JOHN SAWERS (Royaume-Uni) a constaté un consensus sur l’importance de parvenir à des mandats d’opérations de maintien de la paix qui reflètent clairement des objectifs réalisables sur la nécessité d’établir des priorités, de multiplier les consultations avec les pays contributeurs de troupes et le sentiment selon lequel les opérations de maintien de la paix doivent soutenir une stratégie politique et non la remplacer.  Il a souligné la nécessité de réaliser des progrès dans trois domaines: accorder une plus grande attention au suivi et à l’évaluation; impliquer plus avant les pays contributeurs de troupes et de police; assurer un meilleur partage d’informations entre le Secrétariat et les experts militaires et politiques.


Le représentant britannique a, par ailleurs, proposé que soit saisie l’opportunité de la prochaine présidence autrichienne du Conseil de sécurité, au mois de novembre, pour développer un consensus plus large sur les missions critiques qui doivent être exécutées par des acteurs du maintien de la paix modernes.  Il a ajouté que le succès des opérations de maintien de la paix dépendait de la qualité de la coordination des efforts entre un large éventail de partenaires aux compétences complémentaires, dont les divers organismes des Nations Unies, les institutions financières internationales et les organisations régionales et sous-régionales.  Il a appuyé l’appel lancé par le Département des opérations de maintien de la paix et le Département d’appui aux missions à établir un « Nouvel Horizon » pour les opérations de maintien de la paix de l’ONU, en rappelant que ces questions ne pouvaient demeurer l’apanage du seul Conseil de sécurité.    


M. ANDERS LIDÉN (Suède), qui intervenait au nom de l’Union européenne, a estimé que le calendrier de réformes proposé par le Secrétaire général était une étape importante pour garantir le professionnalisme et l’efficacité des opérations de maintien de la paix de l’ONU.  Selon lui, il importe d’établir un nouveau consensus politique concernant le contenu stratégique des opérations de maintien de la paix, ainsi que le rôle de l’ONU et des partenaires régionaux.  Le représentant a également estimé que les recommandations du document officieux « Nouvel Horizon » fournissaient un cadre cohérent et réaliste pour l’amélioration du système.  Il a évoqué l’importance du partage des charges et a prôné la tenue d’un dialogue entre l’ONU et ses partenaires dans le but d’améliorer leur coopération. 


Il importe également de mettre sur pied un meilleur mécanisme de consultations entre les différents participants aux opérations de maintien de la paix afin d’améliorer leur efficacité et leur caractère inclusif, a-t-il ajouté.  M. Lidén a rappelé que les missions de maintien de la paix ne pouvaient être isolées du contexte politique dans lequel elles opèrent.  Il a notamment insisté sur l’importance d’établir une stratégie politique qui comprenne des perspectives de sortie.  Le représentant suédois a en outre évoqué l’amélioration de la coopération entre l’ONU et l’Union européenne, notamment le transfert de responsabilité effectué au Kosovo et au Tchad.  Le document « Nouvel Horizon » doit être le point de départ d’un nouvel élan politique, a-t-il ajouté.


M. MORTEN WETLAND (Norvège) a déclaré que la recrudescence des violences dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) rappelait combien le renforcement de la protection des civils dans le cadre des opérations de maintien de la paix doit rester une priorité du Conseil de sécurité.  Dans cette région comme dans d’autres, les Casque bleus, les civils, la police et le personnel militaire doivent travailler ensemble pour faciliter l’aide que fournissent les Nations Unies aux plus démunis, a-t-il ajouté, attirant l’attention sur la situation particulière des femmes et des filles, victimes de crimes sexuels dans les conflits armés.  M. Wetland a ensuite rappelé la dimension globale de l’effort de maintien de la paix qui, en raison du nombre croissant de la demande, exige que la communauté internationale continue d’y apporter un soutien financier.  Le représentant norvégien a, à son tour, appelé à un dialogue plus intense entre le Conseil de sécurité, le Secrétariat et les États Membres en vue de renforcer la confiance parmi les contributeurs de troupes.  Il faut passer de cette sorte d’obsession qui vise à demander toujours plus de troupes, à rechercher plutôt la qualité de résultats tangibles, a encore dit M. Wetland.  De l’avis de sa délégation, des efforts supplémentaires doivent donc être consacrés à la formation des personnels déployés sur le terrain et à la fourniture d’équipements adaptés aux besoins sur place.  M. Wetland a également considéré que le maintien de la paix faisait partie d’un effort plus large de paix associant, dans le cadre des Nations Unies, les actions menées au titre de la consolidation de la paix et du développement.  C’est ainsi qu’il a demandé que les mandats des opérations de maintien de la paix soient appuyés politiquement et financièrement. 


M. JIM McLAY (Nouvelle-Zélande) a appuyé la plupart des propositions contenues dans le document « Nouvel Horizon », ainsi que dans celui présenté par la France et le Royaume-Uni.  Il a salué les initiatives du Japon à la tête du Groupe de travail sur les opérations de maintien de la paix.  Tout en soulignant l’importance d’avoir des mandats plus en phase avec les situations politiques et les capacités des opérations de maintien de la paix et de l’implication croissante des pays contributeurs de troupes et de police dans la planification, il a mis l’accent sur six questions qui, selon lui, méritent une attention particulière. 


