LES ATTAQUES CONTRE LE PERSONNEL DES NATIONS UNIES ET LE PERSONNEL HUMANITAIRE ONT ATTEINT UN NIVEAU ALARMANT, INDIQUE BAN-KI-MOON DANS UN RAPPORT PUBLIÉ AUJOURD’HUI
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LES ATTAQUES CONTRE LE PERSONNEL DES NATIONS UNIES ET LE PERSONNEL HUMANITAIRE ONT ATTEINT UN NIVEAU ALARMANT, INDIQUE BAN-KI-MOON DANS UN RAPPORT PUBLIÉ AUJOURD’HUI
(Adapté de l’anglais)
« Les attaques contre le personnel des Nations Unies et le personnel humanitaire sur le terrain ont atteint un niveau alarmant », indique le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, dans son rapport* publié aujourd’hui.
Le nombre de personnes tuées par ces attaques a augmenté de 38% durant la période allant du 1er juillet 2007 au 30 juin 2008. Le nombre des victimes, qui est passé de 16 à 26, concerne essentiellement le personnel recruté localement. Les organisations non gouvernementales (ONG) ont, quant à elles, perdu, au cours de la période considérée, 63 personnes.
La plupart des incidents signalés se sont déroulés en Afghanistan, au Darfour, en République démocratique du Congo et en Somalie. Cependant, le rapport fait remarquer que s’il existait, par le passé, peu de menaces extrémistes, aujourd’hui, celles-ci se sont étendues à toutes les régions. L’attaque du 11 décembre 2007, à Alger, témoigne de cette inquiétante tendance.
« Je suis gravement préoccupé par l’ampleur des menaces, l’augmentation des attaques délibérées et la vulnérabilité du personnel des Nations Unies et du personnel humanitaire dans le monde », a dit le Secrétaire général dans son rapport. Pour faire face à ce problème, il appelle à une responsabilité collective internationale et à une coopération étroite entre les Nations Unies et les États Membres, et en particulier les gouvernements des pays hôtes, pour assurer la protection du personnel des Nations Unies et du personnel humanitaire.
Le Secrétaire général rappelle que la sécurité du personnel des Nations Unies affecte la capacité des Nations Unies à s’acquitter efficacement de leurs programmes, particulièrement dans les zones de conflit et postconflit où les Nations Unies sont souvent contraintes de suspendre ou réduire leurs activités humanitaires ou de développement vitales, et parfois d’évacuer leur personnel.
Au cours de la période à l’examen, le rapport indique que 490 attaques ont été perpétrées contre les bureaux, autres locaux ou convois des Nations Unies et 89 intrusions dans les bureaux de l’Organisation, 546 cas de harcèlement et d’intimidation subis par le personnel, et 39 cas de détention illicite de membres du personnel par des entités non étatiques. Les attaques contre les organisations non gouvernementales durant cette même période ont aussi connu de très fortes hausses. Au cours de la même période, les ONG ont fait l’objet notamment de 236 attaques perpétrées contre leurs convois et locaux, 70 détentions par les autorités gouvernementales et 103 cas de détention illicite par des acteurs non étatiques. Le Département de la sûreté et de la sécurité a reçu des informations de première main, mais également d’autres sources concernant ces incidents.
Le Département de la sûreté et de la sécurité, qui a été créé en 2005, pour coordonner la gestion de la sécurité dans l’ensemble du système des Nations Unies, travaille en étroite coopération avec les États Membres pour répondre de manière efficace et effective à toutes les menaces liées à la sécurité, pour établir des politiques visant à réduire les risques, les normes et directives pour ses opérations. Il travaille également avec toutes les entités des Nations Unies pour mettre en place des stratégies pour la réduction des risques qui leur permettront de s’acquitter de leur mandat respectif de la manière la plus efficace possible, en évitant d’exposer leur personnel à des risques.
Le Secrétaire général assure qu’il entend poursuivre les efforts pour renforcer le système de gestion de la sécurité de l’ONU en améliorant la responsabilité, le leadership et l’administration interne. Il demande de procéder d’urgence à la révision des « politiques et arrangements nécessaires pour fournir aux personnes recrutées localement la protection et la sécurité adéquates ».
Pour de plus amples informations, prière de contacter Mme Suchada Kulawat, fonctionnaire chargée de la coordination de la sécurité, Département de la sûreté et de la sécurité, au (tél) 1 (917) 367-9349.
* A/63/305
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