LA COMMISSION DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ACHÈVE LES TRAVAUX DE SA SEIZIÈME SESSION, CENTRÉS SUR LA RECHERCHE DE SOLUTIONS À LA CRISE ALIMENTAIRE MONDIALE
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Commission du développement durable
Seizième session
20e & 21e séances - matin & après-midi
LA COMMISSION DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ACHÈVE LES TRAVAUX DE SA SEIZIÈME SESSION, CENTRÉS SUR LA RECHERCHE DE SOLUTIONS À LA CRISE ALIMENTAIRE MONDIALE
La relance de l’agriculture par une « deuxième révolution verte », préconisée par le Secrétaire général, surtout en Afrique, a été le point culminant des débats
La Commission du développement durable a achevé cet après-midi les travaux de sa seizième session (CDD-16), qui avait débuté le 5 mai dernier. Consacrée aux questions interdépendantes de l’agriculture, du développement rural, des sols, de la sécheresse et de la désertification, en particulier en Afrique, cette session a été l’occasion pour ses participants de réfléchir aux moyens de mettre fin à la crise alimentaire mondiale.
Au cours du débat ministériel qui s’est achevé cet après-midi, les délégations ont encore une fois souligné que le renforcement de la productivité agricole était au cœur de l’autonomisation des pays en développement sur le plan de la production alimentaire. À condition toutefois, ont fait observer de nombreux intervenants, que les flux d’investissements directs étrangers augmentent pour financer des infrastructures souvent inexistantes et que les transferts de technologies et les accords de coopération soient facilités par les pays développés.
À l’issue de ce débat, le Président de la Commission du développement durable, M. Francis Nhema, du Zimbabwe, a présenté la seconde partie de son résumé des travaux de la CDD-16, qui portait précisément sur le segment de haut niveau de la session, entamé le 14 mai. Ce résumé a fait l’objet de commentaires et suggestions de la part de certains États Membres. Sa version définitive, qui tiendra compte de ces interventions, sera présentée ultérieurement.
La CDD-16 a également pris note du projet de cadre stratégique pour la période 2010-2011* de la Division du développement durable du Département des affaires économiques et sociales. Elle a aussi, en fin de séance, adopté le projet de rapport** de ses travaux, qui sera finalisé par le Rapporteur de la Commission et le Secrétariat, et intègrera les décisions prises aujourd’hui. Ce rapport sera présenté lors de la prochaine session de fond du Conseil économique et social, qui se tiendra au mois de juillet prochain au Siège, à New York.
La Commission a en outre décidé *** que la journée qu’elle consacre, lors de chaque session d’examen, à l’étude de l’application de la Stratégie de Maurice pour la poursuite de la mise en œuvre du Programme d’action pour le développement durable des petits États insulaires en développement (PEID), devrait être consacrée exclusivement à l’examen de cette question. L’organisation de manifestations parallèles lors de cette journée avait été largement contestée par les délégations.
Avant de clôturer sa seizième session, la CDD a approuvé l’ordre du jour provisoire **** de sa prochaine session. Les délégations d’Antigua-et-Barbuda, s’exprimant au nom du Groupe des 77 et de la Chine; de la Slovénie, au nom de l’Union européenne; de la Grenade, au nom de l’Alliance des petits États insulaires; du Canada, de la Chine, d’Israël, du Ghana et de la Fédération de Russie se sont félicitées du déroulement des travaux de la CDD-16.
Les grands Groupes suivants ont également prononcé des déclarations de clôture: Groupe des fédérations d’exploitants agricoles, Groupe des communautés scientifique et technologique, Groupe des entreprises et de l’industrie, Groupe des travailleurs et des syndicats, Groupe des autorités locales, Groupe des organisations non gouvernementales, Groupe des autochtones, Groupe des jeunes et Groupe des femmes. Cette session a été marquée par le plus grand nombre de prises de parole, 152 au total, par les grands groupes, enregistré au cours de toute l’histoire de la Commission du développement durable.
La CDD a ensuite tenu une brève séance pour entamer les travaux de sa dix-septième session (CDD-17) et en élire les membres du Bureau. Mme Gerda Verburg, Ministre de l’agriculture des Pays-Bas, dont la candidature était présentée par le Groupe des États d’Europe occidentale et autres États, a été élue par acclamation au poste de Présidente.
À été également élu, par acclamation, au poste de Vice-Président de la CDD-17: M. Javad Amin-Mansour, de la République islamique d’Iran (au nom du Groupe des États d’Asie). Les autres Vice-Présidents, dont les candidats seront présentés par les Groupes des États d’Afrique, des États d’Amérique latine et des Caraïbes et des États d’Europe orientale, respectivement, seront élus lors de la prochaine séance de la CDD-17.