Le représentant a ainsi insisté sur la nécessité d’un soutien logistique plus efficace.  Il a dit l’intérêt d’un partenariat avec les États et organisations régionales en matière de soutien politique.  Il a réitéré l’importance de la prévention des conflits en invitant l’ONU à s’appuyer, dans ses efforts de consolidation de la paix, sur l’Équipe d’experts en médiation et sur le Groupe d’appui à la médiation.  En outre, il a estimé qu’à l’avenir il était inévitable que les acteurs des opérations de maintien de la paix assument de concert les activités de maintien de la paix et celles de la protection des civils.  Il a souhaité que le Département des ressources humaines et le Département des opérations de maintien de la paix obtiennent des moyens supplémentaires qui leur permettent de faire face aux objectifs de recrutement des opérations de maintien de la paix.  Il a estimé que le recrutement et la conservation d’un personnel de qualité étaient décisifs pour le succès des futures opérations de maintien de la paix.  C’est pourquoi, il a regretté que cette question n’était pas abordée en profondeur dans le document officieux « Nouvel Horizon »


Mme REGINA MARIA CORDEIRO DUNLOP (Brésil) a souligné l’importance de nouer un partenariat véritable entre les diverses parties prenantes pour améliorer les opérations de maintien de la paix.  Elle a cependant estimé que ces opérations ne devraient pas remplacer les fonds, agences et programmes des Nations Unies en matière d’assistance au développement.  Elle a indiqué que le maintien et la consolidation de la paix, quoique distincts, présentaient des synergies qui ne devaient pas être sous-estimées ou tenues pour négligeables.  Pour Mme Dunlop, il faut se demander si les Casques bleus ne doivent pas faire partie de la réponse à apporter dans des situations où il est nécessaire de reconstruire les infrastructures indispensables, de rétablir les services de base et de générer les dividendes de la paix.  Après tout, a-t-elle fait observer, ils sont déjà présents sur le terrain et en possession des ressources et des capacités pour assumer ces tâches.


M. GONZALO GUTIERREZ (Pérou) a indiqué que des observateurs militaires de son pays étaient présents dans quatre opérations de maintien de la paix.  Il s’est ensuite félicité de la réflexion en cours sur la réforme du secteur du maintien de la paix de l’ONU, précisant que de l’avis de sa délégation, le principal objectif des opérations devrait être l’appropriation à terme par les pays touchés du processus de maintien de la paix.  Pour ce faire, la communauté internationale doit aider les pays hôtes à renforcer leurs capacités et souveraineté nationales, dans les limites fixées par le Chapitre VIII de la Charte des Nations Unies, a encore dit le représentant.  Il a également estimé, à son tour, que le maintien de la paix relevait d’une responsabilité collective exigeant la création de mécanismes inclusifs de coordination entre le Secrétariat, les pays contributeurs de troupes et les pays hôtes.  À l’avenir, il faudrait faire preuve de plus de souplesse et étudier les situations au cas par cas en vue de mieux identifier les dividendes qui pourraient être tirés de la paix et de la stabilité dans les pays en reconstruction, a par ailleurs estimé M. Gutierrez.


M. MOHAMED LOULICHKI (Maroc), qui s’exprimait au nom du Mouvement des pays non alignés, a déclaré que les opérations de maintien de la paix devraient respecter de manière stricte les buts et principes de la Charte des Nations Unies, le consentement des parties, le non-recours à la force, sauf en cas de légitime défense, et l’impartialité.  Le représentant a également souligné le caractère fondamental des principes de souveraineté, d’indépendance politique et d’intégrité territoriale de tous les États.  Le Mouvement des pays non alignés, a-t-il ajouté, estime que la crédibilité des mandats des opérations de maintien de la paix reposait sur leur clarté et leur exécution.  S’agissant du financement des opérations de maintien de la paix, le représentant a demandé que tous les États Membres s’acquittent pleinement et en temps voulu de leurs obligations budgétaires.  Il a estimé que la priorité devrait aller au renforcement de la coopération entre les pays contributeurs de troupes, le Secrétariat et le Conseil de sécurité.  Le Mouvement des pays non alignés fournissent près de 90% du personnel des opérations de maintien de la paix de l’ONU, a poursuivi le représentant, qui a salué les efforts en cours pour permettre un dialogue accru et amélioré entre les pays concernés et le Conseil de sécurité sur les différents aspects des opérations de l’ONU.


