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Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE CONJOINTE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ET DU MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DE L’ARABIE SAOUDITE SUR LA « CULTURE DE LA PAIX »

13/11/2008
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE CONJOINTE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ET DU MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DE L’ARABIE SAOUDITE SUR LA « CULTURE DE LA PAIX »


Le Secrétaire général des Nations Unies a estimé aujourd’hui que les participants à la session de l’Assemblée générale sur « la culture de la paix » avaient envoyé « un message fort au monde » en affirmant leur « rejet de la religion pour justifier le meurtre d’innocents, les actes de terrorisme, la violence et la coercition ».  Lors d’une conférence de presse conjointe organisée au Siège des Nations Unies, le Ministre des affaires étrangères de l’Arabie saoudite, le Prince Saud Al-Faisal a, de son côté, affirmé que cette initiative allait permettre d’établir « un cadre institutionnel » fondé sur les principes de la Déclaration de Madrid relative au dialogue interconfessionnel et interculturel. 


Le Secrétaire général a déclaré que cette réunion de l’Assemblée générale, organisée à l’initiative du Roi d’Arabie saoudite, était intervenue « à un moment où le besoin de dialogue entre les religions, les cultures et les civilisations n’a jamais été aussi grand », et qu’elle avait permis de « rassembler des personnes qui, jusqu’ici, n’auraient pas pu s’asseoir dans une même salle pour discuter de ces questions ».  Il s’est dit persuadé qu’elle « contribuera à bâtir un monde plus harmonieux », et a estimé qu’elle représentait « un pas en avant important ». 


Toutefois, « ce n’est pas la fin, ce n’est que le début », a indiqué M. Ban, précisant que « nous ne saurions nous satisfaire de déclarations d’intention, quelle que soit leur importance ».  « Ce qu’il nous faut ici, c’est un dialogue s’accompagnant de résultats », a-t-il souligné.  Ainsi, il a estimé qu’il faudrait « choyer ce dialogue en cours », car il pourrait notamment créer « une atmosphère propice » à la progression du Processus d’Annapolis pour la paix au Moyen-Orient. 


Estimant que « les tragédies intervenues dans l’histoire humaine ne sont pas attribuables à la religion mais sont le résultat d’un extrémisme auquel adhèrent certains », le Prince Saud Al-Faisal a, quant à lui, déclaré que la réunion de l’Assemblée générale allait permettre d’établir « un cadre institutionnel » fondé sur les principes de la Déclaration de Madrid, et de « mettre en place les mécanismes nécessaires pour poursuivre le dialogue et mettre en œuvre les décisions ». 


Il a précisé qu’il reviendrait aux membres du comité de suivi, dont la création a été souhaitée par le Roi d’Arabie saoudite, Abdullah bin Abdulaziz Al-Saud, d’organiser la poursuite de ce dialogue.  Il a souligné que ce comité serait « entièrement indépendant, même au niveau de ses méthodes de financement », et a dit que son pays était prêt à accueillir une nouvelle conférence sur ce thème si ses membres en décidaient ainsi. 


Rappelant que le dialogue initié à Madrid « ne s’est pas concentré sur la théologie ou sur des dogmes », mais « sur les points communs à toutes les religions », le Ministre des affaires étrangères d’Arabie saoudite a jugé que la poursuite de ce processus permettait de « créer un environnement, une collaboration, une coopération » qui n’existaient pas auparavant. 


De même, il a affirmé que le dialogue interconfessionnel était « crucial pour les Nations Unies afin de faire face aux problèmes qui frappent l’humanité ».  Il s’agit notamment de préserver « l’intégrité des familles, lutter contre l’analphabétisme, la pauvreté, la violence, la toxicomanie et la criminalité », a-t-il expliqué.  


Toutefois, interrogé sur les valeurs de tolérance prônées par les participants à ce dialogue, alors que l’Arabie saoudite n’autorise pas d’autre culte que celui de la religion musulmane sur ses terres, le Prince Saud Al-Faisal a affirmé qu’il ne faudrait pas demander aux pays de « se transformer » et de « devenir différents ».  Rappelant que l’Arabie saoudite est « au centre de l’islam », il a expliqué que c’est « un pays qui est ainsi responsable d’une part de sa propre volonté et de ses propres souhaits, et d’autre part des souhaits de la communauté musulmane dans le monde ». 


« Commençons par travailler à ces questions, améliorons nos connaissances interconfessionnelles, bâtissons à partir de ces valeurs communes que nous possédons, et c’est en nous rendant compte que nous sommes plus semblables que différents sur de nombreuses questions que nous pourrons avancer », a-t-il poursuivi. 


Enfin, le Ministre des affaires étrangères de l’Arabie saoudite a déclaré qu’« il reste un long chemin encore avant de pouvoir dire qu’ Israéliens et Arabes voient d’un même œil » l’Initiative de paix arabe, car, a-t-il estimé, Israël « a sélectionné une partie du plan de paix arabe sans évoquer l’autre partie » en « misant sur la puissance militaire et la guerre depuis tant d’années ».  Or, « ce n’est pas une proposition de paix que l’on peut séparer en éléments acceptables et d’autres moins, il s’agit d’un ensemble de mesures qui doivent être considérées globalement », a-t-il souligné.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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