CONFÉRENCE DE PRESSE DE M. DMITRY TITOV, SOUS-SECRÉTAIRE GÉNÉRAL À L’ÉTAT DE DROIT ET AUX INSTITUTIONS CHARGÉES DE LA SÉCURITÉ
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE M. DMITRY TITOV, SOUS-SECRÉTAIRE GÉNÉRAL À L’ÉTAT DE DROIT ET AUX INSTITUTIONS CHARGÉES DE LA SÉCURITÉ
Quatre-vingt-quatorze États Membres ont d’ores et déjà signé la nouvelle Convention interdisant l’utilisation, la production, le transfert et le stockage des armes à sous-munitions, ouverte à la signature les 3 et 4 décembre à Oslo, Norvège (qui a été le premier pays à la signer), et qui entrera en vigueur six mois après sa ratification par 30 pays, a annoncé aujourd’hui M. Dmitry Titov, Sous-Secrétaire général à l’état de droit et aux institutions chargées de la sécurité au Département des opérations de maintien de la paix.
Dans une conférence de presse au Siège des Nations Unies à New York, M. Titov qui était accompagné de deux de ses proches collaborateurs, a précisé que quatre autres États ont ratifié ce nouveau traité tandis qu’un autre a décidé d’une application provisoire.
La Convention, qui avait été adoptée en mai 2008, à Dublin, par 107 États, impose une assistance aux victimes et aux communautés touchées, l’élimination des restes d’armes à sous-munitions et la destruction de l’ensemble des stocks, a ajouté le Sous-Secrétaire général, pour qui, cet instrument représente également le plus important traité des 10 dernières années en termes de désarmement et du point de vue humanitaire.
Les armes à sous-munitions sont des munitions classiques qui, une fois larguées, disséminent de nombreuses autres munitions explosives, de taille plus réduite, permettant ainsi de couvrir des surfaces étendues afin de détruire des cibles dispersées ou en mouvement. Elles peuvent être lancées par avion, par roquettes ou par missiles ou même, à partir de systèmes terrestres tels que l’artillerie, par exemple. Certaines d’entre elles peuvent ne peser que 100 grammes.
D’autre part, M. Titov a indiqué qu’en 2009, il faudrait 459 millions de dollars des États-Unis pour le déminage des mines antipersonnel et autres engins non explosés.
L’ouverture à la signature de la Convention coïncide avec la publication de la douzième édition du Portfolio annuel relatif aux Projets d’action sur les mines antipersonnel/Portfolio on Mine Action Projects 2009, qui couvre les problèmes dus aux mines antipersonnel et autres armes non explosées dans 33 pays, territoires et missions de maintien de la paix. Le document de 450 pages, présenté par M. Titov, détaille 300 projets (dont 125 en Afrique) et les stratégies en vue de l’élimination de chacune de ces menaces.
Le Sous-Secrétaire général a plaidé, à maintes reprises durant la conférence de presse, en faveur d’un apport de contributions substantielles pour ne pas briser l’élan des activités cruciales pour la protection des civils, en particulier des enfants qui sont les principales victimes de ces armes. Il a expliqué que la présence de tels engins constitue une menace permanente pour le développement local et que chaque parcelle de terre déminée peut à nouveau être cultivée.
Il a souligné, à cet égard, que les pays décrits dans le Portfolio n’ont pu recueillir que 5% du montant total nécessaire pour l’année prochaine, ce qui représente un manque à gagner de 437 millions de dollars.
Ainsi, 104 millions de dollars seraient encore nécessaires en Afghanistan, et 81 millions au Soudan. Les autres pays les plus touchés sont le Tchad, la République démocratique du Congo (RDC), le Liban au sud, le Népal et le territoire du Sahara occidental en Afrique du Nord, a signalé M. Titov.
« Nous espérons que les donateurs apporteront leur soutien en offrant des fonds, dès le début de 2009, qui serviront à conforter les progrès d’ores et déjà accomplis. »
M. Titov a encore indiqué qu’au total, 75 pays sont actuellement affectés par les mines antipersonnel ou par les engins de guerre non explosés, et que, l’an dernier, environ 6 000 personnes ont été tuées par ces engins de par le monde, dont la moitié étaient des enfants.
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