* E/CN.17/2008/14
** E/CN.17/2008/L.4
*** E/CN.17/2008/L.3
**** E/CN.17/2008/L.2
MODULE THÉMATIQUE DU CYCLE D’APPLICATION 2008-2009
a) Agriculture (E/CN.17/2008/3)
b) Développement rural (E/CN.17/2008/4)
c) Sols (E/CN.17/2008/5)
d) Sécheresse (E/CN.17/2008/6)
e) Désertification (E/CN.17/2008/7)
f) Afrique (E/CN.17/2008/8)
Débat de haut niveau
Échanges de vues: La voie à suivre (suite)
M. HARRY LIIV (Estonie) a estimé que tous les pays devaient agir de bonne foi et mutualiser leurs meilleures pratiques. La consommation agricole d’eau a baissé au cours des 15 dernières années en Estonie, mais la pollution des eaux, elle, continue, a-t-il dit, plaidant en faveur d’une gestion intégrée des ressources en eau. Le représentant a indiqué que les initiatives et programmes qui ont connu un succès dans son pays avaient apporté des avantages transversaux importants. Une bonne mise en œuvre permettra de réaliser les engagements pris et de rapprocher l’Estonie des Objectifs du Millénaire pour le développement, a-t-il conclu.
M. JAMES L. OLE KIYIAPI (Kenya) a déclaré que son gouvernement avait adopté des politiques sectorielles, dont les mandats se chevauchaient parfois. Pour y remédier, le Gouvernement kényen a lancé une réforme afin de rationaliser l’exploitation des ressources naturelles du pays à des fins de développement agricole. Il a également préconisé des approches en vue de lutter contre l’érosion des sols et de conserver les ressources hydriques. Le secteur agricole est crucial au Kenya, a souligné le représentant, en indiquant que son gouvernement met tout en œuvre pour relever les défis liés au fait que l’agriculture pratiquée au Kenya est entièrement pluviale.
Mme MARÍA RUBIALES DE CHAMORRO (Nicaragua) a estimé que jamais auparavant dans l’histoire les défis à relever n’avaient été aussi immenses qu’aujourd’hui. La gravité de la situation actuelle exige des réponses de la même ampleur, a-t-elle estimé. Les mesures proposées jusqu’à présent ne suffisent pas, a-t-elle dit. Nous avons besoin de beaucoup plus pour affronter cette situation afin d’éviter qu’elle ne se reproduise à l’avenir, a-t-elle ajouté. Elle a ainsi plaidé en faveur d’une transformation radicale de la structure économique. Elle a mis notamment l’accent sur la nécessité d’encourager l’agriculture biologique et écologique, et de garantir une alimentation saine aux populations. Il faut assurer, a-t-elle poursuivi, un système qui donne la propriété à la terre et une sécurité juridique aux producteurs et accorder une attention particulière aux populations les plus vulnérables.
M. HAMID CHABAR (Maroc) a fait part des initiatives prises par son pays pour lutter contre la pauvreté et instaurer les bases du développement durable. Il a mis l’accent sur l’Initiative nationale de développement humain (INDH), qui est approche participative et démocratique visant à soutenir les activités génératrices de revenus, de renforcement des capacités et d’amélioration d’accès aux services et infrastructures de base. Il a précisé que depuis 2005, 12 000 projets avaient ainsi été lancés en faveur de trois millions d’habitants. Par ailleurs, il a indiqué que l’agriculture, qui représente 15 à 20% du PIB national, était une priorité du pays. Le Maroc a adopté en avril dernier un « plan vert », a-t-il ajouté. Ce plan sur 10 ans vise à développer une agriculture moderne et rentable notamment par la promotion de l’investissement privé, une politique d’irrigation moderne et l’amélioration des revenus des agriculteurs. M. Chabar a aussi précisé que ce plan assurait la sauvegarde des ressources naturelles et de l’environnement et mettait l’accent sur le renforcement des capacités par un programme de diffusion de techniques et de vulgarisation agricole. Enfin, il a insisté sur l’engagement du Maroc en faveur de la coopération Sud-Sud, en particulier dans le domaine de l’agriculture.
M. JAIRO MONTOYA (Colombie) a estimé que dans le cadre du développement rural, il importe de favoriser des politiques nationales qui assurent la stabilité de l’approvisionnement et du développement des marchés agroalimentaires, ainsi que la promotion d’initiatives associatives et entrepreneuriales. Le problème de la sécurité alimentaire doit prendre en compte, entre autres, les inégalités du système commercial multilatéral, l’augmentation du prix du pétrole, et les facteurs qui limitent la coopération internationale dans le cadre du développement du secteur agroalimentaire, a dit M. Montoya. En matière de changements climatiques, le représentant a suggéré, entre autres, l’application de mesures qui favorisent la compétitivité des secteurs de l’agriculture et de l’élevage, ainsi que le développement de nouvelles variétés de plantes capables de résister aux conditions extrêmes. La Commission doit également examiner de manière objective et sans préjudices la production des biocarburants et prendre en compte leurs retombées écologiques, sociales et économiques sur le plan national, a poursuivi M. Montoya. Il a également estimé que, sur la base du paragraphe 40 du Plan de mise en œuvre de Johannesburg, la Commission devrait mettre en œuvre son engagement à renforcer la coopération pour combattre les cultures illicites. Pour chaque gramme de cocaïne consommée, quatre mètres carrés de forêt tropicale sont déboisés et 2,2 millions d’hectares ont ainsi été détruits en Colombie, a-t-il fait remarquer.
M. JORGE ARGÜELLO (Argentine) a estimé qu’il fallait œuvrer à la libéralisation du commerce pour mettre en œuvre un développement durable et viable. Il a soulevé l’importance de diversifier le bouquet énergétique actuellement offert aux pays. Selon lui, les bioénergies doivent être produites de manière durable en s’appuyant sur des ressources renouvelables et ce, sans hypothéquer la production alimentaire. Pour s’adapter aux changements climatiques, il faut en outre développer des capacités locales pour pouvoir agir en amont, a préconisé le représentant. À cet effet, un programme associant le Gouvernement, le secteur privé et la société civile a permis de générer des fonds internes et internationaux, a dit M. Argüello. Attirant ensuite l’attention sur les liens entre l’érosion des sols et les problèmes qui se posent au niveau international, il a déclaré que la crise actuelle devait être analysée à la lumière de l’explosion des prix des denrées alimentaires. Selon lui, il faut élargir l’analyse qui est actuellement faite de la crise et tenir compte de la notion de justice alimentaire.
M. MOHAMMAD KHAZAEE (République islamique d’Iran) a souligné les défis agricoles qui se posent à un pays dont un tiers de la surface est couvert de déserts. Il s’est inquiété des conséquences des changements climatiques, en citant des températures d’une fraîcheur sans précédent et une réduction de pluviométrie de 30% à 40% l’hiver dernier, ces deux phénomènes ont endommagé les exploitations agricoles et appauvri les ressources en eau de l’Iran, a dit M. Khazaee. Cette situation, a-t-il précisé, a entamé nos conditions de vie et nos efforts visant à atteindre les objectifs de développement et à protéger l’environnement. Parmi les causes de cette situation, il a cité l’insuffisance ou le caractère inadéquat des financements et de la Convention de l’ONU sur la lutte contre la désertification, l’inaboutissement des négociations de Doha sur le commerce international, la pratique des subventions agricoles dans les pays développés, l’insuffisance de l’APD et celle de l’investissement dans le développement rural des pays en développement. Il a rappelé que l’Iran intervenait dans plusieurs pays africains en matière de santé et contribuait à des programmes de développement sur le continent africain au niveau bilatéral ou multilatéral par le biais notamment du Fonds de développement de l’OPEP, de la Banque islamique de développement, ou encore du Fonds de la Banque islamique de développement pour la réduction de la pauvreté.
M. SOPHIA NYAMUDEZA (Zimbabwe) a estimé que l’appel lancé pour investir davantage dans l’agriculture était de nature à aider son pays. Il a souligné que 21% de la population zimbabwéenne utilisait de l’eau peu sûre. De même, le pays souffre d’un manque d’infrastructures et d’accès à l’énergie. Il a indiqué que le Gouvernement avait mis en place une politique globale pour faciliter la fourniture de services sociaux aux ruraux pauvres. Les difficultés du Zimbabwe et d’autres pays africains font que des interventions sont nécessaires, notamment dans le cadre de partenariats, a-t-il dit. Il a demandé à la communauté internationale d’honorer ses engagements en matière de transfert des technologies et de renforcement des capacités. Il a également souhaité la conclusion réussie du Cycle de négociations commerciales de Doha.
M. MADHUBAN PRASAD PAUDEL (Népal) a déclaré que le manque d’infrastructures rurales venait s’ajouter à la dégradation des sols causée, dans son pays, par la fonte des glaciers de l’Himalaya. En outre, la crise alimentaire pose de grandes difficultés au niveau national. Le représentant a déclaré qu’il était essentiel de trouver des solutions de long terme, saluant à cet égard la création par le Secrétaire général de l’Équipe de lutte contre la crise alimentaire. Enfin, le Népal a préconisé des mesures plus coordonnées au niveau international.
M. NURBEK JEENBAEV (Kirghizistan) a rappelé que le Kirghizistan était un pays agraire. Le Gouvernement kirghize a adopté une stratégie de développement pour la période 2007-2010 visant notamment à développer la production agricole, à renforcer les zones rurales et à améliorer l’accès au crédit, a-t-il dit. Pour faire face à la crise alimentaire mondiale, son gouvernement a également mis en place en avril dernier un Conseil pour la sécurité alimentaire, a-t-il ajouté, précisant que les mesures prises visaient à réduire l’inflation, à créer des systèmes de suivi. Il a souligné que le pays souffrait d’un manque d’investissements dans l’agriculture et d’accès aux technologies. Il a en outre mis l’accent sur la nécessité de trouver des solutions aux problèmes des populations qui vivent en altitude, dans de difficiles conditions.
