CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE DE SUIVI SUR LE FINANCEMENT DU DÉVELOPPEMENT, À DOHA
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE DE SUIVI SUR LE FINANCEMENT DU DÉVELOPPEMENT, À DOHA
Le projet de document final que doit conclure, la semaine prochaine à Doha, au Qatar, la Conférence internationale de suivi sur le financement du développement, chargée d’examiner la mise en œuvre du Consensus de Monterrey, est « très loin d’être finalisé » et ne le sera pas, en tout cas, cette semaine à New York, a affirmé cet après-midi le Secrétaire exécutif de la Conférence, M. Oscar de Rojas.
« Il y a encore trop de choses en suspens », a déclaré M. de Rojas, Directeur du Bureau pour le financement du développement du Département des affaires économiques et sociales (DESA), lors d’une conférence de presse conjointe, au Siège des Nations Unies à New York, avec l’Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), M. Kemal Dervis, et le Sous-Secrétaire général chargé du développement économique, M. Jomo Kwame Sundaram.
Les négociateurs, qui planchent actuellement sur le texte de 96 pages devant être adopté au niveau intergouvernemental, éprouvent des difficultés à s’entendre sur de nouveaux objectifs et engagements, y compris sur l’élargissement et l’accélération de l’aide publique au développement (APD), et ce, en raison de la crise financière internationale, a indiqué M. de Rojas.
« Nous espérons aboutir à un succès et obtenir un document significatif et productif qui nous aidera à poursuivre ce processus à l'avenir », a-t-il dit, soulignant la nécessité, « plus que jamais », pour « l'ensemble de la communauté internationale », de « s’attaquer aux questions de développement économique, de pauvreté et de fonctionnement du système économique et financier international ».
La Conférence internationale de suivi sur le financement du développement, qui se tiendra du 29 novembre au 2 décembre, constituera non seulement l’occasion de dresser le bilan des progrès réalisés dans le cadre de la mise en œuvre du Consensus de Monterrey, adopté en mars 2002, mais aussi de faire le point sur les nouveaux défis et enjeux survenus depuis cette rencontre historique.
La Conférence de Doha a lieu dans « une période incroyablement difficile », a estimé l’Administrateur du PNUD. M. Dervis a ainsi rappelé que les institutions financières internationales révisaient régulièrement à la baisse les prévisions pour 2009 des pays développés, évoquant une croissance négative de 0,5% à 1%.
Dans cette situation, qu’il a décrite comme « nouvelle et inhabituelle », les pays en développement, conduits par la Chine, enregistreraient une croissance positive, quoique à un rythme plus lent, en raison de la baisse de la demande d’exportations et de la crise du crédit.
M. Dervis et M. Sundaram ont indiqué que le 30 novembre, lors de la Conférence de Doha, le Département des affaires économiques et sociales publierait ses propres prévisions des tendances économiques mondiales pour 2009.
Évoquant notamment la réunion du G-20, il y a deux semaines à Washington D.C., l’Administrateur du PNUD a jugé qu’« on ne peut plus dorénavant discuter, dans le monde, des problèmes économiques et institutionnels sans avoir à la même table les pays en développement», et ce, « non seulement en raison de l’importance de leur population, mais aussi pour leur puissance de feu économique ».
« L'ONU est très consciente du fait que les efforts doivent être encore plus inclusifs, a poursuivi M. Dervis, mettant l’accent sur la nécessité d’une coopération et d’une coordination entre les pays dans la réponse budgétaire mondiale à apporter, « afin d’éviter que la crise financière ne se transforme en une crise humaine ».
Le Secrétaire exécutif de la Conférence a annoncé, en outre, que le Président de la Banque mondiale, M. Robert Zoellick, et le Directeur général du Fonds monétaire international (FMI), M. Dominique Strauss-Kahn, avaient fait savoir -le second dans une « lettre personnelle » adressée au Secrétaire général, M. Ban Ki-moon- qu’ils ne se rendraient pas à Doha.
En raison des « pressions extrêmes » que fait subir « de jour en jour et d’heure en heure » la crise économique et financière mondiale, « il est très difficile de tenir un agenda », a ainsi expliqué l’Administrateur du PNUD. « Je comprends parfaitement, ainsi que le Secrétaire général, que des responsables d’institutions financières aient à répondre, chaque jour, aux pressions immédiates et ne peuvent être avec nous à ce moment précis », a ajouté M. Dervis.
Néanmoins, les deux institutions de Bretton Woods, le FMI et la Banque mondiale, enverront chacune, à Doha, une délégation de 15 membres, a précisé M. de Rojas. L’Organisation mondiale du commerce (OMC) sera représentée par 10 membres, a-t-il ajouté.
Seront là également le Président de la Commission européenne, M. José Manuel Durão Barroso, le Secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), M. José Ángel Gurría, de même que des dirigeants du monde des affaires, des parlementaires et plus de 400 représentants d’organisations non gouvernementales (ONG) à travers le monde. « Le niveau d’implication observé à Monterrey se répètera à Doha », a noté le Secrétaire exécutif de la Conférence.
M. Sundaram a rappelé, de son côté, les six composantes du Consensus de Monterrey, à savoir: la mobilisation des ressources nationales, le flux de capitaux privés, les échanges commerciaux, l’aide, la dette et les questions systémiques mondiales.
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