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SG/SM/11957-DH/4970-OBV/752

LA CRISE ÉCONOMIQUE MONDIALE RISQUE D’AGGRAVER LE SORT DES PAUVRES DU MONDE, DONT 27 MILLIONS SONT DÉJÀ QUASIMENT DES ESCLAVES, AVERTIT LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL

28/11/2008
Secrétaire généralSG/SM/11957
DH/4970
OBV/752
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LA CRISE ÉCONOMIQUE MONDIALE RISQUE D’AGGRAVER LE SORT DES PAUVRES DU MONDE, DONT 27 MILLIONS SONT DÉJÀ QUASIMENT DES ESCLAVES, AVERTIT LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL


On trouvera ci-après le texte intégral du message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage, le 2 décembre:


Le commerce des esclaves est officiellement aboli depuis 200 ans, mais cette violation flagrante des droits de l’homme persiste, alimentée par un manque de respect pour la dignité des êtres humains, le déni d’humanité et la misère noire.


Après des siècles d’interdiction de l’esclavage, celui-ci existe encore sous des formes traditionnelles, ainsi que sous des formes contemporaines choquantes telles que la vente d’enfants, la servitude pour dette et la traite.  Les domestiques et les migrants, de même que les travailleurs du bâtiment, de l’industrie alimentaire, du secteur de la confection, etc., sont souvent traités comme des esclaves de fait.


La crise économique mondiale risque d’aggraver une situation déjà alarmante.  Les pauvres risquent bien de devenir plus pauvres encore, et donc plus vulnérables face aux pratiques esclavagistes.  Ceux qui exploitent sciemment ces personnes devront en tirer encore plus pour faire des bénéfices et les consommateurs, qui ne sont pas toujours conscients des conséquences de leurs décisions, achèteront probablement davantage de produits dont le prix est maintenu artificiellement bas par le recours à une main-d’œuvre bon marché.


La Conférence mondiale contre le racisme, qui s’est tenue en 2001, a ouvert des horizons nouveaux en déclarant que l’esclavage avait été et restait un crime contre l’humanité.


Il y a aujourd’hui environ 27 millions de victimes de cette pratique abominable, et nous devons les aider.


Gouvernements, organisations de la société civile, entreprises et individus doivent unir leurs forces pour protéger les victimes, faire œuvre de sensibilisation et exiger qu’il soit mis fin à toutes les formes d’esclavage et d’exploitation.  Face à ce fléau millénaire, il nous faut de nouvelles stratégies.  Les lois doivent changer, de même que les attitudes et les coutumes.


Dans quelques jours à peine, nous fêterons le soixantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme.  Ensemble, nous devons faire le nécessaire pour qu’un des principes les plus fondamentaux qui y sont énoncés –« Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude »– devienne prochainement réalité.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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