Mme PAULETTE A. BETHEL (Bahamas) a exposé les défis que doit relever son pays et les spécificités économiques et sociales des Bahamas, pays de 15 000 kilomètres carrés composé de 700 îles. Elle a présenté une économie monochromatique dominée par le secteur des services et dépendant essentiellement du tourisme, de la banque et des finances. Elle a souligné la mise en place le mois dernier d’un Comité national de la politique énergétique dont le rôle sera d’identifier les possibilités de diversification de sources d’énergie en incluant les énergies renouvelables, de sensibiliser la population et de promouvoir les économies d’énergie. Par ailleurs, elle a noté la collaboration des Bahamas avec d’autres petits États insulaires des Caraïbes sur un projet d’espèces invasives qui se traduira par la mise en place d’un programme de gestion des arbres dans un souci de préservation de la biodiversité, de lutte contre l’érosion et de préservation de la qualité des sols. Ceci se fera en remplaçant des espèces invasives par des plantes locales.
M. DEAN MERRILEES (Australie) a déclaré qu’il était crucial que toutes les questions de sécurité alimentaire soient abordées de manière intégrée, notamment en créant des marchés plus ouverts au niveau international. Il est clair également que des ajustements politiques s’imposent pour combattre les effets des changements climatiques, a-t-il ajouté. Nous devons à cette fin mettre en œuvre une riposte mondiale sur la base des décisions prises à Bali, a estimé le représentant. Son gouvernement, a-t-il indiqué, vient de lancer un programme triennal d’un montant de 250 millions de dollars pour aider des pays en développement à lutter contre les changements climatiques. Des accords de coopération sont également indispensables pour réussir à faire reculer la désertification, a-t-il estimé.
M. CLAUDE HELLER (Mexique) a indiqué que son pays renouvelait son engagement à faire avancer les objectifs de développement durable. Il a mis l’accent sur la nécessité d’arriver à un meilleur rendement de la production agricole sans repousser les barrières de l’agriculture. Le représentant a plaidé en faveur d’un développement participatif et équilibré pour aboutir à une agriculture saine et économiquement viable. Il a indiqué que le Mexique était un pays hautement urbanisé, mais que la plus grande partie de la population pauvre vivait en milieu rural. Le mois dernier, le Gouvernement du Mexique a donc mis en œuvre une stratégie intitulée « Vivre mieux », qui cible les 300 municipalités les plus pauvres du pays, a-t-il indiqué. Au Mexique, le développement durable des forêts fait partie des programmes prioritaires au niveau national, a-t-il ajouté. Un programme pour les arbres, avec d’autres initiatives du secteur rural, a permis le reboisement de 3,8 millions d’hectares dans des zones où les sols étaient dégradés. Ce programme, et d’autres, contribuent à améliorer les conditions de vie de 13 millions de personnes vivant dans des zones boisées, a-t-il déclaré.
M. NEGASH KEBRET (Éthiopie) a rappelé que malgré les défis auxquels ils font face, de nombreux pays africains avaient réussi à renverser la stagnation économique des années 80. Cependant, la flambée sans précédent du prix des denrées alimentaires a diverti de nombreuses ressources qui auraient été autrement consacrées aux infrastructures et aux services sociaux, a-t-il signalé. Outre la création de l’Équipe spéciale de haut niveau chargée de la crise alimentaire, le représentant a estimé qu’il faut accorder une attention importante au Programme intégré pour le développement de l'agriculture en Afrique, afin de résoudre les problèmes auxquels l’Afrique fait face dans ce domaine. Il a ensuite passé en revue les diverses mesures prises par l’Éthiopie pour alléger la pauvreté et promouvoir le développement durable. Il a expliqué que l’application de nouvelles technologies d’exploitation agricoles, entre autres, a ainsi permis, en 2007, d’augmenter de 12% le rendement des terres mises en valeur par les petits exploitants, tandis que près de 700 millions d’arbres ont été plantés dans le cadre d’une campagne nationale de reboisement. Avant de conclure, M. Kebret a engagé la communauté internationale à mettre en œuvre les engagements pris dans le cadre du Plan de mise en œuvre de Johannesburg.
Mme JAN HENDERSON (Nouvelle-Zélande) a souligné que la communauté internationale devrait accélérer le rythme de ses efforts afin de faire progresser la mise en œuvre des grands plans d’action mondiaux. Certains thèmes de cette année correspondent de près aux priorités de la Nouvelle-Zélande, a-t-elle noté. Au niveau national, notre gouvernement investit beaucoup dans des initiatives de développement durable des sols et de réduction des émissions de gaz à effet de serre à partir de l’élevage. La politique « How to Rural Proof Policy », autre initiative prise par la Nouvelle-Zélande, s’attache à prendre en compte les préoccupations des agriculteurs dans l’élaboration de toutes les politiques susceptibles d’avoir un impact sur eux, a expliqué avant de conclure Mme Henderson.
Mme MARIA FERNANDA ESPINOSA (Équateur) a affirmé que les effets des changements climatiques étaient déjà une réalité dans son pays, qui a subi récemment des inondations très fortes. Ces inondations ont entraîné la mort de dizaines de personnes et la destruction de milliers d’hectares de terres arables, a-t-elle précisé. La représentante a mis notamment l’accent sur la nécessité de créer des mécanismes de financement qui tiennent compte des principes de responsabilité commune mais différenciés. Face à la crise alimentaire mondiale, il est urgent, a-t-elle estimé, d’entreprendre une action globale concertée à partir d’une coopération régionale plus étendue, fondée, là aussi, sur le principe de la responsabilité commune mais différenciée.
