SG/SM/11496-AFR/1675

DARFOUR: LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL SOULIGNE LA NÉCESSITÉ DE MAINTENIR LA PRESSION SUR LES PARTIES POUR QU’ELLES METTENT FIN AUX HOSTILITÉS

04/04/2008
Secrétaire généralSG/SM/11496
AFR/1675
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DARFOUR: LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL SOULIGNE LA NÉCESSITÉ DE MAINTENIR LA PRESSION SUR LES PARTIES POUR QU’ELLES METTENT FIN AUX HOSTILITÉS


On trouvera, ci-après, le texte de la déclaration du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion du quatrième anniversaire de la première réunion tenue par le Conseil de sécurité sur le Darfour:


Il y a quatre ans cette semaine, le Conseil de sécurité s’emparait de la question du Darfour.  Aujourd’hui, la situation demeure tout aussi morose, pour ne pas dire pire.  La violence contre les civils, dont les femmes et les filles, se poursuit à des niveaux alarmants, sans responsabilité établie ni signe de cessation.


Quelque 4,27 millions de civils, y compris 2,45 millions de personnes déplacées, continuent de souffrir.  Résultat des attaques en cours par les forces et les groupes armés, plus de 100 000 civils ont été contraints à fuir la violence rien qu’au cours de cette année, soit 1 000 personnes par jour.  Le conflit actuel menace les vies de milliers de civils et met également en péril la stabilité régionale.  En outre, la détérioration de la situation sécuritaire sape le déploiement de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD) et menace l’accord de paix historique Nord-Sud, qui a mis fin à une des guerres les plus longues et les plus sanglantes que l’Afrique ait connues.


Là où ils ont été en mesure d’opérer, les travailleurs humanitaires ont pu, avec efficacité, empêcher les épidémies et maintenir le taux élevé de mortalité au Darfour au-dessous du seuil d’urgence.  Environ 14 700 travailleurs humanitaires fournissent une aide nécessaire à la survie de ceux qui sont dans le besoin.  Dans le même temps, ce personnel humanitaire et ses équipements sont devenus de plus en plus la cible de groupes et d’individus armés.  La sûreté et la sécurité du personnel humanitaire doivent être garanties, sinon nous risquons de perdre les bénéfices humanitaires obtenus depuis les quatre dernières années pour revenir à des niveaux d’urgence.


Toutefois, l’aide humanitaire, bien qu’elle soit nécessaire, ne constitue jamais l’unique solution.  Au cours des trois dernières années, la communauté internationale a consacré près d’un milliard de dollars par an à l’assistance humanitaire et aux activités de relèvement au Darfour dans l’espoir que la paix et le développement suivraient.  Résoudre le conflit du Darfour exige de toutes les parties et des parties concernées qu’elles déposent leurs armes et s’engagent en faveur d’un règlement pacifique.  Une opération de maintien de la paix n’est efficace que s’il y a une paix à maintenir.  La pression doit être maintenue sur toutes les parties afin qu’elles s’engagent en faveur d’une cessation des hostilités et, au bout du compte, d’un cessez-le-feu et d’un règlement politique.  Pendant que nous progressons vers le déploiement de la MINUAD, nous continuons à soutenir les efforts de médiation conjoints Union africaine-Nations Unies.


Bien que le Conseil de sécurité ait adopté depuis 2004 sept résolutions liées au Darfour, le conflit et les souffrances du peuple du Darfour continuent.  J’appelle toutes les parties et les parties concernées à se consacrer immédiatement à l’exigence fondamentale de protection des civils et à l’établissement d’une paix et d’une sécurité durables au Darfour.  Quatre ans après, le conflit du Darfour se poursuit à des niveaux extrêmes et inacceptables.  La souffrance continue est tout aussi impardonnable qu’elle est évitable, et le potentiel de paix et de progrès est énorme.  Ne nous laissons donc pas aller à ressasser ce qui a été perdu au Darfour, mais appelons toutes les parties et tous les acteurs qui ont un intérêt au Darfour à se concentrer immédiatement sur ce qui peut être réalisé pour mettre fin aux hostilités, protéger les civils et s’asseoir à la table des négociations en toute bonne foi afin d’assurer la paix des Darfouriens qui en ont aujourd’hui désespérément besoin.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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