SG/SM/11495-AFR/1674

L’ONU A LE DEVOIR DE TENIR COMPTE DANS SON ACTION DES LEÇONS DU GÉNOCIDE RWANDAIS, ESTIME BAN KI MOON À L’OCCASION DU QUATORZIÈME ANNIVERSAIRE DE CE DOULOUREUX ÉVÈNEMENT

4/4/2008
Secrétaire généralSG/SM/11495
AFR/1674
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

L’ONU A LE DEVOIR DE TENIR COMPTE DANS SON ACTION DES LEÇONS DU GÉNOCIDE RWANDAIS, ESTIME BAN KI MOON À L’OCCASION DU QUATORZIÈME ANNIVERSAIRE DE CE DOULOUREUX ÉVÈNEMENT


On trouvera ci-après le texte intégral du message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon,délivré à l’occasion du quatorzième anniversaire du génocide rwandais, commémoré le 7 avril:


      Cette année, j’ai visité le Mémorial du génocide à Kigali.  Cette visite fut aussi poignante que celle que j’avais effectuée deux ans auparavant, quand je m’étais rendu pour la première fois au Rwanda, et me trouver là en tant que Secrétaire général de l’ONU donnait un sens encore plus profond à cette expérience.  Il est impossible de passer dans ces salles sans être touché, et même ébranlé jusqu’au tréfonds de l’âme, par ce que le peuple rwandais a vécu.


En ce quatorzième anniversaire du génocide, c’est à nouveau vers les victimes, ces 800 000 personnes innocentes qui ont perdu la vie, que se tournent mes pensées.  Qu’elles reposent en paix.  Mes pensées vont aussi aux survivants.  Que leur courage et leur résilience soient un exemple pour chacun d’entre nous.


L’ONU a le devoir moral de tenir compte, dans son action, des enseignements du génocide rwandais.  C’est pourquoi cette journée est aussi l’occasion de demander que plus d’efforts soient faits pour prévenir un nouveau génocide.  C’est une cause que je suis déterminé à défendre tant que je serai Secrétaire général, et également par la suite.  J’ai créé un poste à temps plein de conseiller spécial pour la prévention du génocide et nommé un conseiller spécial qui s’occupe de la responsabilité de protéger, à savoir l’obligation –acceptée par tous les États– d’agir collectivement, par l’intermédiaire du Conseil de sécurité, lorsqu’une population est menacée de génocide, de nettoyage ethnique ou de crimes contre l’humanité.  Je n’épargnerai aucun effort pour essayer d’amener les États Membres à passer de la parole à l’action.


Je suis tout aussi déterminé à œuvrer en faveur des droits de l’homme partout dans le monde : à les promouvoir, à les protéger, à les défendre et à veiller à ce qu’ils représentent une réalité concrète.  Cette année, pour marquer le soixantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, l’ONU mène une campagne mondiale de sensibilisation qui vise à ce que tous les êtres humains, partout dans le monde, connaissent, comprennent et puissent exercer les droits de l’homme.  Ce sont souvent ceux qui ont le plus besoin de voir leurs droits protégés qui ont aussi besoin d’être informés que la Déclaration existe, et qu’elle existe pour eux.


Dans toutes ces initiatives, chacun d’entre nous a un rôle à jouer: les gouvernements, les médias, la société civile et les particuliers.  Que le souvenir douloureux du génocide rwandais nous pousse toujours à nous acquitter de notre mission.

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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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