Mme TAPIWA SUE MONGWA (Botswana) a souligné l’importance d’accélérer les efforts pour réaliser le Plan de mise en œuvre de Johannesburg et les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Elle a rappelé que le Botswana était un pays enclavé semi-aride, caractérisé par des pluies imprévisibles, de longues sécheresses et des températures extrêmes. Elle a expliqué que dans ces conditions, la productivité agricole était à peine suffisante pour garantir la sécurité alimentaire du pays. Elle a indiqué que son gouvernement avait pris des mesures pour traiter des contraintes du pays, dont le Plan de développement national pour 2009-2016 et la Stratégie de développement durable. Mme Mongwa a assuré que le pays avait adopté une approche intégrée à la mise en œuvre des objectifs de développement durable, notant que la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement serait difficile sans un cadre clair pour assurer la protection de l’environnement de manière durable. Dans ce contexte, elle a précisé que le Botswana accordait la plus haute priorité au respect de ses obligations, en vertu des instruments relatifs à l’environnement auxquels il est partie. En outre, elle a estimé que ces instruments fournissaient un véritable cadre mondial de coopération internationale et devraient donc bénéficier de ressources suffisantes pour leur mise en œuvre efficace.
Mme AURA MAHUAMPI RODRIGUEZ DE ORTIZ (Venezuela) a dénoncé les conséquences d’une consommation énergétique excessive des pays industrialisés. Il a estimé que ces pays ne voulaient pas faire face à leurs responsabilités et de revoir leurs modes de consommation et de production. Elle a fait siennes les remarques de la FAO et du prix Nobel de Chimie Paul Crutzen sur les graves conséquences de la production de biocarburant sur l’environnement, notamment en matière de déforestation et de réduction de la production alimentaire. La représentante a dénoncé les politiques imposées par la Banque mondiale et les institutions de Bretton Woods, qui n’ont jamais pu répondre aux besoins des pays en développement en matière de renforcement des capacités de production agricole. Mme Rodriguez de Ortiz a souligné que la coopération Sud-Sud restait le meilleur moyen de résister aux conditions imposées par les pays développés par le biais des institutions financières internationales.
M. ALPHA IBRAHIMA SOW (Guinée) a énuméré la liste des plans que son pays a adoptés en faveur d’un développement durable « qui met l’homme en harmonie avec son milieu ». Il a ajouté que son gouvernement a, par ailleurs, mis en place l’autorité désignée pour la mise en œuvre du Protocole de Kyoto. En réponse à la flambée des prix des denrées de base, a poursuivi le représentant, mon gouvernement a mis sur pied un Conseil national de sécurité alimentaire et un partenariat associant toutes les parties prenantes concernées aux niveaux local, national, régional et international; une place de choix revenant à la coopération Sud-Sud. Le Gouvernement guinéen a aussi signé le 8 mai dernier, un accord de partenariat entre le secteur privé et le secteur public dans le domaine des cultures vivrières. Il a également créé un fonds pour le financement des activités pertinentes et augmenté les investissements en ressources humaines, financières et technologiques pour assurer la diversification agricole.
M. HUGO SILES-ALVARADO (Bolivie) a souligné la nécessité de réfléchir davantage afin de mettre en place des mesures propres à assurer la préservation de la vie et à avancer sur la voie de la durabilité écologique. Il faut adopter une approche pluridimensionnelle et mondiale, plaçant l’être humain au centre, a-t-il expliqué. Selon lui, les solutions doivent être systématiques et holistiques. Pour offrir une alternative au consumérisme excessif et irresponsable, la vision de la Bolivie s’inspire des cultures des peuples autochtones, a-t-il dit. Au centre de cette philosophie, il y a l’idée du bien vivre, mettant l’accent sur la nécessité de rendre le développement plus humain. Vivre bien signifie vivre en harmonie avec la nature, en équilibre avec ce qui nous entoure. Cette idée est différente du mieux vivre, conception occidentale, individualiste qui ignore la nature, a-t-il ajouté.
M. OLIVIER BELLE (Belgique) a indiqué que la coopération belge accorde une importance particulière à l’Afrique, qui compte 13 des 18 pays prioritaires du continent en matière d’aide au développement durable. La Belgique, a-t-il ajouté, s’est résolument engagée à augmenter considérablement le volume financier de l’aide au développement en consacrant 0,7% de son revenu national brut d’ici à 2010. Le Gouvernement belge a également formulé depuis 2002 des stratégies de coopération sectorielles et thématiques couvrant l’environnement, l’agriculture et la sécurité alimentaire, les ressources hydriques et l’assainissement, y compris l’égalité des sexes. Le représentant a indiqué également qu’une action appelée « Le printemps de l’environnement » vient d’être lancée par les autorités fédérales belges, en coopération avec les régions et communautés et la société civile, pour accélérer la coordination des efforts en matière de changements climatiques, pour l’énergie renouvelable, l’environnement et la santé.