Mme HEIDI HULAN (Canada) a estimé qu’il était vital d’envisager un nouveau partenariat pour le maintien de la paix, le document officieux « Nouvel Horizon » examiné par les États Membres représentant une contribution sérieuse au dialogue sur la paix.  La représentante a ainsi jugé que la déclaration présidentielle qui devrait être adoptée à l’issue du débat d’aujourd’hui constitue en ce sens une première réponse « tout à fait valable ».  Elle a en outre encouragé le Conseil de sécurité à continuer de travailler à la conception de mandats crédibles et réalisables afin d’accroître l’efficacité des opérations de l’ONU.  Mme Hulan a aussi salué l’idée de pousser plus loin les consultations avec les pays fournisseurs de contingents et de forces de police.  Poursuivant son intervention, elle a considéré que les opérations de maintien de la paix étaient plus efficaces lorsqu’elles étaient soutenues par un solide consensus politique.  C’est pourquoi, il est vital d’améliorer et de maintenir l’appui politique aux opérations des acteurs régionaux, des donateurs et des pays fournisseurs de contingents, a-t-elle préconisé.  Avant de conclure, la représentante a indiqué que les dernières recommandations du Secrétaire général de renforcer l’appui aux missions sur place, de clarifier les rôles et les responsabilités de consolidation de la paix et d’élaborer des stratégies intégrées de consolidation de la paix doivent être mises en œuvre « le plus rapidement possible ». 


M. MARTY N. NATALEGAWA (Indonésie) a déclaré, comme de nombreux autres orateurs, que le meilleur moyen de parvenir à un mandat clair, crédible et réalisable des opérations de maintien de la paix reposait sur des consultations avec toutes les parties prenantes le plus tôt possible.  « Il y a souvent une absence, ou un manque de clarté sur les effectifs, les différentes catégories de personnel et les équipements d’une opération de maintien de la paix pour assurer une protection efficace des civils », a-t-il fait observer.  Cette clarté est également nécessaire pour garantir le succès de la transition de la phase de maintien à celle de consolidation de la paix.  Le représentant a également appuyé l’idée contenue dans le document officieux « Nouvel Horizon » sur la nécessité de définir -avec les États Membres– les besoins logistiques, de formation et d’équipement des missions.  Il a déclaré que sa délégation attendait avec impatience l’élaboration par le Secrétariat, d’ici à la fin 2009, des directives stratégiques pour établir des opérations de maintien de la paix robustes.  M. Natalegawa a enfin encouragé des consultations plus systématiques entre parties prenantes, qui pourraient être organisées sous l’égide du Groupe de travail du Conseil de sécurité sur les opérations de maintien de la paix et le Comité spécial des opérations de maintien de la paix (Comité des 34). 


M. GERT ROSENTHAL (Guatemala) a déclaré que les opérations de maintien de la paix étaient devenues une activité essentielle de l’ONU et un outil indispensable à ses travaux.  En même temps, a-t-il ajouté, les opérations de maintien de la paix font face à une demande croissante et une plus grande complexité de leurs mandats.  Il a souhaité que les opérations de maintien de la paix disposent de mandats clairs, réalistes et adaptés aux situations spécifiques et que leur renouvellement se fasse en prenant en compte tous les aspects et outils des opérations de maintien de la paix.  Il a estimé que la résolution 1353(2001) offrait aux États Membres des recommandations claires en ce domaine.  Il a jugé essentiel que les missions disposent des moyens financiers nécessaires.  Le représentant a souhaité un renforcement des consultations entre les membres du Conseil de sécurité et les pays contributeurs de troupes en suggérant, par ailleurs, que les réunions conjointes d’experts militaires et politiques se tiennent dans la cadre des travaux du Comité spécial sur les opérations de maintien de la paix (Comité des 34).  Il a indiqué que sa délégation entendait contribuer à l’évaluation du document officieux « Nouvel Horizon » dans le cadre des travaux du Comité spécial des opérations de maintien de la paix (Comité des 34) et de procéder ainsi à une évaluation détaillée des défis actuels et futurs des opérations de maintien de la paix.  Il a rappelé que l’ONU avait, depuis 15 ans, accumulé des connaissances et une expérience considérables dans la gestion d’opérations de maintien de la paix complexes, citant également l’importance du rapport Brahimi de 2000, le projet « Opérations de maintien de la paix 2010 », la restructuration du Département des opérations de maintien de la paix et la création du Département d’appui aux missions.  


M. SHABBIR AHMAD CHOWDHURY (Bangladesh) a estimé nécessaire que les mandats des opérations de maintien de la paix soient clairement définis, crédibles et réalisables.  Le représentant a ajouté que le Conseil de sécurité, conformément à sa résolution 1327, devrait s’attaquer aux causes des conflits armés, en mettant l’accent sur la promotion du développement social et démocratique.  C’est ainsi qu’il a préconisé que des mesures soient prises pour combler l’écart institutionnel entre les opérations de maintien de la paix et les efforts de reconstruction postconflit.  Il est également important d’harmoniser les différentes initiatives menées sous l’égide de l’ONU et d’en tirer des leçons constructives pour l’avenir, a encore indiqué le représentant.  Il est « impératif et logique » de tenir compte de l’expérience et de l’expertise des pays fournisseurs de contingents lors des phases de planification, de mise en œuvre, d’élargissement et de renouvellement des mandats des opérations de maintien de la paix, a-t-il insisté. 


