CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA CHEF DU SERVICE DE LA CULTURE, DE LA PARITÉ DES SEXES ET DES DROITS DE L'HOMME DU FONDS DES NATIONS UNIES POUR LA POPULATION
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA CHEF DU SERVICE DE LA CULTURE, DE LA PARITÉ DES SEXES ET DES DROITS DE L'HOMME DU FONDS DES NATIONS UNIES POUR LA POPULATION
« La culture, élément fondamental de la vie des peuples et des individus, doit être intégrée dans les programmes de développement », a déclaré, cet après-midi, Mme Aminata Touré, Chef du Service de la culture, de la parité des sexes et des droits de l'homme du Fonds des Nations Unies pour les activités en matière de population (FNUAP). Lors d’une conférence de presse célébrant le lancement du rapport « État de la population mondiale en 2008 » du FNUAP, elle a montré comment le Fonds intègre la dimension culturelle dans ses travaux.
En tant qu’agent de développement, il est impératif de travailler avec les valeurs culturelles, les normes et les pratiques des communautés, a souligné Mme Touré. Elle a en effet souligné que la prise en compte des réalités culturelles peut se révéler être un des moyens les plus efficaces pour remettre en question les pratiques néfastes existant au sein des cultures et de renforcer les pratiques qui sont bénéfiques aux droits de l'homme et au développement en général. C’est un changement de paradigme dans la manière dont on fournit l’assistance au développement, a-t-elle poursuivi, et c’est un paradigme qui privilégie le dialogue et renforce l’appropriation, par les communautés, des objectifs du développement. La culture ne doit pas être vue comme un obstacle au développement, car elle offre des fenêtres d’opportunité pour la réalisation des droits de l’homme, a indiqué la représentante du FNUAP.
C’est ainsi que le Fonds des Nations Unies pour la population adopte des approches sensibles à la culture, et qu’il utilise le langage de la culture pour apporter le changement, a souligné Mme Touré. Elle a expliqué que dans les activités qu’il mène avec ses partenaires nationaux, le Fonds a constaté que les croyances sont parfois plus fortes que les textes de loi. Les pratiques de mutilations génitales féminines en sont un bon exemple, a-t-elle poursuivi. En effet, alors que 28 pays où de tels actes sont pratiqués ont adopté des lois qui les interdisent, ces pratiques perdurent parce qu’elles sont enracinées dans la culture. Pour être plus efficaces et pouvoir apporter des changements bénéfiques, a noté Mme Touré, il faut atteindre ces communautés à un niveau plus profond, pour y faciliter le changement dans la vie des individus et des familles.
L’objectif du rapport 2008 du FNUAP est de partager l’expérience du Fonds dans l’adoption d’approches sensibles à la culture, pour progresser dans la promotion de l’égalité entre hommes et femmes et dans le respect des droits de l’homme, a expliqué Mme Touré. Elle a précisé que ce rapport préconise l’application de telles approches pour promouvoir les droits de la personne en général et les droits de la femme en particulier. Il montre et permet de comprendre le contexte dans lequel le FNUAP opère, pour que d’autres puissent s’en inspirer. Et il a le mérite de lier trois éléments clefs du développement, à savoir la culture, l’égalité des sexes et les droits de l’homme, d’une telle manière qu’ils se complémentent mutuellement et permettent de mieux favoriser le changement.
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