L’INITIATIVE DE M. BAN KI-MOON CONCERNANT LES OMD ET LE DÉVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE NE RÉUSSIRA QU’AVEC L’APPUI ET LA COOPÉRATION DES PAYS, DÉCLARE LA VICE-SECRÉTAIRE GÉNÉRALE
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
L’INITIATIVE DE M. BAN KI-MOON CONCERNANT LES OMD ET LE DÉVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE NE RÉUSSIRA QU’AVEC L’APPUI ET LA COOPÉRATION DES PAYS, DÉCLARE LA VICE-SECRÉTAIRE GÉNÉRALE
(Publié le 4 janvier – retardé à la traduction)
On trouvera ci-après le texte intégral de l’exposé que la Vice-Secrétaire générale, Mme Asha-Rose Migiro a présenté le 18 décembre à New York au Groupe africain de représentants permanents au sujet de l’Initiative du Secrétaire général concernant les Objectifs du Millénaire pour le développement en Afrique.
Je tiens d’emblée à vous remercier, Monsieur le Président, de votre aimable présentation et de l’occasion qui m’est offerte de rendre compte au Groupe africain de représentants permanents de l’Initiative du Secrétaire général concernant les Objectifs du Millénaire pour le développement en Afrique. C’est un privilège pour moi que d’être parmi vous.
Avant d’examiner le thème de notre réunion aujourd’hui, qu’il me soit permis d’adresser au Groupe des États africains les très chaleureuses salutations du Secrétaire général et mes remerciements personnels pour l’appui indéfectible de votre groupe aux travaux de l’Organisation.
Comme vous le savez, nous avons de bonnes raisons d’être optimistes quant à la poursuite de la croissance et de la réduction de la pauvreté en Afrique.
Ces cinq dernières années, les pays d’Afrique subsaharienne ont affiché certains de leurs plus impressionnants résultats économiques de ces 40 dernières années. En fait, 17 pays d’Afrique subsaharienne ont maintenu des taux de croissance réelle positifs et élevés au cours de ces 5 à 10 dernières années. L’inflation est au niveau le plus bas depuis des décennies dans toute l’Afrique subsaharienne, la productivité augmente et il est moins coûteux de se lancer dans les affaires.
La croissance et la stabilité économiques s’étant récemment améliorées sur l’ensemble du continent, nos efforts en vue des Objectifs du Millénaire pour le développement ont donné des résultats concrets tels que le développement des traitements du VIH/sida, la hausse de la productivité agricole, l’amélioration de l’accès à l’eau et à l’assainissement, la multiplication des initiatives à effet rapide telles que celles relatives à la lutte contre le paludisme et à la gratuité de l’enseignement primaire. Tout ceci démontre qu’il est possible d’atteindre en Afrique les Objectifs du Millénaire pour le développement.
Toutefois, en dépit de la solidité de ces paramètres économiques fondamentaux, les progrès vers la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement en Afrique subsaharienne restent trop lents à mi-parcours de l’horizon 2015. Il importe donc d’urgence de redoubler d’efforts dans le cadre de stratégies nationales de développement reposant sur les Objectifs du Millénaire pour le développement que bon nombre de vos pays s’efforcent d’élaborer.
L’Initiative concernant les Objectifs du Millénaire pour le développement en Afrique vise à aider à mobiliser l’appui international aux efforts déployés par les États africains. Nous voulons être à même de dire, quand nous serons en 2015, que le système des Nations Unies a tout fait pour inciter la communauté internationale à tenir l’engagement qu’elle a pris d’appuyer les Objectifs du Millénaire pour le développement en Afrique.
L’Initiative concernant les Objectifs du Millénaire pour le développement en Afrique est née d’une constatation de base, à savoir qu’en dépit des engagements pris en 2005 à Gleneagles d’accroître l’aide publique au développement en Afrique pour atteindre 50 milliards de dollars, l’assistance à l’Afrique n’a pas augmenté et n’est pas devenue plus prévisible. La suite donnée aux engagements pris d’appuyer les Objectifs du Millénaire pour le développement en Afrique reste fragmentaire et ne tire pas parti de l’ensemble des compétences spécialisées que recèle le système des Nations Unies et de ses partenaires.