M. FEODOR STARCEVIC (Serbie) a tout d’abord indiqué que la participation de personnel serbe aux missions de maintien de la paix de l’ONU était devenue une composante importante de la politique étrangère de son pays.  Rappelant ensuite que les missions de maintien de la paix étaient également consacrées au redressement postconflit et au développement à long terme des sociétés, le représentant a insisté sur la nécessité d’adopter une approche visant à les rendre plus efficaces et plus effectives par l’intermédiaire, notamment, d’un meilleur processus d’examen et du renforcement de la coopération entre le Conseil de sécurité et les institutions de l’ONU.  Il a également évoqué la nécessité de bien définir les mandats des opérations de maintien de la paix, pour estimer ensuite que le rôle des organisations régionales ne pouvait servir de substitut au rôle clef de l’ONU qu’occupe dans le domaine du maintien de la paix.  Outre la coopération entre l’ONU et les pays contributeurs de troupes, M. Starcevic a également évoqué la coopération avec les pays bénéficiaires de troupes, laquelle, selon lui, devrait également prendre en compte des problèmes liés au terrorisme, ainsi qu’au trafic de stupéfiants et d’êtres humains.  Il a par ailleurs estimé que les opérations de maintien de la paix ne devraient pas s’attaquer aux causes de conflit et devait respecter les principes de l’intégrité territoriale et de l’indépendance politique.  Le représentant a ensuite évoqué la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK), qui est déployée « dans le territoire de la République serbe, au Kosovo et à Metohija », et a affirmé que cette Mission devrait continuer d’occuper un rôle central pour maintenir la paix et la stabilité de la région et coordonner la mise en œuvre de la résolution 1244 du Conseil de sécurité.


M. HARDEEP SINGH PURI (Inde), dont le pays contribue largement aux opérations de maintien de la paix, a estimé que les mandats des opérations de maintien de la paix étaient trop vastes et n’avaient qu’un rapport limité avec la capacité de l’Organisation à remplir sa mission.  Pour exécuter les mandats clairs et réalisables que souhaitent l’ensemble des délégations, « nous devons impliquer de manière significative les pays qui fournissent des troupes, des effectifs de police et des personnels divers aux opérations », a assuré le représentant.  Le représentant a ensuite pris note de l’intention du Conseil de renforcer l’interaction avec le Secrétariat dans le cadre de l’élaboration d’un mandat sur les dimensions de l’état de droit et de la consolidation de la paix.  « Nous sommes convaincus que l’efficacité des futures opérations de maintien de la paix des Nations Unies réside dans leur capacité à renforcer les capacités nationales en matière de gouvernance dans les pays concernés.  Ce défi sera relevé en tenant compte des capacités et des bonnes pratiques des pays qui ont réussi leur « émancipation postcoloniale », a estimé M. Puri, qui a suggéré au Conseil de les inclure dans le cadre de ses futures consultations.  Après avoir insisté sur l’élaboration de normes réalistes et pertinentes, il a déclaré que l’appui aux missions exigeait une attention plus grande.  Dans ce contexte, le Département d’appui aux missions devrait bénéficier d’une meilleure coordination interne et orientée vers les résultats.


M. JOSE LUIS CANCELA (Uruguay) a lui aussi soutenu l’idée d’une interaction plus souple dans les relations entre le Conseil de sécurité, le Secrétariat et les pays fournisseurs de contingents.  « Nous devons trouver des accords entre les parties en vue de traduire en actes concrets la proposition d’établir un partenariat pour guider l’effort collectif de maintien de la paix », a-t-il ajouté.  Le représentant a considéré que pour approfondir les échanges entre États Membres, les États hôtes et les organes concernés de l’ONU, il est essentiel de s’appuyer sur les mécanismes existants, au premier rang desquelles les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et la Charte des Nations Unies.  Il a, à son tour, préconisé la tenue régulière de réunions de fond sur le maintien de la paix, notamment pour améliorer efficacement le renouvellement des mandats des opérations de maintien de la paix, qui sont de plus en plus complexes, en établissant des dispositions fermes, relatives, en particulier, au volet protection des civils.  Le rôle du Comité spécial des opérations de maintien de la paix doit être souligné, a encore indiqué M. Cancela.  C’est au sein de cet organe que doit être recherchée la confiance entre États Membres et exprimée la voix des pays fournisseurs de contingents, a-t-il estimé.


M. ANDREW GOLEDZINOWKSI (Australie) a déclaré que l’appui politique aux opérations de maintien de la paix était d’une importance critique pour garantir leur succès.  Il a estimé que le Conseil de sécurité devrait accorder plus d’attention à tous les stades de développement des missions, et non seulement lorsqu’une mission figure à son ordre du jour.  Après avoir évoqué les avantages que peuvent présenter les groupes d’appui informels pour mobiliser l’appui politique et les ressources nécessaires, le représentant a expliqué que la participation de l’Australie au Groupe pilote pour le Timor-Leste lui avait permis de constater les avantages d’une coopération plus étendue qui associe également d’autres partenaires que ceux du système de l’ONU.


