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Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE CONJOINTE DU PRÉSIDENT ET DE LA MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES D’ISRAËL

12/11/2008
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE CONJOINTE DU PRÉSIDENT ET DE LA MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES D’ISRAËL


Le Président d’Israël, M. Shimon Peres, a estimé aujourd’hui que la réunion de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la « culture de paix », initiée par l’Arabie saoudite, marquait « le début d’une nouvelle histoire » pouvant conduire à la paix entre Israéliens et Palestiniens, et, de manière générale, au Moyen-Orient.


« Je pense que ce à quoi nous avons assisté aujourd’hui n’est pas la fin de l’histoire, mais le début d’une nouvelle histoire.  Le fait que cette session ait été initiée par les Saoudiens est sans précédent », a déclaré M. Peres lors d’une conférence de presse tenue conjointement avec la Ministre des affaires étrangères d’Israël, Mme Tzipi Livni, au Siège des Nations Unies.  « Je ne nie pas qu’il reste des questions ouvertes et délicates, mais, comme disent les Arabes, quand on veut, on peut », a-t-il ajouté.  « Ce qui a été démontré aujourd’hui, c’est la volonté. »


Le Président d’Israël a estimé que le mouvement sur « la culture de paix », initié notamment par l’Arabie saoudite, « a représenté un revirement dans les politiques au Moyen-Orient », car, jusqu’à maintenant, la position officielle des pays arabes reposait sur trois points: « pas de reconnaissance (d’Israël), pas de négociation, pas de paix avec Israël ».  « Aujourd’hui, nous avons entendu une voix totalement différente », a-t-il observé, évoquant également « une nouvelle distinction entre la guerre et la paix » plutôt qu’entre les religions.


Affirmant que « nous voyons le rivage de la paix plus près que jamais auparavant », M. Peres a assuré que l’ambition d’Israël était de « vivre dans la paix dans la région », mais qu’« il y a des choses qu’Israël ne peut pas faire ».  « Je sais que le monde attend de voir la paix au Moyen-Orient.  Nous attendons également que le monde fasse sa part », a-t-il ainsi expliqué, indiquant toutefois que son pays ne peut pas gérer « les problèmes créés par les Iraniens, les dangers de la terreur et des armes nucléaires ».


Interrogé sur le déroulement, ce matin, de la réunion de l’Assemblée générale sur la « culture de paix », le Président d’Israël a fait remarquer qu’il s’était approché « directement et ouvertement » du Roi d’Arabie saoudite Abdullah bin Abdulaziz Al-Saoud.  « J’espère qu’il continuera à user de son important prestige et de son influence dans le monde arabe pour mettre un terme au conflit dans sa totalité et nous permettre à tous, Arabes et Juifs, de vivre ensemble », a-t-il dit.


Estimant qu’il faudrait « poursuivre sur le chemin de la paix et maintenir les négociations » avec les Palestiniens, Mme Tzipi Livni a, de son côté, déclaré que « la réunion d’aujourd’hui, l’initiative de sa Majesté le Roi d’Arabie saoudite, envoie un signal important, peut-être même crucial, à notre région ».  Toutefois, a-t-elle précisé, « ce message, quoique très important, n’est pas suffisant et doit marquer le début d’un combat commun » contre l’extrémisme religieux qui conduit au terrorisme.  « Tout en cherchant la paix, nous devons simultanément lutter contre ce type d’extrémisme », a-t-elle résumé.


Car, a expliqué la Ministre des affaires étrangères d’Israël, « pour parvenir à la paix, qui n’est pas seulement un morceau de papier, nous devons non seulement changer les messages qui viennent des dirigeants internationaux et de ces importantes réunions de l’Assemblée générale de l’ONU, mais nous devons également assister à des changements dans les mosquées, les lieux de prière et les écoles ».


Mme Tzipi Livni a également estimé qu’il faudrait laisser le temps aux pourparlers de paix, et a insisté sur la nécessaire discrétion et des négociations bilatérales entre Israël et l’Autorité palestinienne.  Alors que le Processus d’Annapolis prévoit un accord d’ici au mois de janvier, elle a expliqué que « surveiller sa montre et fixer un calendrier pour mettre fin à un conflit alors que les choses sont parfois prématurées, et échouer, est quelque chose que nous ne pouvons pas nous permettre ».


Elle a ainsi rappelé qu’Israël et l’Autorité palestinienne avaient eux-mêmes informé ce week-end à Charm el-Cheikh, en Égypte, les membres du Quatuor pour le Moyen-Orient sur l’avancée du processus de paix.  « Donnez-nous la possibilité de poursuivre les pourparlers bilatéraux, nous n’avons pas besoin d’intervention internationale (…), nous n’avons pas besoin de nouveaux plans de paix », a-t-elle déclaré, soulignant que l’issue du processus « s’inscrit dans les négociations bilatérales ».


Par ailleurs, interrogé sur la volonté d’Israël de partager Jérusalem avec un futur État palestinien, M. Peres a estimé que la ville est « partagée aujourd’hui » dans les faits.  « Je ne pense pas que ce soit le moment de soulever cette question », a-t-il toutefois précisé.  Mme Livni a, pour sa part, déclaré que « Jérusalem est la capitale éternelle du peuple juif et de l’État d’Israël ».


Enfin, à propos des récents heurts entre Israéliens et Palestiniens dans la bande de Gaza, M. Shimon Peres a affirmé qu’« Israël doit se défendre et se défendra » contre les Palestiniens qui rompront le cessez-le-feu actuel et qui creuseront « des tunnels remplis d’explosifs visant des localités en Israël ».  La Ministre des affaires étrangères a, quant à elle, déclaré que, dans la bande de Gaza, Israël « agit seulement pour éviter tout acte de terreur et les tirs de missiles contre sa population ».


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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