CONFÉRENCE DE PRESSE DE L’ACTRICE CHARLIZE THERON, MILITANTE DES DROITS DE LA FEMME ET NOUVELLE MESSAGÈRE DE LA PAIX DES NATIONS UNIES

CONFÉRENCE DE PRESSE DE L’ACTRICE CHARLIZE THERON, MILITANTE DES DROITS DE LA FEMME ET NOUVELLE MESSAGÈRE DE LA PAIX DES NATIONS UNIES

Charlize Theron, qui a remporté l’Oscar de la meilleure actrice de l’Académie du Film d’Hollywood en 2003, et qui est une militante affichée de la lutte contre les violences faites aux femmes, vient d’être nommée Messagère de la paix de l’ONU.  Charlize Theron a déclaré ce matin aux journalistes, lors d’une conférence de presse organisée au Siège de l’ONU, qu’elle s’efforcerait d’honorer ce « nouveau rôle », en faisant preuve d’humilité et de fermeté. 

Au cours de la conférence de presse, la star sud-africaine n’a pas manqué de souligner l’ancienneté de son engagement dans la cause de la lutte contre la violence à l’égard des femmes dans son pays.  « Dès 1999, j’ai commencé à travailler avec les équipes du « Cape Town RapeCrisis Center » pour répondre à la vague de viols qui sévissait dans la ville », a-t-elle dit, ajoutant qu’elle avait, depuis, lancé sa propre association, la « Charlize Theron Africa Outreach Program » qui est active dans d’autres pays du continent africain.

Mme Theron, qui rejoint neuf autres Messagers de la paix, aura pour mission de sensibiliser le grand public aux objectifs de la campagne lancée par le Secrétaire général des Nations Unies en février 2008 sous le slogan: « End Violence Against Women ».  La campagne veut éveiller les consciences face à un fléau qui, quotidiennement, affecte une femme sur trois dans le monde.  Le combat à mener contre ce phénomène qui nécessite une action impliquant les gouvernements, la société civile, les organisations non gouvernementales (ONG) compétentes et le système des Nations Unies. 

L’actrice a indiqué qu’elle comptait envoyer un message fort lors des activités qu’elle compte mener sur le terrain et au cours de ses contacts avec les médias.  « Pour mettre fin à l’intolérable, il est indispensable que les populations les plus touchées saisissent l’ampleur du mal dont elles sont victimes », a-t-elle dit, attirant l’attention sur la situation particulière de l’Afrique du Sud, « où la conjonction catastrophique » des viols et de la pandémie du VIH/sida continue de faire toujours énormément de ravages. 

Répondant aux questions de la presse, Charlize Theron a noté que l’appui qu’elle va recevoir de l’ONU lui permettra de mieux comprendre d’autres situations complexes dont le fond, pour l’heure, lui échappe, comme par exemple le conflit qui déchire la République démocratique du Congo (RDC) où le viol est utilisé comme une arme de guerre.  « Il en est de même », a-t-elle encore dit, « de la violence contre les femmes et les filles en Amérique du Sud: grâce à l’expertise des agences de l’ONU et à une plus grande information, j’espère apporter ma contribution et l’efficacité de mes actions à la recherche de solutions à un problème global ». 

Mme Theron a souligné qu’il était, pour elle, indispensable de lever les tabous et les malentendus qui font que, sur la durée, violer ou battre une femme devient chose normale dans certains milieux sociaux qui semblent avoir perdu d’importants repères.  « Il faut également éliminer certaines croyances qui servent de justification aux auteurs de certains crimes ».  « En Afrique du Sud, par exemple, une rumeur a couru que violer une fille vierge pouvait faire guérir le violeur du sida », s’est insurgée la nouvelle Messagère de la paix. 

À un journaliste qui lui demandait si Hollywood devait s’emparer de sujets plus sociaux, Charlize Theron a répondu que ses films les plus sérieux, comme « North Country », où le personnage qu’elle incarne a subi des violences domestiques, étaient aussi malheureusement ceux qui ont connu le moins de succès au box-office.  Elle a souhaité que sa contribution en tant que Messagère de la paix incite le monde du cinéma commercial à investir davantage dans la promotion d’œuvres grand public à caractère social, répondant ainsi au vœu exprimé publiquement par le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon. 

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