Le représentant a ensuite affirmé que le Conseil de sécurité devrait s’assurer de la crédibilité et du réalisme des mandats accordés aux missions de maintien de la paix.  Il a notamment estimé que des progrès devraient être accomplis pour s’assurer de la mise en œuvre effective des mandats consacrés à la protection des populations civiles.  Il s’est félicité de la création d’équipes de protection des populations civiles au sein de la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (MONUC) et de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD), tout en insistant sur l’importance de tirer les leçons de ces initiatives.  M. Goledzinowski a également souligné l’importance pour les missions de disposer des ressources essentielles et d’une bonne planification.


M. GHAZI JOMAA (Tunisie) a déclaré qu’il n’y avait aucun doute quant à l’importance d’un débat sur le maintien de la paix à l’occasion duquel les États Membres sont invités à examiner plusieurs initiatives récentes, notamment le projet développé par le Département des opérations de maintien de la paix et le Département d’appui aux missions.  Parmi les priorités, figurent celle visant à assurer la participation de tous les pays intéressés, en particulier les contributeurs de troupes, a rappelé le représentant.  L’Assemblée générale et son Comité spécial pour les opérations de maintien de la paix demeurent un cadre approprié pour examiner cette question, avec la participation de tous les États et les contributions précieuses du Conseil de sécurité et de son Groupe de travail.


Faisant remarquer que son pays, qui croit fermement dans les valeurs nobles des Nations Unies, et qui est disposé à contribuer au maintien de la paix et de la sécurité dans le monde, a participé aux opérations de maintien de la paix pendant plus de 40 ans, M. Jomaa a réitéré l’engagement de la Tunisie à continuer à contribuer activement dans ce domaine.  Il est important d’assurer la transparence de toutes les décisions conduisant à la création, au renouvellement ou à la modification des mandats, a-t-il ajouté, y compris la participation des pays contributeurs de troupes et du Secrétariat.  C’est l’un des principaux points de la déclaration présidentielle dont est saisi le Conseil de sécurité aujourd’hui.  Il est également important d’assurer la cohérence des initiatives visant à réformer et à améliorer les opérations de maintien de la paix et à examiner leurs objectifs, a-t-il ajouté.


Il faudrait établir un dialogue continu entre les États Membres et le Secrétariat à cet égard, a dit le représentant de la Tunisie, soulignant la nécessité de respecter les principes fondamentaux du maintien de la paix et l’importance d’assurer la protection des civils.  Il est également important de garantir la protection des forces de maintien de la paix en leur fournissant les équipements nécessaires et en créant des conditions favorables sur le terrain.  Des consultations préliminaires avec les pays contributeurs de troupes sont indispensables sur les questions logistiques, a-t-il estimé avant de conclure.


M. FARUKH AMIL (Pakistan) a estimé que la mise en œuvre des recommandations formulées dans le document officieux « Nouvel Horizon » ne serait possible que si les parties prenantes agissent de manière unie et sur la base d’une vision stratégique commune en matière de maintien de la paix.  Ce qui donne sa force aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies et qui doit donc être conservé, c’est le strict respect des principes de la Charte des Nations Unies dans ce domaine, a ajouté le représentant.  L’exécution de mandats clairs, crédibles et réalisables, a-t-il rappelé, exige des ressources adéquates.  « Nous nous réjouissons de ce que le Conseil de sécurité s’engage sur cette voie », a estimé M. Amil, estimant que le Conseil, préalablement à l’adoption de ses décisions, doit tenir davantage compte des réalités sur le terrain.  Le représentant a en outre indiqué que le renforcement du dialogue entre les pays contributeurs de troupes et le Conseil de sécurité devait être prolongé d’une augmentation de la représentativité de ces pays au plus haut niveau de décision dans les différents sièges de l’ONU.  Le Pakistan, a-t-il dit, aurait souhaité que ce point soit reflété dans la déclaration présidentielle que le Conseil s’apprête à adopter.  Il a aussi appelé à un partage plus équilibré entre l’ensemble des États Membres des coûts financiers et en ressources humaines de la mise en œuvre des opérations « complexes » de maintien de la paix.  « Si nous sommes d’accord pour partager une nouvelle vision stratégique dans le domaine considéré, nous devons également nous engager à en partager le fardeau », a-t-il dit, avant de conclure. 


