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Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE SUR DES QUESTIONS RELEVANT DE LA PARITÉ ENTRE LES SEXES ET DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES

20/11/2008
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE SUR DES QUESTIONS RELEVANT DE LA PARITÉ ENTRE LES SEXES ET DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES


Il est urgent de prendre en compte l’apport fondamental des femmes dans la société et de les impliquer dans la définition des politiques visant à lutter contre les changements climatiques, a expliqué, cet après-midi à l’ONU Mme Aira Kalela, chargée des affaires internationales au Ministère de l’environnement de la Finlande. 


Mme Kalela s’exprimait devant la presse en marge d’un atelier préparatoire à la conférence internationale de Poznan (Pologne) sur les changements climatiques, sommet qui doit se tenir du 1er au 12 décembre 2008 sous les auspices de l’ONU avec, pour objectif, de poursuivre la mise en œuvre de la Convention-cadre des Nations Unies et du Protocole de Kyoto sur les changements climatiques.  Lors d’une conférence de presse aux côtés de représentantes du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), de la « Women’s Environment and Development Organization » (WEDO - Organisation pour l’environnement et le développement des femmes) et de la Fondation Heinrich Böll, Mme Kalela a estimé que si les femmes restaient en dehors des actions entreprises pour faire face aux changements climatiques, « il ne se passerait rien ».


« Il nous faut malheureusement encore expliquer pourquoi les femmes s’inscrivent de façon particulière dans ce débat », a constaté Mme Monique Essed-Fernandes, au nom de WEDO.  Car, a-t-elle ajouté, l’impact des changements climatiques n’est pas ressenti de manière égale par tous.  Ainsi, des études statistiques ont montré que les femmes étaient souvent plus durement frappées, plus souvent victimes des catastrophes naturelles, à cause du fait qu’elles ont un accès plus limité aux ressources disponibles et, surtout, aux processus de prise des décisions.  En raison de leur accès limité aux capitaux, aux marchés et à la technologie, les mécanismes financiers modernes ont tout simplement tendance à les ignorer totalement.  La Convention-cadre des nations Unies sur les changements climatiques est le seul instrument majeur dans le domaine de l’environnement, issu du Sommet de Rio en 1992, à n’avoir pas pris en compte la dimension de l’inégalité des sexes, a déploré de son côté Janet Macharia, Conseillère principale pour l’égalité au PNUE.


Intitulé « Gender and Climate Change Finance Workshop », la réunion à laquelle participent ces quatre intervenantes aujourd’hui et demain à New York réunit des spécialistes des changements climatiques, ainsi que des représentants gouvernementaux, des institutions de l’ONU et d’organisations de la société civile.  Leur objectif est de donner aux décideurs économiques en matière de lutte contre les changements climatiques des lignes directrices prenant en compte le

rôle des femmes.  Cet atelier a été organisé, en partenariat avec la Mission permanente de la Finlande auprès des Nations Unies, pour répondre au fait que les mécanismes de financement concernant le climat n’avaient eu, jusqu’à présent, qu’un bénéfice limité pour les pauvres et les catégories défavorisées dans les pays en développement, au premier rang desquels les femmes.


Or, malgré ces handicaps, « les femmes peuvent se révéler être des agents puissants du changement et des innovatrices », a constaté Mme Liane Schalatek, Directrice associée de la Fondation Heinrich Böll Amérique du Nord.  C’est sur leurs épaules que repose bien souvent l’approvisionnement en nourriture, en eau et en énergie, ce qui les contraint à travailler dur mais aussi à faire preuve bien souvent, d’une grande ingéniosité pour joindre les deux bouts, a-t-elle rappelé.


L’atelier « Gender and Climate Change Finance Workshop » est organisé par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et par la « Global Gender and Climate Alliance » (GGCA - Alliance mondiale sur le climat et l’égalité des sexes).  La GCCA, qui fédère une vingtaine d’organisations autour du PNUD, vise à promouvoir la question de l’égalité des sexes dans la perspective de sa prise en compte dans toute politique concernant les changements climatiques.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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