En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/11889-AFR/1761

BAN KI-MOON EXHORTE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE À SOUTENIR LES PAYS DE L’AFRIQUE DE L’OUEST DANS LEUR LUTTE CONTRE LA RECRUDESCENCE ALARMANTE DU TRAFIC DE STUPÉFIANTS ET DU CRIME ORGANISÉ

28/10/2008
Secrétaire généralSG/SM/11889
AFR/1761
SOC/NAR/937
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

BAN KI-MOON EXHORTE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE À SOUTENIR LES PAYS DE L’AFRIQUE DE L’OUEST DANS LEUR LUTTE CONTRE LA RECRUDESCENCE ALARMANTE DU TRAFIC DE STUPÉFIANTS ET DU CRIME ORGANISÉ


On trouvera ci-après le texte du message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).  M. Said Djinnit, Représentant spécial pour l’Afrique de l’Ouest, en a donné lecture aujourd’hui, 28 octobre, au Cap-Vert, à l’occasion de la Conférence ministérielle sur la menace à la sécurité de l’Afrique de l’Ouest que représente le trafic de stupéfiants.


C’est un plaisir pour moi de saluer tous les participants à cette importante Conférence ministérielle.


Comme vous, je suis profondément préoccupé par le commerce illicite des stupéfiants qui continue de gagner du terrain en Afrique de l’Ouest.  Les délits du même ordre que sont la traite des êtres humains, le trafic d’armes et le blanchiment d’argent ont des répercussions néfastes sur nombre de pays de la sous-région, nuisant gravement à la qualité de la vie au quotidien des populations, entravant les activités économiques et sociales, portant atteinte à l’état de droit et menaçant la paix et la sécurité, ainsi que le développement durable.


Les jeunes sont tout particulièrement touchés.  Ils représentent certes une ressource inestimable pour l’avenir mais s’avèrent vulnérables du fait des taux élevés de chômage.  Nous avons le devoir de les empêcher de se tourner vers la délinquance ou de devenir des victimes de l’abus des drogues et de la toxicomanie.  Il est particulièrement regrettable de constater que les valeurs traditionnelles, qui, pendant des générations, ont servi de forces unificatrices et stabilisatrices, s’érodent et perdent de leur importance et que s’y substitue l’attrait des profits faciles tirés du trafic illicite de drogues.


La recrudescence alarmante du trafic de stupéfiants et de la criminalité organisée en Afrique de l’Ouest a pour cadre une conjoncture particulièrement critique.  Ce n’est que récemment que la sous-région a commencé, processus louable mais encore fragile, à tourner le dos aux conflits destructeurs du passé pour regarder vers l’avenir plus prometteur d’une gouvernance démocratique.


En même temps, beaucoup de pays de la sous-région, comme d’autres pays de par le monde, sont confrontés aux effets déstabilisateurs de la flambée des prix des denrées alimentaires et des carburants et aux conséquences de la crise financière mondiale.  Compte tenu de la gravité de ces problèmes extérieurs, le commerce illicite de drogues risque, si l’on ne s’y attaque pas sans plus tarder et de façon énergique, de réduire encore les chances de l’Afrique de l’Ouest de consolider la paix et de parvenir à un développement durable.


Le problème que vous allez examiner au cours des deux prochains jours ne se limite pas à l’Afrique de l’Ouest.  C’est la raison pour laquelle il est important que la communauté internationale dans son ensemble conjugue ses efforts afin de trouver une solution globale au problème, de la source jusqu’aux pays de destination, en passant par les points de transition.  Je demande instamment à la communauté internationale de soutenir les efforts que mènent déjà les pays de l’Afrique de l’Ouest, ainsi que les propositions que vous adopterez peut-être à l’issue de la Conférence de manière à mettre en place une stratégie sous-régionale efficace, à même d’éliminer cette menace.  Par le biais de ses divers bureaux dans la région et en particulier l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, l’ONU va continuer de collaborer étroitement avec vos pays et avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), afin de créer des capacités ou de renforcer celles qui existent et de contribuer à mobiliser des ressources ou toute autre aide nécessaires à la mise en œuvre de votre stratégie régionale.  C’est dans cet esprit de partenariat que je vous souhaite plein succès dans vos délibérations.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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