M. BASO SANGQU (Afrique du Sud) a plaidé, à son tour, en faveur de l’adoption d’une approche coordonnée et inclusive pour améliorer l’efficacité des opérations de maintien de la paix, depuis la phase de planification à celle de la sortie d’une crise.  Le représentant a appelé le Conseil de sécurité, les pays contributeurs de contingents et le Secrétariat à s’engager collectivement dans cet effort.  Estimant à ce propos que seule une volonté politique accrue permettrait un partage plus équitable des responsabilités en matière de maintien de la paix, il a demandé aux États Membres de renforcer les effectifs fournis aux opérations de maintien de la paix.  « Nous sommes encouragés par l’amélioration de la coopération entre l’Union africaine et l’ONU, comme cela a été démontré avec le déploiement de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD) et de la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM), a poursuivi M. Sangqu.  Il a ajouté qu’en dépit de moyens limités, l’Union africaine avait contribué à des avancées significatives dans le règlement politique de différends au Burundi, en Côte d’Ivoire et en République démocratique du Congo.  La médiation et la recherche par des solutions politiques des conflits devront constituer un élément clef du maintien de la paix onusien à l’avenir, a-t-il conclu. 


M. JORGE ARGÜELLO (Argentine) a estimé que l’ONU devrait être en mesure d’évaluer de façon précise les progrès accomplis dans la mise en œuvre des mandats des missions de maintien de la paix, lesquels doivent être clairement définis, et envisager plusieurs étapes, y compris une stratégie de sortie.  Il a également souligné l’importance de travailler avec les autorités locales pour les aider à renforcer leurs institutions afin qu’elles soient en mesure d’assumer pleinement la situation sécuritaire le moment venu.  Comme l’indiquait le rapport Brahimi, le représentant de l’Argentine a souligné l’importance d’établir des mandats clairs, crédibles et réalistes et d’y incorporer des mesures visant à assurer la protection des civils et du personnel des opérations de maintien de la paix.  Des ressources financières adéquates et un personnel bien formé et qualifié sont deux autres facteurs clefs pour la réussite des missions de maintien de la paix, a-t-il ajouté.  De l’avis de sa délégation, il importe également d’améliorer la communication et la coordination entre le Conseil de sécurité, le Secrétariat et les pays contributeurs de troupes et de forces de police.


Mme JOY OGWU (Nigéria) a déclaré qu’en tant qu’acteur majeur du maintien de la paix, son pays se félicitait des efforts intenses déployés ces derniers mois par le Conseil de sécurité pour appréhender efficacement les principaux défis auxquels sont confrontées les opérations de maintien de la paix de l’ONU.  La réforme de l’ONU dans ce domaine est inévitable, compte tenu de la demande et de la complexité croissante de ces opérations, a-t-elle dit.  La représentante a appelé à des mesures concrètes pour pallier le manque de moyens logistiques et financiers ainsi que l’absence de volonté politique durable.  Ce que les réformes doivent toutefois préserver, ce sont les principes directeurs fondamentaux qui font du maintien de la paix un instrument de préservation de la paix et de la sécurité internationales, a poursuivi Mme Ogwu.  Elle a préconisé en ce sens un renforcement de la coopération entre les pays contributeurs de troupes, le Secrétariat et le Conseil de sécurité, les pays concernés devant être impliqués plus avant dans les phases de planification, d’évaluation et de démantèlement des opérations.  Enfin, la représentante a affirmé que le maintien et la consolidation de la paix constituaient des efforts concomitants.  


Mme SIRIPORN CHAIMONGKOL (Thaïlande) a déclaré qu’il était nécessaire d’établir une coordination plus efficace au sein du système des Nations Unies en matière d’opérations de maintien de la paix.  Elle a également estimé qu’un dialogue inclusif entre le Conseil de sécurité et toutes les parties prenantes, en particulier les pays contributeurs de troupes, s’imposait.  En outre, la Thaïlande a annoncé qu’elle soutenait l’évolution actuelle du maintien de la paix vers des opérations où les volets de maintien et de consolidation de la paix seraient mieux intégrés et où le fossé entre cessez-le-feu et paix durable serait surmonté.  Avant de conclure, la représentante a souligné qu’un partenariat efficace entre les Nations Unies et les organisations régionales était vital pour mieux s’acquitter d’une opération de maintien de la paix.  Leur coopération devrait se renforcer mutuellement pour permettre à toutes les parties d’en ressortir gagnantes, a ajouté Mme Chaimongkol.


M. JOSE LAUTARO DE LAS OVALLES COLMENARES (Venezuela) a déclaré que les opérations de maintien de la paix ne devraient pas être utilisées comme une solution aux causes profondes d’un conflit.  Par ailleurs, il est indispensable, a-t-il estimé, que dans l’exécution de leur mandat, ces opérations respectent les principes fondamentaux consacrés dans la Charte des Nations Unies, à savoir le consentement, l’impartialité et non-recours à la force sauf en cas de légitime défense.  Le représentant a également insisté sur l’importance de respecter les principes de souveraineté, d’indépendance politique et d’intégrité territoriale des États et de non-ingérence dans les affaires intérieures d’un État.  Soulignant enfin le besoin de coordination et de dialogue, il a préconisé d’harmoniser les initiatives et processus en cours pour garantir la continuité et la cohérence du maintien de la paix.


M. MADHU RAMAN ACHARYA (Népal) a rappelé qu’en tant que pays fournisseurs de contingents, le Népal attachait une importance significative aux questions liées aux opérations de maintien de la paix, et plus particulièrement au renforcement de l’efficacité de leur gestion.  Le maintien de la paix est un concept dynamique et un outil pour maintenir la paix et la sécurité internationales, résoudre des conflits et combler les lacunes dans des États défaillants ou des sociétés en transition, a poursuivi le représentant.  C’est la raison pour laquelle, a-t-il expliqué, le Népal accueille le document officieux « Nouvel Horizon » comme une première étape vers des discussions et l’élaboration d’un consensus plus large en vue de mettre sur pied des opérations de maintien de la paix efficace et avisées. 


Le représentant a estimé que le maintien de la paix ne pouvait réussir sans un engagement significatif et une réelle implication des pays fournisseurs de contingents, lesquels doivent être impliqués à chaque étape du processus.  M. Acharya a souligné que la transition entre le maintien de la paix et la consolidation de la paix vers le développement socioéconomique restait très importante.  Il a souligné la nécessité d’améliorer le système de recrutement et de maintien de personnel qualifié.  Quant aux modalités de partenariat avec les organisations régionales, elles doivent également être améliorées, a—t-il dit.  La pratique actuelle de débats thématiques sur des questions telles que la protection des femmes et des enfants, la protection des civils, l’état de droit, le désarmement, la démobilisation et la réintégration (DDR), la réforme du secteur de la sécurité, la justice transitionnelle, le rôle de la coopération régionale est importante ne doit pas, selon lui, rester isolée, mais s’inscrire dans une stratégie globale.


Déclaration présidentielle


Le Conseil de sécurité rappelle les recommandations formulées dans ses résolutions 1327 (2000) et 1353 (2001) et dans les déclarations de son président en date des 3 mai 1994 (PRST/1994/22), 4 novembre 1994 (PRST/1994/62), 28 mars 1996 (PRST/1996/13), 31 janvier 2001 (PRST/2001/3) et 17 mai 2004 (PRST/2004/16), et la note de son président en date du 14 janvier 2002 (S/2002/56), et confirme son intention de redoubler encore d’efforts pour donner pleinement effet à ces recommandations.  Il rappelle en particulier les éléments à prendre en considération lorsqu’une opération de maintien de la paix est envisagée, qu’il a évoqués dans la déclaration de son président en date du 3 mai 1994.


Le Conseil estime que les opérations de maintien de la paix des Nations Unies sont un partenariat mondial unique en son genre, qui tire parti des contributions et de l’engagement de l’ensemble du système des Nations Unies.  Il s’engage à renforcer ce partenariat.  Il salue les travaux importants par lesquels le Comité spécial des opérations de maintien de la paix, le Groupe de travail plénier du Conseil de sécurité sur les opérations de maintien de la paix, la Cinquième Commission de l’Assemblée générale et le Secrétariat de l’Organisation veillent à ce que les activités de maintien de la paix donnent les meilleurs résultats possibles.


Le Conseil s’est employé ces six derniers mois à améliorer sa concertation avec le Secrétariat et avec les pays fournisseurs d’effectifs militaires et de police au sujet du contrôle collectif des opérations de maintien de la paix, afin de mettre en place les pratiques suivantes:


i)                Concertation périodique avec le Secrétariat sur les problèmes généraux du maintien de la paix;


ii)            Efforts pour donner plus de profondeur aux consultations avec les pays fournisseurs d’effectifs militaires et de police, y compris par l’intermédiaire du Groupe de travail plénier du Conseil sur les opérations de maintien de la paix et des débats tenus les 23 janvier et 29 juin 2009;


iii)        Organisation de réunions politico-militaires portant sur différentes opérations, afin d’améliorer l’analyse commune des problèmes opérationnels;


iv)   Encouragement du Secrétariat à actualiser régulièrement les documents de planification, de manière qu’ils soient alignés sur les mandats;


iv)            Amélioration du suivi et de l’évaluation par l’utilisation, le cas échéant, de valeurs repères permettant de suivre les progrès par rapport à une stratégie globale intégrée.


Le Conseil a mis en évidence plusieurs aspects auxquels il faut réfléchir plus avant pour mieux préparer, planifier, contrôler et évaluer les opérations de maintien de la paix:


i)    Veiller à ce que les mandats des opérations de maintien de la paix soient clairs, crédibles et réalisables et à ce qu’ils soient dotés des ressources voulues.  Le Conseil insiste sur la nécessité de jauger régulièrement, en consultation avec d’autres parties prenantes, les effectifs, le mandat et la composition des opérations de maintien de la paix afin d’y apporter, le cas échéant, les ajustements voulus, en fonction des progrès obtenus ou de l’évolution de la situation sur le terrain;


ii)   Améliorer le partage de l’information, surtout au sujet des difficultés opérationnelles militaires, notamment en faisant en sorte que le Secrétariat consulte systématiquement les États Membres, préalablement au déploiement d’une mission d’évaluation technique, sur ses objectifs et ses paramètres généraux, et en faisant exposer à la mission, à son retour, ses principales constatations. Le Conseil encourage la tenue de réunions entre ses membres et le Secrétariat, au niveau des experts politiques et militaires, avant l’examen du renouvellement des mandats.  Il juge qu’il se doit d’améliorer son accès aux conseils militaires, et compte poursuivre sa réflexion sur les dispositifs nécessaires à cet effet. Il continuera d’étudier le rôle du Comité d’état-major;


iii)  Durant la phase initiale d’établissement du mandat et pendant tout le déploiement de la mission, accroître, comme le Conseil entend le faire, les échanges avec le Secrétariat au sujet des aspects militaire et policier des opérations ainsi que sur les volets concernant la justice, l’état de droit et la consolidation de la paix;


iv)   Instaurer plus tôt des échanges plus substantiels avec les pays fournisseurs d’effectifs militaires et de police avant le renouvellement ou la modification du mandat des opérations de maintien de la paix. Le Conseil attend avec intérêt des suggestions concrètes sur les moyens de donner plus de profondeur à ces consultations. Il sait que par leur expérience et leurs compétences spécialisées, les pays qui fournissent des effectifs peuvent apporter un concours précieux pour l’efficacité de la planification, de la prise de décisions et du déploiement des opérations de maintien de la paix. À ce sujet, il accueille avec satisfaction le rapport d’étape du Groupe de travail plénier (S/2009/398) et l’invite à continuer d’examiner la question de la coopération avec les pays fournisseurs d’effectifs militaires et de police et d’autres partenaires. Il s’engage à obtenir des progrès sur cette question et à en examiner l’évolution en 2010;


v)    Développer au sein du Conseil la sensibilisation aux incidences de ses décisions sur les ressources et l’appui aux missions. Le Conseil demande que, lorsqu’une nouvelle mission de maintien de la paix ou une modification importante du mandat d’une mission est envisagée, une estimation des incidences sur les ressources pour la mission lui soit communiquée;


vi)   Donner au Conseil une idée plus précise des problèmes stratégiques que posent les missions de maintien de la paix dans leur ensemble. Le Conseil se félicite des exposés d’information que lui ont faits à cette fin le Département des opérations de maintien de la paix et le Département de l’appui aux missions depuis janvier 2009; il souhaite que ces exposés se poursuivent et deviennent périodiques.


Le Conseil est conscient de la nécessité d’envisager toutes les réactions possibles lorsqu’il se penche sur une situation risquant de menacer la paix et la sécurité internationales, et de ne déployer de missions de maintien de la paix qu’en complément, et non en remplacement d’une stratégie politique. Le Conseil reconnaît qu’il importe de mobiliser et de conserver le soutien politique et opérationnel de toutes les parties prenantes.


Le Conseil est conscient qu’il importe d’élargir d’urgence le groupe des pays fournisseurs d’effectifs militaires et de police et se félicite de ce que font les États Membres pour coordonner l’aide bilatérale à ces pays. Il appuie l’action menée pour améliorer, pendant toute la durée de la mission, la coopération et la coordination avec les organisations régionales et sous-régionales et les autres partenaires. Le Conseil sait qu’il convient de donner la priorité au renforcement des capacités de l’Union africaine, ainsi que du rôle joué par les organisations régionales et infrarégionales pour le maintien de la paix et de la sécurité internationales conformément au Chapitre VIII de la Charte des Nations Unies.


Le Conseil est favorable à l’action que mène le Secrétariat pour repenser les opérations de maintien de la paix et améliorer la planification et l’appui, et l’invite à redoubler d’efforts dans ce domaine. Il prend note à cet égard des appréciations et des recommandations figurant dans le document officieux intitulé A New Partnership Agenda: Charting a New Horizon for UN Peacekeeping et entend les examiner attentivement.


Le Conseil convient qu’il faut poursuivre le débat entre les États Membres, y compris au sein du Comité spécial des opérations de maintien de la paix, pour obtenir un consensus plus large sur plusieurs questions, notamment sur la conception robuste du maintien de la paix et l’exécution des mandats concernant la protection des civils. Il rappelle les dispositions de sa résolution 1674 (2006) qui portent sur ces questions et, à cet égard, compte examiner l’exécution des mandats concernant la protection des civils dans le courant de l’année.


Le Conseil rappelle la déclaration de son président, en date du 22 juillet 2009 (PRST/2009/23), sur la consolidation de la paix et souligne à nouveau, en particulier, qu’il importe de conjuguer de manière cohérente instauration de la paix, maintien de la paix, consolidation de la paix et développement, afin de mener une intervention efficace au lendemain de tout conflit. Le Conseil prie le Secrétaire général de donner dans ses rapports sur les différentes missions des indications des progrès obtenus en vue d’une démarche coordonnée des Nations Unies dans le pays considéré et, en particulier, des principales insuffisances qui compromettent la réalisation des objectifs de consolidation de la paix parallèlement à la mission.


Le Conseil demeure résolu à améliorer encore les résultats d’ensemble des missions de maintien de la paix des Nations Unies et procédera à un nouvel examen au début de 2010.


*   ***   *

À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.