Pour remédier à cette situation, le Secrétaire général a créé le Groupe directeur pour les Objectifs du Millénaire pour le développement en Afrique auquel il a associé un groupe de travail en septembre dernier. Il s’agit de tout faire pour mobiliser pleinement les ressources du système des Nations Unies et de ses partenaires en vue d’atteindre les Objectifs en Afrique.
Le Groupe directeur rassemble les éléments de premier plan du système international pour faire progresser le développement en Afrique. À savoir, il est composé des plus hautes autorités de la Commission de l’Union africaine, de la Banque africaine de développement, de la Communauté européenne, du Fonds monétaire international, de la Banque islamique de développement, de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), de la Banque mondiale et du Groupe des Nations Unies pour le développement.
Le Groupe directeur est chargé de définir des moyens stratégiques pour renforcer l’efficacité des mécanismes existants d’appui de la communauté internationale aux programmes nationaux et, en leur absence, d’en proposer de nouveaux. Pour ce faire, le Groupe directeur est secondé par un groupe de travail composé d’un groupe encore plus large d’institutions multilatérales, d’organes du système des Nations Unies, et d’organismes internationaux de développement qui travaillent avec l’Afrique.
Ces deux groupes sont axés sur les trois objectifs suivants:
1. Définir des dispositions et mécanismes stratégiques pour mieux coordonner l’action internationale en vue des Objectifs du Millénaire pour le développement dans les cinq domaines suivants: santé, éducation, agriculture et sécurité alimentaire, infrastructure et facilitation du commerce, et systèmes statistiques nationaux;
2. Concrétiser les engagements pris en matière d’aide et améliorer la prévisibilité de cette aide; et
3. Faciliter la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le développement au niveau national.
Ce troisième objectif nécessitera une collaboration étroite entre vos gouvernements et les membres du Groupe directeur. À cet égard, lors de sa deuxième réunion le 30 novembre, le Groupe de travail a examiné les modalités permettant d’aider vos gouvernements à définir les projets et programmes prioritaires dans les documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté ou ailleurs, susceptibles d’être financés si l’aide publique au développement augmentait au niveau promis lors du Sommet du G-8 à Gleneagles en 2005.
Ces interventions feront l’objet d’une analyse de la part de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international et du Programme des Nations Unies pour le développement pour veiller à ce qu’elles soient compatibles avec une bonne gestion des finances publiques et avec la stabilité macroéconomique. Il s’agit de montrer que l’accroissement de l’aide à l’Afrique peut se concrétiser. Les plans sont prêts; les incidences ont été évaluées. Tout ce qui nous manque c’est le financement promis.
À l’issue de consultations avec la Commission de l’Union africaine, la Banque mondiale et le Programme des Nations Unies pour le développement, les premiers travaux devraient commencer dans les 10 pays suivants: Bénin, Ghana, Libéria, Niger, République centrafricaine, Rwanda, Sierra Leone, Tanzanie, Togo et Zambie, pour en élargir la portée à d’autres pays dès que possible. Ceci ne signifiera en aucune manière le détournement de l’aide publique au développement vers ces pays. Au contraire, cette approche novatrice est librement à la disposition de tous les pays avec l’appui de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international et des équipes de pays du Programme des Nations Unies pour le développement.
Nous espérons que ces activités seront un outil efficace de mobilisation en faveur de l’augmentation de l’aide publique au développement de l’Afrique. Avec le Forum pour la coopération en matière de développement du Conseil économique et social prévu en juillet, le Forum de haut niveau sur l’efficacité de l’aide qui doit avoir lieu à Accra en septembre 2008, et les réunions de fin d’année sur le financement du développement qui se tiendront à Doha, l’Initiative du Secrétaire général concernant les Objectifs du Millénaire pour le développement en Afrique intervient à point nommé.
Mais l’Initiative concernant les Objectifs du Millénaire pour le développement en Afrique ne portera ses fruits qu’avec l’appui et la coopération des pays. Son succès dépend également de la volonté des différents gouvernements d’assurer leur autorité et leur appropriation nationale dans la poursuite des Objectifs du Millénaire pour le développement.
Les travaux ont commencé et le Secrétaire général partagera ses premières réflexions avec les chefs d’État et de gouvernement africains en temps opportun. Nous souhaitons connaître vos observations et suggestions.
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel