En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/11821-DEV/2687-AG/10753

IL FAUT INSUFFLER UNE ÉNERGIE NOUVELLE AU PARTENARIAT MONDIAL POUR LE DÉVELOPPEMENT, DÉCLARE BAN KI-MOON

25/09/2008
Secrétaire généralSG/SM/11821
DEV/2687
AG/10753
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

IL FAUT INSUFFLER UNE ÉNERGIE NOUVELLE AU PARTENARIAT MONDIAL POUR LE DÉVELOPPEMENT, DÉCLARE BAN KI-MOON


On trouvera, ci-après, le texte de l’allocution du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, prononcée à la réunion de haut niveau sur les Objectifs du Millénaire pour le développement le 25 septembre 2008, à New York:


C’est un plaisir de vous accueillir à cette réunion historique.


Je remercie le Président de l’Assemblée générale, S.E.M. Miguel d’Escoto Brockmann, de son dynamisme.


Je tiens aussi à rendre hommage au Président de la soixante-deuxième session de l’Assemblée générale, S.E.M. Srgjan Kerim, qui a fait des Objectifs du Millénaire pour le développement une priorité pendant son mandat.


Et je suis heureux aussi d’accueillir des hauts responsables gouvernementaux.


Des grands patrons.


Des philanthropes et des représentants de la société civile.


Des personnalités religieuses et des experts du développement.


Et les représentants d’une foule d’organisations mondiales et régionales.


Je suis ravi que vous soyez venus si nombreux; c’est de très bon augure pour nos travaux.


Il y a huit ans, dans cette même salle, nous nous sommes fixés des objectifs ambitieux pour libérer l’humanité de la faim, de l’analphabétisme, de la maladie, de la marginalisation et de la dégradation de l’environnement.


Aujourd’hui, nous pouvons faire fond sur de nombreux succès.


Les campagnes de vaccination contre la rougeole, qui ont sauvé 7,5 millions de vies.


Les avancées dans la lutte contre le sida.


L’augmentation des taux de scolarisation de plusieurs pays africains, suite à la suppression des frais de scolarité.


Des millions de familles démunies sont sorties de la misère, pas seulement en Chine et en Inde, mais dans de nombreux pays, y compris certains des plus pauvres.


Nous sommes en bonne voie pour réduire de moitié l’extrême pauvreté et la faim d’ici à 2015, comme nous nous y sommes engagés.


Si nous avançons dans la bonne direction, nous n’avançons pas assez vite.


Car l’Afrique subsaharienne a vu sa population pauvre s’accroître entre 1990 et 2005.


Les femmes et les filles sont victimes de la persistance des préjugés et de la négligence, comme en témoignent les écarts préoccupants entre les sexes en matière de santé, d’éducation, d’emploi et d’autonomisation.


La crise financière actuelle menace le bien-être de milliards de personnes, et surtout les plus pauvres parmi les pauvres.  Cela ne fait qu’aggraver le mal causé par les prix beaucoup plus élevés des denrées alimentaires et du carburant.


Nous devons relever tous ces défis immédiatement.


Nous devons insuffler une énergie nouvelle au partenariat mondial pour le développement.


Nous sommes la première génération à avoir les ressources, les connaissances et les compétences nécessaires pour éliminer la pauvreté.


L’expérience prouve que là où il y a la volonté politique, il y a des progrès.


Et que là où il y a des partenariats, il y a des avancées.


Ma récente Campagne contre le paludisme en est la preuve.


Le paludisme tue un enfant toutes les 30 secondes.  Pourtant, bien plus tôt que prévu, nous sommes sur le point d’endiguer ce fléau et en bonne voie pour qu’il cesse de faire des victimes d’ici à 2015.  Comment cela a-t-il été possible?


Grâce à une coalition innovante entre secteur public et secteur privé.


Grâce à des connaissances scientifiques solides et à un financement ciblé.


Grâce à la coordination et à la bonne combinaison de pays et de partenaires.


Et, surtout, grâce à la puissance d’entraînement de certains.


Nous avons abordé le problème sous un angle nouveau.  À présent, nous devons faire pareil avec l’agriculture, l’éducation, la santé maternelle et le climat.


Nous devons reproduire cette victoire.  Je suis ici pour vous affirmer que nous le pouvons.

Il n’est pas de meilleur domaine que celui de la santé mondiale pour commencer.  Avant que l’année ne s’achève, le Président de l’Assemblée générale et moi-même prévoyons de rassembler les principales parties prenantes pour mener à bien cette nouvelle initiative.


Mais il est plus urgent encore, et je vous exhorte tous, vous, les parties prenantes, à faire savoir clairement que vous êtes prêts à parvenir à un accord sur la voie à suivre lors de la Conférence de Doha chargée d’examiner le financement du développement qui se tiendra en décembre.


Les pauvres du monde entier comptent sur l’aide et la solidarité de leurs gouvernements et de l’Organisation des Nations Unies.


Nous sommes responsables devant eux.  Dans cette enceinte, tout le monde compte.


Alors, assumons notre responsabilité.


Je vous demande de prendre des engagements courageux.  Des engagements généreux.


Dites-nous ce que vous ferez, et comment vous le ferez.


J’espère que vous accepterez que nous tenions un sommet officiel en 2010 pour faire le bilan de nos progrès.  Et j’espère que nous pourrons dire alors que c’est en 2008 que les OMD ont été mis sur les rails.


Je trouve réellement encourageantes la mobilisation mondiale que suscitent les OMD et la foule qui se presse au Siège de l’ONU pour participer aux manifestations organisées en marge de notre réunion.


Nous devons respecter cet appel à l’action.


Il n’y a plus de temps à perdre.


Nous devons tenir nos promesses.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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