En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE: L’ACTRICE NICOLE KIDMAN SOULIGNE QUE LA LUTTE CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES DOIT ÊTRE L’AFFAIRE DE TOUS

25/11/2008
Communiqué de presseConférence de presse
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CONFÉRENCE DE PRESSE: L’ACTRICE NICOLE KIDMAN SOULIGNE QUE LA LUTTE CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES DOIT ÊTRE L’AFFAIRE DE TOUS


Plus de cinq millions de personnes dans le monde se sont jointes à la campagne « Dites NON à la violence contre les femmes » lancée par le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM), a annoncé la porte-parole de cette campagne, l’actrice Nicole Kidman, Ambassadrice itinérante de l'UNIFEM, cet après-midi lors d’une conférence de presse tenue au Siège des Nations Unies.  Ce 25 novembre était célébrée la Journée internationale pour l’élimination de la violence contre les femmes. 


Mme Kidman s’exprimait aux côtés de Mme Inès Alberdi, Directrice exécutive de l’UNIFEM, de M. Piet de Klerk, Représentant permanent adjoint des Pays-Bas, dont le pays est très engagé sur cette question, et de Mme Marie Nyombo Zaina, récipiendaire du Fonds d’affectation spéciale des Nations Unies à l’appui de la lutte contre la violence à l’égard des femmes.  Mme Kidman a souligné que « tant qu’une femme ou une fille sur trois risquera d’être abusée au cours de sa vie, la lutte contre la violence contre les femmes devra être l’affaire de tous ». 


La pétition qui a recueilli très exactement 5 066 549 signatures est un moyen non seulement de favoriser une prise de conscience de l’étendue du problème, mais aussi de soutenir le Fonds d’affectation spéciale qui est géré par l’UNIFEM, a précisé Mme Kidman.  Ce fonds, dont le donateur numéro un est le Royaume des Pays-Bas, aura permis de financer des projets grâce à une enveloppe de 19 millions de dollars en 2008, soit plus que le total déboursé depuis sa création en 1996, a précisé la Directrice de l’UNIFEM. 


Celle-ci a aussi ajouté que la pétition (www.saynotoviolence.org) avait servi de « plate-forme ayant permis aux décideurs d’exprimer publiquement leur volonté politique d’en finir avec la violence contre la femme ».  Près d’une trentaine de chefs d’État et de gouvernement, près de 200 ministres représentant une soixantaine de gouvernements, ainsi que 600 parlementaires de plus de 70 pays figurent parmi les cinq millions de signataires de la campagne.  « Maintenant, a-t-elle dit, nous devons profiter de cet élan pour mettre en œuvre les lois et les politiques existantes. »  Mme Alberdi a souligné en effet qu’il y avait un fossé considérable entre les législations protégeant la femme, adoptées dans un nombre sans précédent de pays, et la mise en œuvre effective de ces textes.  Mme Nyombo Zaina, qui a créé en République démocratique du Congo, un « Réseau national des organisations non gouvernementales pour le développement de la femme » (RENADEF), a souligné que « l’absence de volonté politique et l’ignorance de la femme congolaise aggravaient la situation ». 


Nicole Kidman a expliqué qu’elle entendait agir en prêtant simplement sa voix en faveur d’une campagne destinée à ce que les États et les gens abordent enfin le problème de la violence dirigée contre les femmes.  Interrogée sur ce qui l’avait conduite à s’engager, l’actrice australienne a expliqué avoir eu l’exemple de sa mère, « très engagée en faveur des réfugiés ».  Celle-ci, en outre, a fait tout ce qu’elle pouvait pour que « ses filles aient des chances égales à celles des garçons dans la vie », a encore confié Nicole Kidman. 


L’UNIFEM estime que la violence contre les femmes et les petites filles s’apparente à une pandémie.  On estime qu’au moins un tiers de la population féminine mondiale a subi des violences physiques ou sexuelles, ou a été abusé d’une manière ou d’une autre.  Et l’homme dont ces femmes sont ou ont été la victime, est dans la plupart des cas quelqu’un qu’elles connaissent, souligne l’UNIFEM.  Statistiquement, pour les femmes ou les adolescentes âgées de 15 à 44 ans, la violence est la première cause de décès ou de handicap physique.  Or bien souvent cette réalité est acceptée avec fatalisme par la société dans son ensemble, quand celle-ci ne ferme tout simplement pas les yeux sur cette sombre réalité. 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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