M. ANDRZEJ TOWPIK (Pologne) s’est déclaré convaincu de la nécessité de renforcer les synergies entre les trois Conventions de Rio, qui portent respectivement sur les changements climatiques, la lutte contre la désertification et la protection de la biodiversité. Dans ce contexte, il s’est félicité que son pays organise la prochaine Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), qui se tiendra dans la ville de Poznań en décembre prochain. Le représentant s’est dit convaincu que cette Conférence marquerait des progrès significatifs vers l’adoption de mesures d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques et en particulier vers l’opérationnalisation du Fonds d’adaptation. Elle devrait aussi aider, a-t-il estimé, à identifier de meilleurs moyens de faciliter les transferts de technologies vers les pays en développement. Le représentant de la Pologne a enfin ajouté que la Conférence serait une étape importante dans la recherche d’un consensus en vue de réduire les émissions de gaz à effet de serre, et dans l’élaboration d’un successeur au protocole de Kyoto.
M. PAOLO SOPRANO (Italie) a souligné que la crise alimentaire mondiale était au centre des travaux de la seizième session de la Commission du développement durable. Évoquant ainsi le Sommet mondial sur l’alimentation qui se tiendra à Rome, le mois prochain. La production durable liée aux biocombustibles sera, a-t-il estimé, un pas en avant dans la lutte contre les effets des changements climatiques. L’Italie demeure déterminée à accroître son travail sur le biocombustible, a-t-il ajouté. Le représentant a également affirmé que la Commission du développement durable était l’instance la plus adéquate pour traiter de la consommation et de la production durables de façon pluridisciplinaire.
M. ANDREI DAPKIUNAS (Bélarus) a déclaré que son pays avait introduit des normes minimales à respecter dans le cadre d’un programme de réforme agricole destiné à soutenir la production alimentaire. Mais il est difficile de financer de tels programmes sans le soutien des pays donateurs, a souligné le représentant, qui a rappelé que le Bélarus se débattait encore avec les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl. Ainsi, le manque d’investissements et de transferts de technologies conduit souvent à des pratiques non viables, a-t-il souligné, avant de proposer que la FAO établisse des centres de formation dans les pays concernés.
M. DENIS DANGUE REWAKA (Gabon) a noté que l’agriculture représentait seulement 4% du PIB du pays, augmentant ainsi sa dépendance en produits alimentaires importés. Il a indiqué que cette situation avait conduit le Gouvernement gabonais à créer un Comité national sur la sécurité alimentaire et le développement durable et qu’un projet de lois sur le développement agricole durable et un Code des investissements agricoles avaient été adoptés par l’Assemblée nationale. Parmi les mesures mises en œuvre pour promouvoir les bonnes pratiques agricoles, le représentant a cité le programme pilote des cultures sous couverture végétale, visant à maintenir la fertilité des sols et à réduire la surexploitation des terres, ainsi que des activités relatives à la gestion de l’eau. Par ailleurs, le représentant a insisté sur l’importance des initiatives régionales et de la coopération internationale dans le domaine agricole. Il a également mis l’accent sur la nécessité de libéraliser véritablement le commerce afin de stimuler l’agriculture des pays en développement.
M. GONZALO GUILLEN (Pérou) a fait état d’un rapport du Secrétariat de la Communauté andine dressant un tableau des conséquences économiques des effets des changements climatiques en 2025. Une action urgente de l’État en tant que régulateur concernant les domaines de la préservation de l’environnement, de la lutte contre la pauvreté et les inégalités sociales est indispensable, a-t-il dit. Il a ainsi souligné, qu’il y a deux jours, un décret-loi avait été promulgué au Pérou portant création d’un Ministère pour la protection de l’environnement. De même, il est indispensable, a-t-il estimé, de mettre en place des synergies et des complémentarités entre l’État, le secteur privé et les collectivités locales.
M. SIRODJIDIN ASLOV (Tadjikistan) a déclaré que seule une action concertée menée sous l’égide des Nations Unies peut mettre fin à la crise alimentaire mondiale. La création de l’Équipe de haut niveau par le Secrétaire général est une mesure en ce sens que sa délégation salue, a-t-il dit. « Nous n’épargnerons, pour notre part, aucun effort pour développer l’accès au microcrédit, accroître les récoltes et doter les agriculteurs d’engrais minéraux et d’équipements modernes, a précisé le représentant ». Il faut, a estimé le représentant, renforcer la coopération avec les pays développés pour favoriser les transferts de technologies vers des pays comme le Tadjikistan. Avant de conclure, il a estimé que c’était l’utilisation inappropriée des ressources de la mer d’Aral depuis 50 ans, qui est à l’origine de l’assèchement de son bassin.
M. JASEM IBRAHIM AL-NAJEM (Koweït) a mis l’accent sur la nécessité de cibler le développement du secteur agricole dans la plupart des pays en développement, le milieu rural abritant la plupart des pauvres de leurs populations. Le représentant a estimé également que des efforts devaient être redoublés pour développer les capacités commerciales des pays en développement. Il est grand temps d’aborder ces défis autrement et de passer à l’action, a-t-il estimé. Il convient ainsi de mettre en œuvre de façon sincère les engagements que la communauté internationale a souscrits, a-t-il dit. Les pays donateurs doivent honorer leurs engagements, de même que les pays développés en ce qui concerne l’aide publique au développement, a-t-il souligné.
M. MOHAMED A. A. ALAHRAF (Jamahiriya arabe Libyenne) a déclaré que son gouvernement accorde une grande importance au développement durable et qu’il venait de consacrer plus de mille hectares à la production de blé. La Libye fait toutefois face au défi posé par le fait que la plupart de ses sols ne sont pas fertiles. Dans les zones rurales, l’infrastructure a été améliorée pour renforcer la productivité agricole et faire reculer la désertification, a dit le représentant. En conclusion, il a affirmé qu’il fallait insister sur les besoins spécifiques des pays sous occupation, qui subissent un problème que ne connaissent pas les autres pays en développement.
M. NAVIN CHANDARPAL (Guyana) a estimé que l’agriculture ne s’était pas vue accordée l’attention suffisante au niveau mondial. Il a en outre indiqué que les pays de la CARICOM avaient, face à la crise alimentaire mondiale, rendu prioritaire l’augmentation de la production agricole en vue de satisfaire les besoins de la région. Le représentant a, d’une manière générale, mis l’accent sur la nécessité de déployer d’urgence des efforts pour permettre la conclusion du Cycle de négociations de Doha, à la fin de l’année, pour prendre en compte les intérêts des pays en développement. De même, a estimé M. Chandarpal, le Fonds mondial pour l’adaptation aux changements climatiques doit être alimenté de manière appropriée pour aider les pays les plus pauvres à se doter des infrastructures nécessaires, tandis que les institutions financières internationales doivent faciliter les crédits aux petits producteurs agricoles. Il a en outre mis l’accent sur des investissements soutenus dans l’agriculture, à tous les niveaux.
M. YOUCEF YOUSFI (Algérie) a déclaré que son pays était particulièrement vulnérable aux changements climatiques, en raison de la désertification qui touche une partie de son territoire. En matière de lutte contre les changements climatiques, le Gouvernement algérien, a-t-il dit, a toujours préconisé une approche intégrée qui s’est traduite par l’adoption d’un plan prenant en compte la nature multidimensionnelle du développement durable. Mais pour qu’il soit pleinement efficace, les pays développés doivent faciliter les transferts de technologies, ainsi que la recherche et l’investissement; et le système des Nations Unies doit jouer un rôle plus important dans le soutien des efforts déployés par l’Afrique pour atteindre les objectifs du développement durable.
M. ABDALMAHMOOD ABDALHALEEM MOHAMED (Soudan) a rappelé que cette session de la Commission du développement durable coïncidait avec l’augmentation du prix des denrées alimentaires, qui affecte le plus les pauvres et ceux qui vivent en zones rurales. La crise alimentaire mondiale appelle, a-t-il estimé, un nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique. Il faut renforcer, a-t-il souligné, le programme agricole international et accroître la part de l’aide au développement à l’Afrique. Il a également mis l’accent sur la nécessité de mettre un terme à l’occupation par Israël des territoires palestiniens. Le représentant a préconisé la création d’un Fonds mondial pour l’alimentation ainsi que de mécanismes d’alerte rapide. Il a ajouté que les efforts entrepris par le Soudan pour assurer le développement durable étaient freinés par d’énormes difficultés, d’ordre structurel avec le manque d’infrastructures, et naturel avec les effets des changements climatiques, comme la désertification et la sécheresse. Le représentant a appelé les pays développés à respecter leurs engagements en matière d’aide publique au développement, de réduction de la dette et des obstacles au commerce international, de renforcement des capacités et de transfert des technologies.
M. JEAN-MARIE EHOUZOU (Bénin) a déclaré que son gouvernement avait l’intention de faire du Bénin, d’ici à 2015, une puissance agricole dynamique, compétitive, respectueuse de l’environnement, créatrice de richesses, répondant aux besoins de développement économique et social de sa population. À cette fin, un plan stratégique de relance du secteur agricole a été adopté. Il prévoit notamment, a-t-il expliqué, de mettre en place un cadre législatif et réglementaire incitatif et favorable aux investissements privés dans les secteurs agricole et rural, un mécanisme de financement durable dont les procédures tiennent compte du calendrier agricole et de spécificités sous-sectorielles, et la révision des dispositions fiscales non favorables à la relance de l’agriculture. Le Bénin peut, à cet égard, être considéré comme un pays où le risque d’investissement est modéré, grâce un environnement institutionnel et politique stable, a estimé M. Ehouzou.
Mgr CELESTINO MIGLIORE, Observateur permanent du Saint-Siège, a estimé qu’outre l’augmentation du prix de la nourriture, la crise alimentaire doit également prendre en compte les retombées physiques, mentales et spirituelles sur les personnes qui se trouvent dans l’incapacité de subvenir à leurs besoins. L’Observateur du Saint-Siège a estimé qu’il faudrait investir dans des programmes d’agriculture viable à long terme sur les plans national et international, redoubler d’efforts pour mitiger les aspects négatifs des changements climatiques et équilibrer la production alimentaire et le respect de l’environnement. Relevant que 70% des pauvres de la planète vivent dans des régions où la malnutrition est chronique, Mgr Migliore a signalé que le développement durable doit cibler à la fois les consommateurs et les producteurs et a prôné un plus grand investissement dans les petites exploitations. Une plus grande solidarité internationale nous permettra de répondre aux défis immédiats auxquels nous faisons face, a-t-il dit.
L’Observateur de la Palestine a mis l’accent sur le caractère particulier de la situation des territoires palestiniens en raison des conséquences de l’occupation israélienne. Il a ainsi indiqué que le peuple palestinien ne pouvait pas contrôler ses ressources, accéder à ses terres, ce qui, a-t-il dit, affecte sa capacité à surmonter les défis en matière d’agriculture, de développement rural ou de désertification. Cette dure réalité est exacerbée par des actes illégaux de confiscation des terres, d’édification de murs ou de barrières et de multiplication de points de contrôle, a-t-il ajouté. L’Observateur de la Palestine a déclaré qu’il incombait à la communauté internationale de protéger le droit au développement des peuples, en particulier les plus vulnérables ou qui vivent sous occupation. Cet objectif doit être mondial, a-t-il affirmé.
L’Observatrice permanente de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a estimé que le développement durable dépend en premier lieu de politiques économiques cohérentes et intégrées, afin de relever simultanément les crises de l’eau et de la production alimentaire. L’OCDE coopère d’ailleurs de près avec le Département des affaires économiques et sociales (DESA) pour évaluer l’efficacité des politiques prises au niveau national par les pays candidats à l’OCDE. Le développement durable passe aussi par la transparence et la participation de toutes les parties prenantes, a fait remarquer l’Observatrice.
M. LUCA DALL’OGLIO, Organisation internationale pour les migrations(OIM), a évoqué les initiatives prises par l’OIM en collaboration avec ses partenaires pour comprendre la relation entre les changements climatiques, le développement et les migrations. Ainsi, avec le Programme des Nations Unies pour la population, un atelier de travail regroupant des experts a été organisé au printemps dernier à Bangkok; l’atelier a montré que si les migrations peuvent mener à des conflits en raison de la rareté des ressources, telles que l’eau et la terre, la dégradation de l’environnement peut également mener à la rareté de telles ressources et être source de conflit. Il y a à peine deux semaines, l’OIM, en partenariat avec l’Université des Nations Unies pour l’environnement et la sécurité humaine, le Programme des Nations Unies pour l’environnement et d’autres partenaires, a organisé un atelier de travail associant 35 experts dans le domaine de la migration et de l’environnement. Cet atelier a conclu qu’il était nécessaire de mettre en place des programmes disciplinaires. Par ailleurs, un groupe d’experts s’est réuni la semaine dernière afin de promouvoir le dialogue entre le monde académique et la communauté diplomatique.
M. BASHAR JA’AFARI (République arabe syrienne) a estimé que les questions traitées par la Commission du développement durable étaient cruciales pour les populations vivant sous occupation étrangère. Le représentant a lancé un appel à la CDD pour qu’elle mette en exergue ces obstacles, les explicite, et cherche des solutions visant à permettre à ces peuples de parvenir au développement durable et de faire des progrès nécessaires dans les domaines thématiques de la présente session de la Commission et de celle qui suivra.
M. ALEMNEH DEJENE, Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a concentré son intervention sur la crise alimentaire mondiale qui s’aggrave. Il a énuméré certaines des mesures et des activités entreprises par la FAO à cet égard. Ainsi la FAO aide les fermiers vulnérables qui n’ont pas suffisamment accès aux moyens d’accroître la production locale, a-t-il indiqué. Elle travaille aussi avec les gouvernements nationaux, la Banque mondiale, le Fonds international de développement agricole (FIDA) ou le Programme alimentaire mondial (PAM) pour intégrer la crise alimentaire mondiale dans les nouveaux programmes. La FAO développe également un système d’information des marchés agricoles à l’attention des gouvernements nationaux dans ce domaine. Le représentant a enfin indiqué que la FAO allait proposer un plan d’action mondial regroupant les initiatives prises sur le plan alimentaire, qui sont en forte hausse, de tous les membres du système de l’ONU.
M. REMIGIO MARADONA, Observateur permanent de l’Institution intergouvernementale pour l’utilisation de la micro-algue spiruline contre la malnutrition, a déclaré qu’il était indispensable que les agences de développement prennent des actions concertées pour mettre fin à la crise alimentaire mondiale. À cette fin, il a rappelé que les micro-algues alimentaires présentent des avantages pour lutter concrètement contre la malnutrition aiguë qui peut apparaître lors des crises alimentaires et contre la malnutrition chronique chez les populations gravement défavorisées. Il a recommandé en conclusion d’utiliser la micro-algue spiruline, qui est un complément nutritionnel extrêmement riche en minéraux et très bon marché, dans les pays touchés par la crise.
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