LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DÉCLARE QUE L’ACCORD DE GREENTREE, CONCLU PAR LE CAMEROUN ET LE NIGÉRIA, REPRÉSENTE « UN TRIOMPHE POUR L’ÉTAT DE DROIT »
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LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DÉCLARE QUE L’ACCORD DE GREENTREE, CONCLU PAR LE CAMEROUN ET LE NIGÉRIA, REPRÉSENTE « UN TRIOMPHE POUR L’ÉTAT DE DROIT »
(Publié le 25 août – retardé à la traduction)
On trouvera ci-dessous le texte d’un message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, dont M. Kieran Prendergast, Président de la commission chargée de suivre l’application de l’Accord de Greentree, a donné lecture ce 14 août à Calabar (Nigéria), à l’occasion de la cérémonie marquant le retrait du Nigéria de la presqu’île de Bakassi et le transfert des pouvoirs au Cameroun.
En juin 2006, le Cameroun et le Nigéria ont signé à Greentree, sous les auspices de mon prédécesseur, Kofi Annan, un accord historique fixant les modalités et le calendrier de mise en œuvre de l’arrêt de 2002 dans lequel la Cour internationale de Justice a ordonné le transfert de la presqu’île de Bakassi du Nigéria au Cameroun. Cet accord a bien montré que les deux pays étaient fermement résolus à laisser un passé difficile derrière eux et à gérer leur différend frontalier, mus par une ambition commune et un même désir de renforcer et de respecter la primauté du droit international, de manière qu’une paix durable et des relations de bon voisinage s’instaurent entre les peuples du Cameroun et du Nigéria.
Pour l’Organisation des Nations Unies, c’est également une méthode novatrice de règlement des conflits qui a pris corps avec l’Accord de Greentree. Depuis que les troupes nigérianes se sont retirées de Bakassi il y a deux ans jusqu’à la cérémonie d’aujourd’hui, tout dans l’affaire de la presqu’île de Bakassi a montré que les différends frontaliers peuvent être réglés de façon pacifique et en accord avec le droit lorsque la communauté internationale met son poids derrière un tel règlement et que les parties font preuve de respect mutuel, ainsi que de la volonté d’entretenir des relations de bon voisinage et de coopérer. Aujourd’hui, je rends hommage aux Gouvernements et aux peuples de la République du Cameroun et de la République fédérale du Nigéria pour la prévoyance et la volonté politique qu’ils ont manifestées. C’est en particulier leur patience et leur persévérance qui ont rendu possible cette remarquable expérience, ainsi que la cérémonie d’aujourd’hui. J’ajouterai que le succès de leur entreprise a donné au monde entier un modèle à suivre pour le règlement pacifique des différends épineux.
La cérémonie d’aujourd’hui marque aussi une étape cruciale de la mise en œuvre de l’arrêt de 2002 par lequel la Cour internationale de Justice a réglé un différend frontalier qui aurait pu avoir de graves conséquences. Elle représente un triomphe pour l’état de droit, qui se trouve au cœur même de la mission et de l’activité de l’Organisation des Nations Unies. Alors que les deux pays continuent de travailler ensemble pour arriver à une démarcation définitive de leur frontière terrestre, et favoriser la coopération transfrontières à différents niveaux, ils continueront de bénéficier de l’assistance et de l’appui de l’ONU.
Le transfert définitif des pouvoirs ouvre un nouveau chapitre dans les relations entre les deux pays, qui ont encore à régler des questions résiduelles. Je suis convaincu que les deux Gouvernements se montreront tout aussi déterminés à ce que les droits fondamentaux des populations locales touchées par cet événement historique continuent d’être protégés. Pour terminer, je forme le vœu que la paix et le progrès s’installent durablement dans la presqu’île de Bakassi, de même que partout au Cameroun et au Nigéria. Camerounais ou Nigérians, que les habitants de Bakassi sachent que l’ONU continuera de les soutenir en œuvrant avec leurs gouvernements et leurs collectivités à l’édification d’un avenir stable et prospère pour les générations à venir.
Enfin, je tiens à remercier le Président du Cameroun, Paul Biya, et celui du Nigéria, Umaru Yar’Adua, d’avoir assuré le succès de l’événement historique d’aujourd’hui.
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